Pandémie de la Covid-19, confinements, masque, gel hydroalcoolique, couvre-feu à 20 heures puis à 18 heures, vaccination, chômage partiel, établissements fermés, rien n'a été épargné à la population depuis une année.
Comme pour d'autres secteurs, celui des employés est fortement impacté par cette pandémie dont on ne sait toujours pas où elle nous mènera.
Le premier confinement imposé par le gouvernement en date du 16 mars 2020 a été vécu de façon différente dans chacun des foyers.
François Colombani, barman au bar de l'aéroport Calvi-Balagne n'a pas échappé à ce confinement en se retrouvant à la maison avec ses trois enfants alors que son épouse était mobilisée avec ses collègues du personnel soignant au Centre Hospitalier Calvi-Balagne.
Après avoir rappelé son parcours au collège de Calvi et au Lycée de Balagne avant de quitter l'île de beauté pour une prépa HEC à Toulon et diverses fortunes, dont une année au Maroc, François a été pris par le mal du pays l'incitant a rentrer chez lui à Calvi.
Poursuivant, il avoue bien volontiers qu'il a toujours été passionné par la presse et plus particulièrement par la radio.
Après une première expérience déjà vécue de façon collégiale dans une émission satirique, l'appel du micro s'est à nouveau fait ressentir durant ce premier confinement du 16 mars 2020.
Cette voie de la Radio se traçait dans le conscient de François qui tout naturellement frappait à la porte de Radio Calvi Citadelle pour exposer son projet au maître des lieux, l'ami Antò que l'on ne présente plus.
Le concept de cette émission consistait simplement à recevoir et présenter de façon hebdomadaire et dans un format d'une soixantaine de minutes, des calvais, des gens qui participent à la vie de la cité ou tout simplement des amoureux de notre ville susceptibles de mettre en avant leurs parcours, leurs projets et leurs actions pour prouver qu'ici aussi on peut tutoyer l'excellence quel que soit le domaine de compétence et ce malgré les difficultés liées à l'insularité, l'immobilise ou la morosité ambiante.
La rencontre entre les deux hommes a matché et le micro s'est ouvert pour la première de ces interviews en septembre 2020.
« Je passe les plats et les gens viennent avec leurs vérités »
« Je tiens tout d'abord à remercier Radio Calvi Citadelle, avec Antò et toute son équipe, qui me fait confiance et qui offre chaque semaine une idéale liberté de ton et d'expression aux calvais, aux invités et à moi-même. Un ton qui se veut volontairement détendu, bienveillant, avec une touche d'impertinence. Moi je passe les plats et les gens viennent avec leurs vérités. J'essaie juste de glaner des anecdotes, des indiscrétions et ce de préférence sans langue de bois ».
Avec quatre mois de vie, une vingtaine d'invités et une quinzaine d'émissions, ce rendez-vous du lundi est devenu incontournable pour les auditeurs de RCC qui attendent avec impatience de se délecter des parcours et anecdotes des invités comme ce fut par exemple le cas lundi dernier avec l'Abbé Ange-Michel Valery, archiprêtre du secteur de Calvi-Balagne.
Les trois premières consacrées à la politique
Avec un peu de recul, François Colombani ne cache pas que l'invité qui l'a le plus impressionné était le maire de Calvi Ange Santini
« Quand j'ai fait la première, je ne vous cache pas que je savais qu'il fallait susciter un intérêt et qu'il fallait comme l'on dit buzzer. En invitant à la suite les trois candidats des élections municipales, j'étais certain que j'allais générer une attente.
Chacun connait mes convictions politiques, tout comme Ange Santini connaît mon scepticisme à son égard.
Dans une émission qui ne se veut pas politique il m'a fait confiance et a accepté l'invitation.
Je pense que pour cette première, les gens l'ont découvert sous un autre angle avec un style plus léger et chacun sait que dans ce domaine de l'interview il excelle. Une fois encore il l'a démontré et a permis avec son aisance d'asseoir ce rendez-vous. Les deux autres candidats ont abordé l 'émission de toute autre façon. Jérome Sévéon est un gros communicant, très macroniste dans son approche de la politique, il cherche à un spectre très très large de cibles électorales. C'est pragmatique, presque cynique mais je le répète gros communicant.
Après, il y a eu enfin Claudine Orabona que j'ai eu plus de mal à convaincre de sa venue, mais qui finalement, sans artifice, sans jeu de manche a su convaincre.
Ces trois émissions passées, on est passé à autre chose et aujourd'hui, c'est un premier bilan satisfaisant que je tire.
Le carnet de rendez-vous est bien rempli et mon but est de continuer à donner du plaisir aux calvaises et aux calvais ».
Cela étant dit, François Colombani s'empresse de préciser que son émission n'est pas une tribune politique.
Les rendez-vous qui devaient suivre ne font que confirmer.
Des projets pour cette année 2021 ne manquent pas. Parmi eux, l'un retient toute notre attention. Nous aurons l'occasion de le développer avec l'intéressé.
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