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François Casasoprana et le découpage cantonal


le Lundi 22 Avril 2013 à 22:17

De François Casasoprana, Conseiller général d’Ajaccio à propos du découpage cantonal.



François Casasoprana et le découpage cantonal
"La Loi qui prévoit l’élection de l’Assemblée départementale  au scrutin binominal paritaire a été votée par le Parlement. Elle va dans le sens du progrès démocratique et de la rénovation de la vie publique.
Rarement les attentes et les urgences ont été aussi fortes : solidarité, aménagement équilibré du territoire, rattrapage, préservation du patrimoine… Et la contrainte budgétaire est de plus en plus forte. Il faut donc des assemblées locales vraiment représentatives, tendues vers l’intérêt général, porteuses de changement. Parce que les conseillers départementaux seront désormais élus dans des circonscriptions plus peuplées, ils vont voir leur légitimité et leur autorité renforcées.
Alors que la collectivité départementale doit s’attaquer à des problèmes sociaux ou environnementaux qui ignorent les frontières administratives, pourquoi vouloir figer des limites cantonales anciennes, parfois incohérentes ?
Les cantons nouveaux vont davantage correspondre aux bassins de vie et aux bassins d’emploi. Ils vont permettre de rapprocher des espaces souvent arbitrairement opposés.
Aujourd’hui, en Corse du Sud, le rapport arithmétique entre le canton le plus peuplé et le canton le moins peuplé est de 1 à 17. Est-ce à dire que certains citoyens compteraient 17 fois moins que d’autres ? La base de la Démocratie, c’est la juste représentation des citoyens.
Au final, le nouvel élu départemental ne sera pas déconnecté du territoire. Il sera plus proche de la société. Car le mode de scrutin retenu est équilibré : il va assurer la parité et conforter parallèlement le scrutin majoritaire. C’est, pour moi, une qualité… et une source d’inspiration pour une éventuelle réorganisation des pouvoirs propre à la Corse.
Aussi ai-je du mal à suivre M. Panunzi qui s’arc boute, abuse des raccourcis, se contredit. Il fallait, hier, rejeter tout découpage fondé sur le critère démographique. Mais on regrette, aujourd’hui, l’abandon d’une référence à la population moyenne – le fameux tunnel de +/- 30% - !
Tout cela n’est que manœuvre politicienne. Alors que le Gouvernement débute une consultation avec les élus locaux, M. PANUNZI agite les peurs pour polémiquer, sans rien proposer. Depuis de longues semaines, des moyens de communication institutionnelle du Département sont mobilisés pour une « guerilla » contre le Gouvernement. Il serait, à mon sens, plus judicieux de demeurer concentré sur les problèmes concrets que rencontrent les Corses."