Une ambiance de fête, un stade plein, des supporters heureux d'être dans cette enceinte rénovée mais qui n'a rien perdu de son histoire hors du commun, de cette magie (osons le mot) que seul le mythique stade Ange-Casanova est capable de produire : Mezavia est magique, Mezzavia est unique : les Lyonnais vont s'en rendre compte et très vite.......
Le match
Une entrée de match sans partage. Le GFCA est sur orbite et ne laisse pas respirer son prestigieux
adversaire,qui a délaissé son immuable 4x4X2 en losange pour adopter un 3X5X2 novateur certes
mais qui ne perturbe en rien les Ajacciens.
C'est même le contraire qui se produit des lyonnais en manque de repères, bousculés par des "rouges et bleus" qui vont, sur corner, marquer un but refusé par l'arbitre alors qu'on se demande encore pourquoi. En effet la tête de Lemoigne trouvait la lucarne et seul M. Delerue, le moins en forme des acteurs de ce match, invoquait une faute qui privait les locaux d'un avantage qui aurait été mérité.
Loin de se décourager le Gazelec continue d'imposer sa force athlétique mais aussi et surtout son jeu en se créant les meilleures occasions : Dès lors la défense lyonnaise, au supplice, va céder à la 32 ème minute grâce à un enchaînement magnifique de maîtrise de Larbi qui, du plat du pied, crucifiait Lopes.
Ce n'est que justice,la joie dans les tribunes est à son comble et l'OL est tout heureux de rentrer aux vestiaires avec un seul but de retard,une seule équipe sur le terrain au cours de ces 45 premières minutes et c'est le Gaz.
La seconde période débute et les joueurs du président Aulas semblent vouloir se resaisir en se montrant un peu plus mordants, mais cela ne sera qu'une simple illusion car en face les joueurs du Gazelec, étonnants de maîtrise et de maturité sous l 'autorité de Brechet impérial, n 'ont aucun mal à gérer leur avantage tout en plaçant des contres toujours dangereux.
C'est d'ailleurs sur l 'une de ces actions que le GFCA va faire plier une seconde fois son adversaire encore et toujours par Larbi qui profitant d'une glissade de Gonalons, dernier défenseur, glisse la balle dans le petit filet permettant ainsi aux siens de doubler la mise.(64ème )
Rien à dire, les diables rouges sont dominateurs et la réduction du score par l'intermédiaire de Grenier à la 69e qui aurait pu faire douter les hommes de Thierry Laurey , n'y fera rien : la victoire du GFCA est indiscutable,elle est brillante et ne souffre d'aucune discussion.
Le GFCA
Ce n'est plus le fait du hasard,cette équipe nous étonne certes,mais le GFCA à mi championnat mérite son classement et peut être même mieux encore.
Ce match à lui seul révèle la bonne tenue de l'équipe sur le terrain mais aussi la bonne santé du club dans son ensemble.
Tout d'abord la cohérence dans le travail, les joueurs sont à l'aise sans pression particulière, à l'écoute d'un staff habile et sachant exploiter au mieux les qualités d'un groupe sain, généreux, bien encadré par des joueurs expérimentés et professionnels jusqu'au bout des ongles.
En effet Brechet, au sommet de son art, a encore démontré combien à chaque match il paye de sa personne non seulement dans le jeu mais aussi par sons du placement et sa science du jeu qu'il sait transmettre à merveille.
Bien secondé par un Ducourtioux omniprésent et véritable exemple de générosité et d'enthousiasme, avec un Zoua désormais indispensable à son équipe, Mangane retrouvant son meilleur niveau,les révélations de Larbi, Youga, Tshibumbu…
En y ajoutant un recrutement judicieux, qui complète un groupe de joueurs qui évolue ensemble depuis plusieurs saisons, le voilà l'atout de plus pour cette équipe débarrassée de ses complexes de début de saison et qui progresse à chaque sortie.
Oui le GFCA est sur la bonne voie pour atteindre son objectif du maintien. Même si le chemin est encore long, son parcours actuel est remarquable mais ne doit rien à personne : c'est le fruit d'un état d'esprit, d'une rigueur au sein même du club et aussi à la qualité de ses joueurs et de son staff.
Désormais le seul danger est de croire que le plus dur est fait. Mais tout reste à faire. Le maintien d'abord. Afin de pérenniser ce club qui ne demande qu'à grandir. Le reste suivra
J'ai envie d'applaudir, je vous dit bravo messieurs au nom de ceux qui aiment le Gaz, ceux qui aiment la Corse et son football, et tout simplement ceux que vous rendez heureux chaque jour de victoire. Que la fête continue, car chaque victoire en est une !
L'adversaire
Méconnaissable cette équipe lyonnaise, incapable d'enchaîner des mouvements dignes de son standing. Oui, on peut le dire le Lyon ne rugit plus.
La crise est ouverte dans un des plus grands club du football Français. Les absences de quelques titulaires ne peuvent tout expliquer,car le manque d'implication de certains peut nous faire dire que le mal est plus profond.
La pauvreté du jeu des lyonnais ne mérite pas plus de commentaire sans toutefois ôter le moindre mérite aux ajacciens qui, de leur côté, sont dignes d'éloges.
Le bilan
12ème au général : de quoi passer les fêtes au chaud pour des Ajacciens qui sont depuis les dix derniers de matches tout simplement les dauphins du PSG, excusez du peu.. C'est un premier bilan à la trêve. Avec 24 Points le Gaz n'est qu'a environ 6 victoires de son objectif, si l'on se réfère a la fameuse barre du maintien : à la cadence qui est la sienne la confiance peut être de mise !