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Dégradations de Borgo : un an de prison avec sursis pour les jeunes agriculteurs


La rédaction avec l'AFP le Mardi 14 Mars 2023 à 17:35

Quatre agriculteurs ont été condamnés mardi à Bastia à un an de prison avec sursis et 800 euros d'amende pour avoir commis des dégradations en mars 2022 sur les locaux de la direction départementale de l'emploi de Haute-Corse.



Dégradations de Borgo : un an de prison avec sursis pour les jeunes agriculteurs
Un cinquième a été condamné pour complicité à trois mois de prison avec sursis et 200 euros d'amende tandis qu'un sixième a été relaxé. Quatre d’entre eux sont membre du syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) et un est le président du syndicat de la coordination rurale de Corse.
A l'audience le 21 février, le procureur avait requis pour les quatre premiers, soupçonnés d'être les auteurs des dégradations, un an de prison avec sursis et 400 euros d'amende.
Pour le cinquième, soupçonné d'avoir fourni des fumigènes, il avait demandé trois mois de prison avec sursis, tandis que la relaxe avait été requise pour le sixième. Les six prévenus avaient tous nié les faits.


Ces dégradations avaient eu lieu le 17 mars contre les locaux de la direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) de Haute-Corse, avait alors précisé Arnaud Viornery, procureur de la République de Bastia.
"Plusieurs personnes ont cassé des vitres et jeté des feux de détresse dans les locaux de cette administration", avait-il indiqué, précisant qu'"à l'occasion des perquisitions menées chez ces personnes, des armes de poing et des armes longues avaient été trouvées".


Les interpellations avaient suscité la colère de partis nationalistes, parmi lesquels le parti indépendantiste Core in Fronte et le parti autonomiste Femu a Corsica, ainsi que du syndicat agricole FDSEA de Haute-Corse.
Dénonçant "une rafle sans précédent", le syndicat avait indiqué que les dégradations avaient été commises en marge du blocage du dépôt pétrolier de la Marana, à Lucciana (Haute-Corse), pour dénoncer l'augmentation du prix du carburant.
Le jour du procès, la coordination rurale Union nationale avait regretté dans un communiqué que, "pour quelques vitres cassées en marge d'une manifestation contre la hausse du prix des carburants et du blocage du dépôt pétrolier de Lucciana, plusieurs syndicalistes (aie)nt été traités comme de vrais criminels".