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Enfants corses malades : "il faut que l’Etat tienne parole pour le second accompagnateur" rappelle Inseme


Livia Santana le Lundi 12 Avril 2021 à 16:27

Inseme qui aide les accompagnateurs des enfants corses malades qui doivent se rendre sur le continent, demande la prise en charge par la CPAM du second parent. Cette demande avait été approuvée par Emmanuel Macron en septembre dernier, mais depuis rien n'a été fait.



Laetitia Cucchi, Presidente d'INSEME. Photo Michel Luccioni
Laetitia Cucchi, Presidente d'INSEME. Photo Michel Luccioni
Depuis 2009, Lætitia Cucchi présidente de l'association "Inseme" milite pour la prise en charge par l'assurance maladie du billet d'un deuxième parent pour les enfants corses hospitalisés sur le continent. Chaque année, on recense 26 000 déplacements médicaux et seulement 3 000 concernent des enfants, soit 12% de la totalité des flux. Ces chiffres se maintiennent au même niveau depuis 10 ans.


Ainsi en 2018, le Conseil Economique Social Culturel et Environnemental de Corse avait adopté à l’unanimité un rapport qui indiquait la nécessité d'une prise en charge du deuxième parent. Celui-ci avait été voté à l'unanimité par l'Assemblée de Corse, un projet de loi avait même été présenté par les 4 députés corses à l'Assemblée nationale. 


A de multiples reprises, le gouvernement est allé dans le sens de cette demande avec en 2019, un engagement de la ministre de la Santé de l'époque, Agnès Buzyn sur cette question. A ce moment-là, la ministre avait obtenu, à titre dérogatoire et transitoire, dans l’attente du décret, que les CPAM et la MSA de Corse remboursent ces billets via leurs fonds d’action sanitaire et sociale. En septembre dernier, lors de sa visite en Corse, Emmanuel Macron avait également réitéré l'engagement du gouvernement pour un décret. Mais depuis, rien n'a été fait.

"Ce dispositif extra-légal, s’il a le mérite d’exister, est financé via des budgets qui ne sont pas garantis d’une année sur l’autre et sont très limités. Seule la parution d’un décret attestant de cette prise en charge permettra de garantir ce droit", souligne Lætitia Cucchi. 

Ces 8 et 9 avril, l'association Inseme comptait sur la venue de la ministre Marlène Schiappa qui avait réaffirmé dans nos colonnes son attachement aux problématiques corses, pour lui transmettre un courrier réitérant la demande."Nous avons envoyé une lettre au préfet de Corse qui devait lui faire parvenir", explique Laetitia Cucchi. 

La présidente de l'association garde espoir d'avoir rapidement un rendez-vous avec la ministre. "On ne va pas lâcher, il faut que l'Etat tienne sa parole".