Corse Net Infos - Pure player corse

Drapeaux en berne pour Yvan Colonna : une "sorte d'insulte à l'Etat français", selon Darmanin


La rédaction avec AFP le Jeudi 24 Mars 2022 à 23:15

Après Emmanuel Macron, et bien d'autres personnalités politiques, Gérald Darmanin, a aussi condamné, ce jeudi 24 mars, la mise en berne de drapeaux en Corse après la mort d'Yvan Colonna. Le ministre de l’Intérieur a notamment qualifié "les propos et les gestes" de Gilles Simeoni comme "une sorte d’insulte, pour la famille Érignac et pour l’État français."



Gérald Darmanin lors de sa visite à Ajaccio. Photo Michel Luccioni
Gérald Darmanin lors de sa visite à Ajaccio. Photo Michel Luccioni
La mise en berne des drapeaux de la Collectivité de Corse en signe de deuil après la mort d'Yvan Colonna, ne passe pas à Paris et 24 heures après Macron, c'est Gérald Darmanin qui condamne ce choix.
Les « propos tenus » par Gilles Simeoni, président du conseil exécutif, ou « les gestes qu’il fait sont une sorte d’insulte, pour la famille Érignac, pour l’État français, pour les représentants de l’État », a déclaré le ministre de l'Intérieur interrogé dans l’émission « C à vous » sur France 5.
« Je ne veux pas qu’il y ait de concurrence des morts mais monsieur Colonna […] n’était pas un héros, c’est un assassin, il avait assassiné un préfet », a ajouté le ministre de l’Intérieur, qui a été chargé par Emmanuel Macron d’être le nouveau « Monsieur Corse » du gouvernement, après Jacqueline Gourault. Sur l'ile la semaine dernière il s'est engagé à ouvrir des discussions, notamment sur les conditions d’une possible autonomie de l’île.

« Il y a deux lignes rouges », a rappelé le ministre de l'Intérieur ce jeudi, avant d'argumenter : « Il n’y aura pas deux types de peuple dans la République. La République c’est avec la Corse et il n’y a pas deux types de citoyens, avec notamment une co-langue et un co-statut de résident ».
« On sait tous que c’est une terre pleine de caractère, qui a beaucoup apporté à la République, qui a ses spécificités, qu’on doit écouter et entendre, mais ça ne veut pas dire qu’on accepte des choses que la République ne peut accepter », a-t-il encore dit.