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Economie corse : Le boom estival des transports et le recul de la restauration


Nicole Mari le Jeudi 16 Août 2018 à 16:36

L’activité économique est, malgré un certain fléchissement, restée soutenue en juillet en Corse, d’après le point de conjoncture livré chaque mois par la Banque de France donnant les tendances régionales. Les secteurs des transports et des autres produits industriels bénéficient à plein de la saison estivale tandis que l’industrie, l’agroalimentaire et les services marchands, notamment l’hébergement et la restauration, marquent le pas. Décryptage.



Economie corse : Le boom estival des transports et le recul de la restauration
C’est un indicateur du climat conjoncturel des affaires dans l’île que livre, chaque mois, la Banque de France qui recueille et synthétise des informations auprès des chefs d'entreprises. Affiné depuis juin pour améliorer le traitement de la saisonnalité, il est désormais conforme aux pratiques internationales. Un indicateur, donc, globalement favorable en juillet, même si tous les secteurs économiques ne sont pas logés à la même enseigne.
 
Des prévisions industrielles positives
L’activité industrielle, qui pèse 9% des effectifs de l’économie corse, s’essouffle et ralentit depuis le début de l’année, après la hausse quasi-continue qu’elle a connue de 2015 à 2017. Néanmoins, les prévisions de production après les fermetures estivales restent positives. Les carnets de commandes demeurent bien remplis et progressent de nouveau dans l’agroalimentaire et surtout dans les autres produits industriels (plastique, métallurgie...). Les stocks sont globalement adaptés à la demande, sauf pour les produits métallurgiques ou plastiques. Le taux d’utilisation des capacités de production ralentit dans plusieurs secteurs, mais se maintient à un niveau élevé, supérieur à sa moyenne de longue période. Il reste toujours élevé dans les « autres produits industriels », stable à un haut niveau pour le matériel de transport, et fort dans la majorité des secteurs de l’agroalimentaire.
 
Des boissons très demandées
Un bémol estival également pour l’agroalimentaire – fabrication de denrées et de boissons – dont l’activité fléchit en juillet, malgré une demande qui reste consistante. Dans la lignée des mois précédents, elle conserve un bon rythme, même si les niveaux erratiques du printemps et les bons résultats des années précédentes amènent une donnée conjoncturelle négative. La production est, de nouveau, attendue en hausse. Les carnets de commandes sont jugés assez satisfaisants dans l’ensemble des secteurs, à l’exception de quelques produits en fin de saison.
 Les stocks sont adaptés, sauf pour le secteur des boissons très sollicité cet été.

Le transport au top
Aucune pause, par contre, pour le secteur des transports qui a toujours le vent en poupe. Le rythme d’activité est toujours très élevé et proche de son maximum. Porté par des carnets de commande importants, il devrait se maintenir à ce niveau toute l’année. Le rythme de livraisons est maintenu. L’activité des « autres produits industriels » demeure d’un bon niveau et les carnets toujours confortables permettent des prévisions de nouveau favorables pour la reprise après l’arrêt estival.

Des services en hausse
La conjoncture reste également favorable pour les services marchands qui totalisent 74% des effectifs globaux. Même si leur activité marque le pas dans certains domaines par rapport à 2017, ils enregistrent une nouvelle progression tant d’un mois que d’un an sur l’autre. Les prévisions demeurent majoritairement positives, hormis pour certaines activités techniques. Les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie et d’analyse technique sont au ralenti depuis la fin de la période des déclarations fiscales et de certains travaux et devrait se contracter jusqu’à la rentrée.

Recul de la restauration
La location de véhicules connaît son boom saisonnier et conserve son avance sur l’an dernier. Les prévisions sont bonnes. La hausse saisonnière de l’activité dans le transport ne permet cependant pas d’atteindre le niveau de l’an passé concernant l’entreposage. Si, comme attendu, l’activité de l’hébergement progresse sensiblement en juillet, elle n’atteint pas toujours son niveau de juillet 2017. Pour la restauration, l’évolution est moins favorable avec un recul assez marqué à un an d’intervalle.