Honorer la mémoire des victimes de la catastrophe de Furiani : tel est l’objectif de la randonnée commémorative organisée conjointement par la Ligue Corse de Football et le collectif des victimes du 5 mai 1992. Ce mercredi, environ 150 jeunes footballeurs U13, venus des quatre coins de la Corse, se sont rassemblés devant le stade Armand-Cesari pour le coup d’envoi de cet après-midi, placé sous le signe du souvenir. Ils ont débuté l’après-midi par un moment de recueillement et une bénédiction devant la stèle, avant de prendre la direction du village de Furiani pour une randonnée de près de trois heures. Un événement inédit, né d’une initiative de la Ligue Corse de Football. “En organisant cette marche, on a voulu sortir des carcans habituels des petits tournois qui se déroulaient jusqu’à présent”, explique Pascal Paoli, vice-président de la Ligue Corse de Football.
“L’idée, c’est de commencer cette année à Furiani, tristement connue pour cette tragédie, et de faire vivre cette manifestation dans d’autres microrégions au fil des ans, pour que chacun comprenne ce qu’il s’est passé, et surtout ce qu’il ne faut plus jamais reproduire.” Vers 14 heures, les jeunes footballeurs et leurs entraîneurs se sont élancés vers la chapelle Sainte-Marie, où une messe a été célébrée, suivie de la pose d’une plaque commémorative. “Notre but, c’est d’organiser différentes actions pour sensibiliser la jeunesse à ce drame”, souligne Josepha Guidicelli, présidente du collectif des victimes. “Aujourd'hui, la Ligue Corse de Football a proposé cette randonnée. C’est un événement vraiment atypique et qui change de ce qui s’est fait ces dernières années.”
Un devoir de mémoire
À travers cette randonnée commémorative, la Ligue Corse de Football et le collectif des victimes du 5 mai 1992 souhaitent avant tout faire vivre la mémoire de la catastrophe auprès des jeunes générations. “Ils n’étaient pas nés en 1992, mais c’est important de sensibiliser la jeunesse, parce que ce sont eux qui vont raconter notre histoire plus tard”, indique Josepha Guidicelli. De son côté, Pascal Paoli précise que ce travail de mémoire est essentiel. “C’est important d’en parler aux jeunes, parce que les jeunes d’aujourd’hui sont les dirigeants de demain, et il faut que ces dirigeants de demain ne reproduisent pas les mêmes erreurs qu’ont fait les dirigeants d’hier.” Un message que les jeunes footballeurs semblent avoir pleinement intégré.
Petru-Francè, Ange-Toussaint et Petru-Santu, tous trois licenciés au club Costa Verde, ont tenu à représenter leur équipe. “Notre président était au stade ce jour-là, et nos parents nous ont expliqué ce qu’il s’est passé. C’est important d’être présents aujourd’hui pour les victimes, et de continuer à faire vivre leur mémoire.”
Transmettre des valeurs sportives
Le sport, ce n’est pas seulement courir après un ballon”, rappelle Josepha Guidicelli. “Il inculque des valeurs fondamentales qui servent aussi en dehors du terrain. À travers cette action, on veut fédérer les jeunes et leur montrer que les valeurs sportives, comme le respect, vont leur servir en dehors de leur vie sportive.” Une volonté partagée par la Ligue Corse de Football, qui souhaitait offrir aux jeunes une expérience différente d’un tournoi traditionnel. “Avec ce format, on voulait marquer les esprits autrement que par un tournoi”, insiste Pascal Paoli. “On veut que ces jeunes repartent avec autre chose qu’un simple souvenir sportif, comme une réflexion.”
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