| | ven. 26 déc. 17:13 (il y a 17 heures) | | |
Ce samedi 20 décembre 2025, à l’approche des fêtes de fin d’année, Ajaccio était plongée dans la stupeur et l’effroi alors qu’un jeune homme d’origine sénégalaise, agité, que son entourage qualifie comme souffrant de troubles psychotiques, menaçait passants et commerçants.
Si telles furent ses intentions, les interventions salutaires de Félix Bonardi et Krimau El Majjouti ont dans un réflexe protecteur peut-être permis que des personnes innocentes ne soient touchées. Nous saluons leur bravoure.
Les forces de police ont fait, à plusieurs reprises, usage de leurs armes de service provoquant vraisemblablement sa mort.
Dans un état de droit, il est légitime et sain de s’interroger sur la proportionnalité et la nécessité de riposter à une telle menace par la mort. C’est le rôle de la justice de déterminer les circonstances de la mort, de rechercher la vérité, et définir si une autre issue n’était pas envisageable, préservant la vie d’un homme, quelle que soit son origine.
Toutes les violences, toutes les atteintes à la vie ou leurs tentatives doivent émouvoir. Nous dénonçons les réactions racistes et haineuses qui ont fait suite à la menace d’un homme racisé, certaines allant jusqu’à saluer sa mort.
Cette nouvelle tragédie pose aussi avec force la question des moyens mis en œuvre par les services de l'Etat pour la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiatriques et ou psychologiques. Elle pose aussi avec force la question de la précarité posée par de nombreuses associations et qui fragilisent un nombre de plus en plus important de personnes.
Il en va de la responsabilité de l'Etat, qui aujourd'hui sacrifie les services publics sur l'autel des profits.