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Emil Tamagna, Sylvie Antoniotti et Philippe Nicolaï à la "Galerie Noir et blanc" à Bastia


Philippe Jammes le Samedi 22 Janvier 2022 à 15:55

Pour cette deuxième exposition de 2022, les responsables de la galerie Noir et Blanc à Bastia ont invité jusqu'au 1er février un peintre, un photographe et un sculpteur. CNI les a rencontrés lors du vernissage de ce jeudi 20 janvier.



Sylvie Antoniotti et quelques-unes de ses belles sculptures.
Sylvie Antoniotti et quelques-unes de ses belles sculptures.

Après le vernissage de l’expo de Toni Casalonga la semaine dernière (gravures toujours en place), la galerie Noir et Blanc, place du marché à Bastia, vient d’étoffer son intérieur avec les toiles de Philippe Nicolaï, les belles photos d’Emil Tamagna et les sculptures non moins sublimes de Sylvie Antoniotti.



Voilà plusieurs années qu’Emil Tamagna, qui a d’ailleurs bien d’autres cordes à son arc, pratique la photo. Ses premiers clichés ont été pris alors qu’il n’avait qu’une vingtaine d’années. « J’avais le plaisir de l’image, envie de conserver un moment, l’instant d’une vie, l’instant d’un parcours » nous explique-t-il, « J’ai d’ailleurs développé tout de suite moi-même mes photos noir et blanc et je continue à le faire dans mon labo ». Emil Tamagna fait dans le sténopé, l’argentique, les photogrammes et le numérique.    


Cette exposition est une sorte de rétrospective de sa passion pour la photo. « J’expose aussi bien des photos expérimentales, que conceptuelles mais aussi des photos de paysages car notre île s’y prête bien » déclare l’artiste. Si celui privilégie le noir et blanc, quelques photos couleurs sont également accrochées. « Il s’agit de couleurs très douces, un peu pastels, sur des paysages ». Si ses photos sont parfois le fruit du hasard, captées au gré de balades, de promenades, d’autres sont plus réfléchies, pensées.


« Les secrets de l’âme » de Sylvie Antoniotti
Sylvie Antoniotti est elle-aussi une artiste autodidacte. Née à Bastia, elle grandit à Paris où l’architecture et le mobilier urbain parisien marquent à jamais sa mémoire d’enfant. De retour en Corse, à l’âge de 8 ans, elle se passionne très vite pour la décoration d’intérieur et la peinture et y développe son goût pour les arts. Mais ce n’est finalement qu’assez tard qu’elle découvre le modelage et la sculpture. « Je pense en fait que c’était enfoui en moi et par le plus grand des hasards, un jour en prenant un peu de terre, en discutant avec la personne qui me présentait l’argile, avec mon inconscient j’ai sculpté le visage de mon fils ». Ses influences sont un mélange d’ailleurs, d’art nouveau et de nature Corse. « Mon travail consiste à me concentrer uniquement sur mes émotions pour faire ressortir toute mon âme sur mes créations. Je me laisse vraiment porter par mes émotions ».


Dans la même salle qui abrite les gravures de Toni Casalonga, se dressent les œuvres en argile de la jeune femme. « L’argile est pour moi une matière précieuse. Les œuvres exposées sont diverses mais le thème tourne toujours autour de la famille, du couple, des enfants, des valeurs qui me tiennent à cœur. Je pars sur une base avec des formes oniriques et petit à petit je découvre des formes organiques et j’essaye de trouver une harmonie entre les deux. Ensuite il y a une mise en couleur avec des pigments et une petite touche secrète ».
 

Après cette exposition, Sylvie Antoniotti a pour projet de partir en Italie pour découvrir d’autres techniques comme celle du marbre, avec des professionnels de la sculpture. « J’ai aussi un beau projet avec Francine Massiani, mais pour l’instant je n’en dirai pas plus »

A noter aussi la présence à cette exposition des toiles du peintre Philippe Nicolaï.

Emil Tamagna expose ses photos jusqu'au 1er février.
Emil Tamagna expose ses photos jusqu'au 1er février.