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Fébrilité, manque de réalisme : Les 20 premières minutes ont été fatales au GFCA


José Fanchi le Samedi 22 Août 2015 à 23:17

Lorsque la pression prend le pas sur l’observation il se passe toujours quelque chose. Il a fallu que samedi soir à Mezzavia alors que le coup d’envoi venait à peine d’être donné. Cela à la suite d’un mauvais ballon en retour que Mangani a joliment servi à Ngoy lequel a catapulté la balle sans que Maury n’esquisse le moindre geste. Voilà ce genre de but « casquette » qu’il faut éviter à tout prix dans une rencontre de cette importance, surtout un soir de première.



(Photos Marilyne Santi et D; Susini)
(Photos Marilyne Santi et D; Susini)

GFCA : 0 - Angers : 2 (0-2).

Buts pour Angers : N'Doye (2', 21').

Arbitre : M. Varela.

Avertissements  Le Moigne (12'). au GFCA,Andreu (30'), Thomas (72') à Angers

GFCA
 Maury - Coeff, Filippi, Martinez, Sylla - Ducourtioux, Youga, Le Moigne (Larbi, 74'), Djokovic (Mayi, 66') - Zoua, Tshibumbu (Pujol, 45'). Entraîneur : Thierry Laurey. 


Angers
 Butelle - Manceau, Traoré (Ngosso, 45'), Thomas, Andreu - Saïss, Ndoye (cap), Mangani - Sunu (Ketkeophomphone, 68'), Doré, Camara. Entraîneur : Stéphane Moulin. 

 

C’est pourtant le genre d’avertissement que Thierry Laurey ne cesse de dispenser lors des conférences d’avant match. Le GFCA en a fait les frais  et pour ne pas être en reste, le même scénario allait récidiver moins de 20 minutes plus tard. Un ballon qui se promène dans la surface, une défense un tantinet affolée et livrée à elle même et le même Ndoye n’hésite pas à mettre son opportunisme en exergue pour marquer une deuxième fois. Le break dans toute sa splendeur ! 

Erreur de jeunesse ou laisser-aller dans un match où l’on sentait les Ajacciens plus que tendus, un peu comme à Paris la semaine dernière lorsque les hommes de Laurent Blanc ont fortement  mis la pression sur une défense qui avait pourtant bien joué le jeu. 20 minutes, deux buts. 

A l’exception de deux têtes de Tchimbubu et de Djokoic au dessus des buts, le GFCA avait plutôt faible allure à la demi-heure de jeu contrairement  au SCO Angers qui a pleinement justifié l’excellence de son début de saison et sa bonne réputation dans le recrutement et la motivation. La rapidité du jeu et la circulation de la balle surtout on fait le reste pour une équipe d’Angers confirmant par la même sa place actuelle avec autant d’aisance que d’efficacité.

Que retenir des 45 premières minutes sinon apprécier la détermination des angevins, leur football technique, précis, rapide, efficace dans l’approche et dans la conclusion. Voilà en tout cas qui justifie les deux premières prestations de cette équipe dans un début de championnat qui leur sourit…

Côté GFCA, le scénario était loin d’être celui que l’on attendait. L’un de mes confrères me disait fort justement que le GFCA était souvent tombé dans ce genre de piège de la première demi heure. Il n’est que de se souvenir du match de dimanche dernier au Parc des Princes et plus loin, le début de la saison dernière ou les trois premières rencontres ressemblaient étrangement à celle de samedi soir. Mais on se rappelle aussi que la rentrée de Brechet avait stabilisé l’équipe de belle manière, avec la suite que l’on sait. Mais c’était l’année dernière !

 

Le GFCA volontaire mais brouillon

La rentrée de Pujol à la place de Tchimbumbu allait-elle apporter une peu plus d’expérience dans le jeu et surtout dans la  du GFCA ?

