A quelques semaines de l’élection présidentielle le constat politique général du pays est plus que préoccupant. Pour la première fois le FN est aux portes du pouvoir et nous serions bien inspirés d’arrêter de croire aux sondages rassurants, pour au contraire bien mesurer les raisons de ce danger et agir pour l’éviter.
Notre incapacité à enrayer le chômage montre que c’est bien l’ensemble de notre modèle économique et social qui ne fonctionne plus. Loin d’être égalitaire et protecteur, il produit toujours plus d’injustices, de pauvreté, de déclassement social et de dette pour les générations futures. En outre, l’Europe qui a été la grande espérance de toutes les générations depuis la dernière guerre mondiale est en panne et déconnectée des citoyens. Elle est devenue le bouc émissaire de tous nos maux, au point de risquer sa propre disparition, plus que jamais possible après la sortie du Royaume Uni.
Cette impasse économique face au chômage, cette désillusion européenne ont produit de la défiance, du populisme et un repli identitaire qui alimentent tous les extrémismes.
Dans ces conditions ce que j’attends du futur président de la République, ce n’est pas un énième replâtrage mais une vision ouverte et audacieuse portant des réformes profondes pour la France et pour l’Europe. J’attends qu’il fixe un cap pour redonner confiance dans la politique et dans la démocratie, en moralisant la vie publique, en confiant plus d’initiative aux individus et aux territoires.
Bref, J’attends du futur président de la République qu’il redonne du sens à nos principes républicains, qu’il redonne confiance au pays pour engager une nouvelle étape de la construction Européenne.
C’est pour ces raisons qu’à titre personnel, je vais soutenir Emmanuel Macron. Il est celui qui me paraît le plus à même de rassembler le pays sur un projet neuf et dynamique pour éviter le pire. Je ne partage pas pour autant toutes ses positions. Et en tant qu’homme de gauche je serai vigilant sur les garanties pour les classes moyennes et les précaires, dans les domaines de la solidarité, de la protection sociale et salariale.
Bien entendu, en Corse aussi nous devons avoir à l’esprit ces enjeux nationaux et internationaux. Chez nous, les difficultés économiques et sociales se sont enracinées : chômage, précarité, mal logement,… Ce constat est quasi-général mais notre insularité et la dépendance de notre économie aux financements publics appellent à la plus grande vigilance pour agir en connaissance de cause.
En dépit de ces problèmes, personne ne peut nier que la Corse a avancé au cours des dernières années sous l’égide des gouvernements de Gauche. Avec une dynamique reposant sur deux piliers, la responsabilité politique locale et la fermeté dans l’application de la loi, la Corse connaît une nouvelle phase qui n’est sans doute pas étrangère à l’arrêt de la violence politique qui l’a minée depuis 1975.
Ce mouvement s’est traduit par l’adoption d’un ensemble de mesures indispensables à un développement partagé, durable et pacifié. Je veux citer en particulier l’office foncier, l’agence d’urbanisme, le PADDUC, la collectivité unique ou encore la fiscalité du patrimoine.
Mais on ne peut parler des avancées sans pointer les erreurs ; le statut de résident en fut une très lourde. C’est d’abord un contre-sens économique car il prétend lutter contre la spéculation en raréfiant l’immobilier alors que la mère des batailles, c’est justement de produire des logements. Mais c’est surtout une régression politique extrêmement dangereuse car le statut de résident repose sur un principe de « préférence nationale » commun à tous les nationalismes.
Cela ne doit pas remettre en cause la dynamique engagée mais nous oblige à réfléchir à la définition d’un cadre politique clair. Lenine disait des bourgeois occidentaux qu’ils étaient les « idiots utiles » de la révolution bolchevique ; il ne faudrait pas que les progressistes de gauche soient les « idiots utiles » du nationalisme Corse. La décentralisation de l’État, le transfert de compétences aux collectivités locales est un mouvement à la fois politique et sociétal qu’il faut poursuivre voire amplifier à la condition d’éviter une instrumentalisation idéologique. A cet égard, l’ambigüité entretenue à dessein par les nationalistes modérés est symptomatique, puisqu’ils revendiquent dans le même temps l’autonomie politique et la création d’un état Corse.
C’est précisément dans ces termes que se pose la problématique de l’inscription de la Corse dans la Constitution.
J’attends du futur du président de la République qu’il soit clair sur ces principes, qu’il devienne l’artisan de cette nouvelle étape pour servir le développement du pays et de la Corse dans une relation harmonieuse et audacieuse avec l’État. Et par voie de conséquence, je soutiendrai le candidat à l’élection législative qui défendra ces positions et à défaut je m’engagerai pour le faire.
