« On est débordés » souffle Sandrine Leandri, pharmacienne à Ajaccio et trésorière de l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) de Corse. Dans sa pharmacie de quartier, habituellement, on note peu de changements entre l’hiver et l’été. Mais depuis les annonces du président de la République, c’est la ruée dans l’officine du Finosello, comme dans de nombreuses pharmacies insulaires.
« C’est du non stop »
« Depuis début juillet, on était déjà sollicités avec l’ouverture des boites de nuit » témoigne Sandrine Leandri. « Là, on a été débordés surtout en fin de semaine car les touristes repartent, et puis c’est le moment des soirées, des spectacles » précise t-elle. Samedi dernier, la pharmacienne a noté une affluence « multipliée par dix », soit plus de cent tests réalisés. « C’est du non stop » commente t-elle. Et cela tombe mal, en pleine période estivale, d’ordinaire synonyme de congés pour l’équipe. Là, au contraire, Sandrine Leandri a dû embaucher une personne en plus « pour gérer la partie administrative des tests ».
Malgré tout, la pharmacienne redoute de ne pas pouvoir suivre la cadence, face à l’augmentation des cas positifs et donc des cas contacts. « On n’a que deux bras ! On ne pourra pas répondre à toute la demande, on ne peut pas travailler jour et nuit, tous les jours » s’inquiète t-elle. D’autant qu’au 1er août, le pass sanitaire sera étendu aux bars et restaurants, ce qui viendra encore s’ajouter à leur charge de travail.
Malgré tout, la pharmacienne redoute de ne pas pouvoir suivre la cadence, face à l’augmentation des cas positifs et donc des cas contacts. « On n’a que deux bras ! On ne pourra pas répondre à toute la demande, on ne peut pas travailler jour et nuit, tous les jours » s’inquiète t-elle. D’autant qu’au 1er août, le pass sanitaire sera étendu aux bars et restaurants, ce qui viendra encore s’ajouter à leur charge de travail.
Une seule solution, la vaccination
Face à cette situation, une seule solution pour Sandrine Leandri, inciter à la vaccination. « Quand on teste les personnes, on leur dit : vous ne voulez pas plutôt vous faire vacciner ? » raconte t-elle. Mais tous ne se laissent pas convaincre. Néanmoins, la pharmacienne note une augmentation de la demande depuis les annonces présidentielles. Demande qui ne peut pour le moment être totalement satisfaite. D’une part, en raison d’une insuffisance de doses. « Nous n'avions pas anticipé l'augmentation de la demande, donc l’Agence Régionale de Santé a débloqué des flacons, et nos commandes d’il y a dix jours devraient arriver la semaine prochaine » précise t-elle. D’autre part, parce qu’avec vingt personnes vaccinées par semaine, la pharmacienne avoue être déjà « au maximum en termes de charge de travail ».
En guise de conclusion, c’est un « cri d’alarme » que pousse Sandrine Leandri : « Il faut arrêter de faire circuler ce virus ! ». Pour cela, le remède est simple, « vaccination et gestes barrières ». Et, pour les sceptiques, la pharmacienne appelle « s’informer auprès des professionnels, et pas de Facebook ». Le message est lancé.
En guise de conclusion, c’est un « cri d’alarme » que pousse Sandrine Leandri : « Il faut arrêter de faire circuler ce virus ! ». Pour cela, le remède est simple, « vaccination et gestes barrières ». Et, pour les sceptiques, la pharmacienne appelle « s’informer auprès des professionnels, et pas de Facebook ». Le message est lancé.