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J2 de la visite d'Agnès Buzyn en Corse. La psychiatrie et la santé mentale devraient disposer de plus de moyens


Laurina Padovani le Mardi 28 Mai 2019 à 11:34

J2 de la visite d'Agnès Buzyn. Après les rencontres mardi à la maison de santé, l’Ehpad de Cargèse et sur le chantier du nouvel hôpital d’Ajaccio, la ministre des solidarités et de la santé poursuivait ce mardi matin son déplacement au Centre Inter Secteur pour l’Adolescent (CISA) des Salines à Ajaccio. L'occasion pour les professionnels de la psychiatrie juvénile de revenir sur les difficultés de la prise en charge post-hospitalière des jeunes de plus de 18 ans.



©  Michel Luccioni
© Michel Luccioni
Après le maillage territorial et la prise en charge des personnes âgées évoqués à Cargese lundi, ou encore l’endettement du nouvel hôpital d’Ajaccio et ses difficultés de recrutement de médecins urgentistes, la problématique de mardi portait en partie sur la prise en charge des adolescents par la psychiatrie publique.  

Pour sa deuxième et dernière journée, la ministre des Solidarités et de le Santé Agnès Buzin rencontrait ce mardi matin les acteurs et personnels associatifs du centre Inter Secteur pour l’Adolescent (CISA) des Salines d'Ajaccio. 

Accompagnée par ses collaborateurs ministériels et la préfète de Corse, la ministre a été informée de la situation insulaires dans le secteur de la neuropsychologie. Le docteur Jean-Martin Bonetti, responsable du pôle psychiatrie infanto-juvénile à l'hôpital de Castelluccio est revenu sur la formation en thérapie cognitive de Corte qui dispense notamment des notions d'infirmier de pratique avancée. Un diplôme qui rentre dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé de la stratégie Ma Santé 2022. Au niveau des actions concrètes, les professionnels présents ont évoqué l'aide à la résolution de cas complexes avec une formation en partenariat avec l'éducation nationale permettant de sensibiliser le personnel scolaire afin de mieux repérer la souffrance dans les écoles, collèges et lycées.  
L’occasion également pour le docteur Jean-Martin Bonetti de revenir sur les difficultés liées à la prise en charge post-hospitalière des adolescents. Profitant de l'aparté de la ministre sur la barrière administrative qui impose l'arrêt du suivi juvénile à 18 ans, le médecin a soulevé que ces jeunes sont pris en charge jusqu'à 22 ans. C'est alors le secteur adulte qui prend le relais. Fort du constat de cette carence,  la création d'une unité intermédiaire de prise en charge des jeunes entre 16 ans et 20 ans est en projet. Un temps d'accompagnement et d'hébergement indispensable à la finalisation de l'accompagnement selon le médecin. 
 

La ministre, appuyée par la directrice de l'ARS, a assuré vouloir accompagner autant que possible toutes initiatives psychiatriques.