Bien que revenus plus que jamais motivés  des vestiaires, les ajacciens se montraient plus volontaires et osaient des offensives qui pouvaient semblaient en mesure de mettre en dangers la défense du SCO. Mais ils tombaient dans ce travers que l’on connait en début de saison avec son lot de maladresses et un manque évident d’opportunisme. Revigorés, décidés à renbverser une situatiuon déjà fort compromise, ils ne parvenaient pas à mettre en danger une défense bien regroupée et très efficace dans la relance, à l’image de Camara qui virevoltait dans la surface ajaccienne. Le rythme n’était pas tout à fait le même qu’en première mi-temps certes, avec une équipe visiteuse repliée. Cela n’empêchait pas le GFCA d’aller de l’avant et de se créer quelques occasions malgré les sorties de Djokovic relayé par Mayi et Le Moigne, remplacé par Larbi. La défense d’Angers se resserrait considérablement au fil des minutes, avec une organisation efficace dans le renvoi, scénario à priori favorable au GFCA qui revenait régulièrement dans la surface pour tenter l’impossible à la faveur de quelques corners, le tout sans réussite. Il s’en est  fallu d’un rien malgré une belle réactionde Pujol qui faillit lober Butelle et Mayi seul face au même gardien. Rien n’y faisait. L’adversaire s’imposait avec beaucoup de maîtrise face à une onze plutôt fébrile dans le jeu et la transmission de ballons et des contres qui faillirent aboutir à diverses reprises. 

 

Préparer l’avenir avec plus de conviction 

Comme la semaine dernière à Paris, les hommes de Moulin, à l’image de leur capitaine NDoye, auteur de deux superbes buts, ont solidement imposé leur jeu en première période et ont laissé venir en exploitant intelligemment la balle comme ils l’ont fait lors de leurs dernières rencontres qui leur assure un début de saison plus qu’honorable avec une belle troisième place et une invinciblilité qui laisse augurer des lendemains qui chantent…

Contrairement au GFCA qui doit impérativement réagir et surtout se remettre à l’ouvrage pour endiguer des manques évidents qui peuvent s’avérer lourds de conséquences au cours des prochaines journées. Notamment lors du prochain déplacement à Lille et de la venue de Monaco à Mezzavia. 

Une réaction s’impose. On les sait capables de s’arracher les tripes. Après tout, nous n’en sommes qu’au début de l’exercice. 

J.F.


Une autre aventure commence mais…

(Photos Marilyne Santi et D; Susini)

Le GFCA nouveau est arrivé. Cette fois dans la cour des grands. Et avec panache s’il vous plait. Tout a changé mais l’esprit demeure. Soir de première à Mezzavia, soir d’euphorie pour des milliers de spectateurs en attente. Les souvenirs refont surface avec l’arrivée au stade, la longue file de voitures garées très loin sur la route su stiletto, les attroupements devant le stade Ange Casanova et la cohue devant les différentes entrées. 


L’équipe bien sur, qui  a effectué un début de championnat encourageant et qui
affiche une détermination sereine. Nul à Troyes, courageuse face à l’ogre parisien, c’est honnête.
Le stade  ensuite. Revu et corrigé avec beaucoup de soin et de fonctionnalité. Une tribune « Fanfan Tagliaglioli » joliment fignolée par une équipe motivée qui a mis toute son énergie pour en arriver là et de quelle façon. Tous les corps de métiers d’ailleurs ont réalisé de superbes exploits ces derniers temps ; Des espaces qui seront utilisés à bon escient, des virages améliorés, des tribunes tout aussi bien  revues et corrigées, et une pelouse très « billard » sur laquelle les joueurs vont sans doute prendre beaucoup de plaisir à nous donner du spectacle. 

Les dirigeants enfin, une solide équipe formée autour d’Olivier Miniconi dont on connait la méticulosité dans le choix des hommes. Tous les compartiments du club ont été dotés de personnes capables autant que passionnées dans cette nouvelle aventure. La deuxième après celle des années soixante qui a apporté le bonheur que l’on sait. 

Les staffs sont en places, l’équipe plus que jamais motivée autour de Thierry Lauray, un esprit nouveau dans une aventure de plus avec un grand A que tous veulent réussir avec un public qui ressemble beaucoup à l’image que le GFCA a véhiculé au cours de ces cinquante dernières années.



La fête était parfaitement réussie, mais il a manqué le principal, la victoire.  Le scénario que tous attendaient n’a pas eu lieu, bien au contraire. Face à des angevins conquérants, le GFCA a opposé une équipe fébrile, sans odeur ni saveur. L’expérience a manqué bien que la motivation était perceptible, mais  le chemin sera long et fastidieux au cours des semaines à venir. Il faudra s’accrocher, travailler sans relâche et donner le meilleur de soi pour commencer à faire jeu égal avec la cour des grands.

Il ne faut surtout pas perdre espoir, tant s’en faut. La tâche sera certes dure mais le cœur, la passion et un peu de réussite peuvent contribuer à mettre un peu de baume au cœur.   

J.F.