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Errances et variations autour de la kora


le Vendredi 16 Mai 2014 à 18:28

C’est dans une ambiance feutrée que s’est ouvert Jeudi soir le festival Kulturarte à l’ancien pénitencier de Coti-Chiavari sur la rive sud d’Ajaccio. Abalye Cissoko à la kora traditionnelle et au chant et Volker Goetze à la trompette ont envouté le public venu découvrir cette première scène. Fusion des styles, des origines dans une ambiance apaisée ont marqué cette soirée d’ouverture. Une première étape qui ouvre le pas à deux jours de festivités et de partage culturel



(Photo Marilyne Santi)
(Photo Marilyne Santi)

Le maître-mot de la soirée était celui de l’écoute. Celle d’une écoute attentive envers ces deux musiciens hors-pair venu célébrer la culture africaine.  
Ablaye Cissoko, d’origine sénégalaise et héritier d’une tradition de griot et Volker Goetze, new-yorkais d’origine nous ont fait partager leur vision de l’Afrique, entre mythe, légende et réveil d’un continent. Une dizaine de morceaux ponctués de chansons étaient contés dans une ambiance suave et délicate.
« On ne peut pas changer le monde mais on pense qu’avec nos textes, les gens peuvent avoir une bonne vision du monde, nous sommes en quelque sorte des messagers » confie Ablaye Cissoko. Conditions des femmes, des esclaves, envoutements, autant de thèmes graves mais qui, par la magie des musiciens, se sont révélés messages d’espoir et  portée réconfortante.
« Ces musiciens sont venus amener la paix d’Afrique en Europe »
reconnait Hughes Evrard, président de l’association Kulturarte et directeur général et artistique. L’histoire de ce festival est relativement récente, puisqu’il célèbre cette année sa deuxième édition après un premier festival l’an dernier consacré à la culture cubaine.
« L’idée de ce festival est de créer des occasions de rencontres entre passionnés de musique et de culture du monde » explique Florence Vandendriessche-Molinet, chargée de communication pour Kulturarte.
Association loi 1901 composée d’une cinquantaine de bénévoles, le festival sert de passerelle entre culture lointaine et culture locale corse «pour nous, il est très important de créer un lien entre notre programmation et la Corse, c’est pourquoi nous avons organisé le week-end du 3 et 4 mai un atelier peinture des panneaux acoustiques mêlant artistes et familles » poursuit la chargée de communication du festival. 

 

Dimanche à lsolella
Vendredi soir dans un style afro fusion unique oscillant entre funk, rock, reggae c’est un mix entre musique malienne et sénégalaise qui a été porté sur scène signé le Mbalax avec Makou Seck & Dolima. Samedi 17 mai, c'est une des plus belles voix de l’Afrique de l’Ouest qui sera parmi nous avec Habib Koite suivie d’une soirée sénégalaise avec le groupe Sene Salas.
La clôture du festival sera du côté des enfants dimanche 18 mai à L'Isolella  à partir de 14h30 aux couleurs de l’Afrique de l’Ouest. La richesse du festival s’égraine aussi au plus près de la culture au travers d’ateliers coutures, danses, percussions, coiffure africaine, peinture, confection d’instruments de musique, etc. L’association
Ressources Parentalité, également partenaire du festival propose tout au long de l’évènement des ateliers portage et ludothèque.

Concerts, expositions, contes, cinéma, la programmation du festival est déroutante de métissage et de richesse. Retrouvez l’ensemble de la programmation de Kulturarte sur   
http://www.kulturarte.com/Voici-la-presentation-en-video-du-Festival-qui-approche-par-petites-enjambees-_a106.html


(Photos Marilyne Santi)