Notre incapacité à enrayer le chômage montre que c’est bien l’ensemble de notre modèle économique et social qui ne fonctionne plus. Loin d’être égalitaire et protecteur, il produit toujours plus d’injustices, de pauvreté, de déclassement social et de dette pour les générations futures. En outre, l’Europe qui a été la grande espérance de toutes les générations depuis la dernière guerre mondiale est en panne et déconnectée des citoyens. Elle est devenue le bouc émissaire de tous nos maux, au point de risquer sa propre disparition, plus que jamais possible après la sortie du Royaume Uni.
Cette impasse économique face au chômage, cette désillusion européenne ont produit de la défiance, du populisme et un repli identitaire qui alimentent tous les extrémismes.
Dans ces conditions ce que j’attends du futur président de la République, ce n’est pas un énième replâtrage mais une vision ouverte et audacieuse portant des réformes profondes pour la France et pour l’Europe. J’attends qu’il fixe un cap pour redonner confiance dans la politique et dans la démocratie, en moralisant la vie publique, en confiant plus d’initiative aux individus et aux territoires.
Bref, J’attends du futur président de la République qu’il redonne du sens à nos principes républicains, qu’il redonne confiance au pays pour engager une nouvelle étape de la construction Européenne.
C’est pour ces raisons qu’à titre personnel, je vais soutenir Emmanuel Macron. Il est celui qui me paraît le plus à même de rassembler le pays sur un projet neuf et dynamique pour éviter le pire. Je ne partage pas pour autant toutes ses positions. Et en tant qu’homme de gauche je serai vigilant sur les garanties pour les classes moyennes et les précaires, dans les domaines de la solidarité, de la protection sociale et salariale.
Bien entendu, en Corse aussi nous devons avoir à l’esprit ces enjeux nationaux et internationaux. Chez nous, les difficultés économiques et sociales se sont enracinées : chômage, précarité, mal logement,… Ce constat est quasi-général mais notre insularité et la dépendance de notre économie aux financements publics appellent à la plus grande vigilance pour agir en connaissance de cause.
En dépit de ces problèmes, personne ne peut nier que la Corse a avancé au cours des dernières années sous l’égide des gouvernements de Gauche. Avec une dynamique reposant sur deux piliers, la responsabilité politique locale et la fermeté dans l’application de la loi, la Corse connaît une nouvelle phase qui n’est sans doute pas étrangère à l’arrêt de la violence politique qui l’a minée depuis 1975.
Ce mouvement s’est traduit par l’adoption d’un ensemble de mesures indispensables à un développement partagé, durable et pacifié. Je veux citer en particulier l’office foncier, l’agence d’urbanisme, le PADDUC, la collectivité unique ou encore la fiscalité du patrimoine.
Mais on ne peut parler des avancées sans pointer les erreurs ; le statut de résident en fut une très lourde. C’est d’abord un contre-sens économique car il prétend lutter contre la spéculation en raréfiant l’immobilier alors que la mère des batailles, c’est justement de produire des logements. Mais c’est surtout une régression politique extrêmement dangereuse car le statut de résident repose sur un principe de « préférence nationale » commun à tous les nationalismes.
Cela ne doit pas remettre en cause la dynamique engagée mais nous oblige à réfléchir à la définition d’un cadre politique clair. Lenine disait des bourgeois occidentaux qu’ils étaient les « idiots utiles » de la révolution bolchevique ; il ne faudrait pas que les progressistes de gauche soient les « idiots utiles » du nationalisme Corse. La décentralisation de l’État, le transfert de compétences aux collectivités locales est un mouvement à la fois politique et sociétal qu’il faut poursuivre voire amplifier à la condition d’éviter une instrumentalisation idéologique. A cet égard, l’ambigüité entretenue à dessein par les nationalistes modérés est symptomatique, puisqu’ils revendiquent dans le même temps l’autonomie politique et la création d’un état Corse.
C’est précisément dans ces termes que se pose la problématique de l’inscription de la Corse dans la Constitution.
J’attends du futur du président de la République qu’il soit clair sur ces principes, qu’il devienne l’artisan de cette nouvelle étape pour servir le développement du pays et de la Corse dans une relation harmonieuse et audacieuse avec l’État. Et par voie de conséquence, je soutiendrai le candidat à l’élection législative qui défendra ces positions et à défaut je m’engagerai pour le faire.