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Gérald Darmanin à Cozzano : "c’est un moment important et c’est un espoir pour la Corse"


Julia Sereni le Vendredi 22 Juillet 2022 à 21:23

Au lendemain de la réunion du premier comité stratégique dédié à l’avenir de la Corse, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu sur l'île ce vendredi 22 juillet. Après une matinée en Haute-Corse, il a rejoint la Corse-du-Sud pour visiter la gendarmerie de Zicavo et le « smart paese » de Cozzano. L’occasion de revenir sur les négociations « historiques » entre la Corse et le gouvernement.



Gérald Darmanin et le maire  de Cozzano, Jean-Jacques Ciccolini. (Photo Michel Luccioni)
Gérald Darmanin et le maire de Cozzano, Jean-Jacques Ciccolini. (Photo Michel Luccioni)
Après une matinée en Haute-Corse, direction la Corse-du-Sud pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Premier arrêt, Zicavo, pour une visite des locaux de la gendarmerie et un échange avec la brigade. Une dizaine de minutes plus tard, le ministre arrive à Cozzano, pour une découverte du centre U Cintu, symbole de la volonté de la municipalité de faire du village de 280 habitants un « smart paese », un territoire intelligent et connecté.
 
« Moi qui étais maire, je suis très jaloux de votre dynamisme et de votre imagination, lance Gérald Darmanin en direction du maire Jean-Jacques Ciccolini, sur le parvis de la mairie. Il a plus de services publics ici que dans la ville que j’ai pu présider ! » Et de continuer sur le même ton : « Ce matin, l’une des grandes discussions était de savoir si Ajaccio ou Bastia était la capitale de la Corse, je crois que finalement c’est Cozzano ! », plaisante le ministre.

Une année de discussions « historiques »

Mais passées les boutades, c’est bien la réunion de la veille  qui concentre toutes les attentions. « Nous devons regarder ce qu’il s’est passé hier avec succès, progrès et espoir. Nous avons passé quatre heures sans que personne ne sorte de la salle, sans qu’il n’y ait de cris… Nous avons pu discuter dans un débat franc et de confiance de l’avenir de la Corse », assure Gérald Darmanin.

Rappelant le calendrier convenu « d’une année de discussions », le ministre de l’Intérieur qualifie la teneur, le sérieux et la diversité des sujets abordés « d’historiques ». Avec un dialogue qu’il estime désormais apaisé : « L’ambiance n’est pas la même qu’il y a quatre mois, nous apprenons à nous connaître, à reconnaître les maladresses qu’il y a eu de tous les côtés », confie le ministre, avec un regard appuyé en direction du président de l’Exécutif Gilles Simeoni. En mars dernier, Gérald Darmanin s'était en effet rendu en Corse dans un contexte particulièrement tendu : de violentes manifestations avaient émaillé le quotidien de l'île suite à l'agression mortelle d'Yvan Colonna.

Ce dialogue retrouvé doit être la seule issue pour le ministre : « La frustration et la violence ne mènent nulle part », affirme Gérald Darmanin, tout en assurant comprendre la colère d’une partie de la jeunesse insulaire. « Il faut comprendre les jeunes Corses qui veulent être respectés dans leur culture, leur langue, trouver un travail, se loger et aller sur le continent s’il le souhaitent, pas s’ils y sont obligés. »

Le calendrier électoral comme allié

Pour autant, est-ce suffisant pour faire aboutir le processus ? « Beaucoup de gens doutent et c’est bien normal. Il y a eu beaucoup d’élus corses, beaucoup de ministres qui se sont rencontrés depuis beaucoup d’années, beaucoup de statuts, de déclarations, des avancées certes, mais qui n’ont manifestement pas été décisives », reconnait le ministre. 

Mais c’est le calendrier électoral qui peut, en partie, changer la donne. « Pour la première fois, nous avons un peu de temps. Il n’y pas d’élections nationales avant cinq ans, les territoriales ne viennent pas tout de suite, chacun a été renouvelé dans sa légitimité », indique le ministre de l’Intérieur. Dans ce contexte, Gérald Darmanin l’assure, « c’est un moment important et un espoir pour la Corse ».

« Sortir par le haut des négociations à Paris »

L'espoir, c’est aussi le sentiment qui anime le président de l’Exécutif Gilles Simeoni. « Nous avons tous la même foi que la Corse et son peuple trouvent le chemin de la paix, de l’espoir et du développement, et ce chemin nous l’entrevoyons désormais avec beaucoup plus d’optimisme, de sérénité depuis votre venue en mars dernier, depuis les engagement que vous avez pris et respectés, et depuis hier où une délégation a été reçue à Paris », indique-t-il à l'attention du ministre. Rappelant qu’une méthode et un calendrier ont été convenus, le président de l’Exécutif souligne que le processus engagé « a vocation à aborder sans tabous l’ensemble des problématiques économiques, sociales, culturelles, linguistiques, politiques, institutionnelles ».
 
« La réunion du premier comité stratégique a été positive, vos engagements ont été tenus, il faut sortir par le haut des négociations à Paris », résumait déjà, en préambule, le maire Jean-Jacques Ciccolini. C’est dire si les attentes sont, désormais, fortes : un travail « titanesque » reste à faire, comme le reconnait Gilles Simeoni. Pour y parvenir, le ministre de l’Intérieur commencera par poursuivre son déplacement sur l’île, samedi 23 juillet, à Propriano et Bonifacio. Sa prochaine visite en Corse est ensuite programmée début septembre.

(Photos Michel Luccioni)










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