« Mes chers amis, ce soir c’est l’heure où nous allons dire des vérités sur tout ». Le ton est donné. C’est avec un air grave que Hyacinthe Santoni a entamé son dernier meeting de campagne ajaccien, devant une trentaine de personnes réunies au café Napoléon, vendredi soir. « Je veux dire les vérités qu’il faut dire », insiste celui qui, après avoir été député des Bouches-du Rhône, a souhaité à 76 ans se lancer à nouveau dans une campagne électorale. « Il n’y a pas d’âge en politique quand il faut servir son pays », se justifie-t-il, alors que dans les rangs de Debout la Corse, on ne tarit pas d’éloges sur lui. « Son expérience peut nous apporter beaucoup », glissera ainsi Murielle Lanfranchi, en 36ème position sur la liste.
Encadré par ceux qui l’ont accompagné dès la première heure de la campagne, le leader de Debout la Corse se veut acerbe. « La politique c’est l’art de servir les citoyens. C’est un véritable sacerdoce de s’occuper des autres. Ce n’est pas que faire des discours, c’est aussi s’impliquer dans la société civile et faire passer en priorité ceux qui souffrent », lance-t-il. Ainsi, il avance que la première des priorités à laquelle devra faire face le prochain conseil exécutif sera de s’impliquer dans la lutte contre la précarité grandissante sur l’île et s’appliquer à faire baisser le chiffre des 25 000 chômeurs. « Tous nos efforts doivent converger vers cette souffrance parce que le chômage est le cancer qui détruit les familles », appuie-t-il en déplorant que d’autres problématiques aient été au cœur des débats durant la mandature sortante. « On n’a pas le droit de faire de l’illusion en parlant de co-officialité sans savoir combien cela va couter. On pas le droit de parler de statut de résident, ou de modification de la Constitution face aux 25 000 chômeurs », fustige-t-il.
« Ces gens qui ont gouverné la Corse l’ont conduit à la faillite »
Mais plus loin, c’est l’échec de « toutes les mandatures » que Hyancithe Santoni entend également dénoncer, avec la volonté de mettre cette classe politique insulaire face à leurs responsabilités. « Nous sommes face à un déficit énorme qui a explosé en Corse pour lequel ils sont tous responsables. Face à des échecs totaux dans le traitement des déchets et dans le dossier des transports », grogne-t-il. Tout en tapant sur « le clientélisme à outrance » il ajoute : « 300 emplois ont créés cette année avant les élection. C’est inadmissible. Il y a aussi des postes de complaisance qui doivent disparaître. Où sont les 5000 fonctionnaires à la CTC ?! », cingle-t-il avant de reprendre : « Il est temps de redresser la barre et de dire des vérités. Ces gens qui ont gouverné la Corse l’ont conduit à la faillite. Nous avons une autre conception de la politique l’argent du contribuable doit être bien employé et les résultats doivent être concrets ».
« Il est temps de redresser la barre »
Remonté, celui qui se définit comme un fervent Gaulliste enfonce le clou : « On a dit qu’on n’avait pas de projets, qu’on était des tout petits, des bons à rien, et que d’autres avaient toutes les qualifications, que eux connaissent les dossiers. Mais s’ils connaissent si bien les dossiers pourquoi le chômage n’a pas baissé en Corse, et, au contraire, a augmenté ? Pourquoi le déficit de la Corse a explosé ? Pourquoi s’attarder à passer des journées et des nuits entières sur des sujets qui ne peuvent aboutir parce qu’anticonstitutionnels ? Ils le savent très bien. Ils jouent l’illusion ils font miroiter à la population des choses qui ne peuvent aboutir », constate-t-il, acide, « Il est temps de redresser la barre et de dire des vérités ».
Encadré par ceux qui l’ont accompagné dès la première heure de la campagne, le leader de Debout la Corse se veut acerbe. « La politique c’est l’art de servir les citoyens. C’est un véritable sacerdoce de s’occuper des autres. Ce n’est pas que faire des discours, c’est aussi s’impliquer dans la société civile et faire passer en priorité ceux qui souffrent », lance-t-il. Ainsi, il avance que la première des priorités à laquelle devra faire face le prochain conseil exécutif sera de s’impliquer dans la lutte contre la précarité grandissante sur l’île et s’appliquer à faire baisser le chiffre des 25 000 chômeurs. « Tous nos efforts doivent converger vers cette souffrance parce que le chômage est le cancer qui détruit les familles », appuie-t-il en déplorant que d’autres problématiques aient été au cœur des débats durant la mandature sortante. « On n’a pas le droit de faire de l’illusion en parlant de co-officialité sans savoir combien cela va couter. On pas le droit de parler de statut de résident, ou de modification de la Constitution face aux 25 000 chômeurs », fustige-t-il.
« Ces gens qui ont gouverné la Corse l’ont conduit à la faillite »
Mais plus loin, c’est l’échec de « toutes les mandatures » que Hyancithe Santoni entend également dénoncer, avec la volonté de mettre cette classe politique insulaire face à leurs responsabilités. « Nous sommes face à un déficit énorme qui a explosé en Corse pour lequel ils sont tous responsables. Face à des échecs totaux dans le traitement des déchets et dans le dossier des transports », grogne-t-il. Tout en tapant sur « le clientélisme à outrance » il ajoute : « 300 emplois ont créés cette année avant les élection. C’est inadmissible. Il y a aussi des postes de complaisance qui doivent disparaître. Où sont les 5000 fonctionnaires à la CTC ?! », cingle-t-il avant de reprendre : « Il est temps de redresser la barre et de dire des vérités. Ces gens qui ont gouverné la Corse l’ont conduit à la faillite. Nous avons une autre conception de la politique l’argent du contribuable doit être bien employé et les résultats doivent être concrets ».
« Il est temps de redresser la barre »
Remonté, celui qui se définit comme un fervent Gaulliste enfonce le clou : « On a dit qu’on n’avait pas de projets, qu’on était des tout petits, des bons à rien, et que d’autres avaient toutes les qualifications, que eux connaissent les dossiers. Mais s’ils connaissent si bien les dossiers pourquoi le chômage n’a pas baissé en Corse, et, au contraire, a augmenté ? Pourquoi le déficit de la Corse a explosé ? Pourquoi s’attarder à passer des journées et des nuits entières sur des sujets qui ne peuvent aboutir parce qu’anticonstitutionnels ? Ils le savent très bien. Ils jouent l’illusion ils font miroiter à la population des choses qui ne peuvent aboutir », constate-t-il, acide, « Il est temps de redresser la barre et de dire des vérités ».
« La Corse debout oui, mais la Corse digne »
Pour redresser la barre, l’historien Jean-Christophe Orticoni, en troisième position sur la liste, explique quant à lui que la liste Debout la Corse « mieux qu’une alternance propose la réaction à la décadence ». « Nous nous inscrivons dans une autre démarche qui est celle non seulement d’être au service de la Corse mais aussi de la sauver », lance-t-il en précisant : « Si nous arrivons aux responsabilités nous allons servir la Corse. Pas tous ceux qui se sont engagés dans cette élection ne peuvent en dire autant. Certains n’ont pas le sens du noble art de la politique, du dévouement et du devoir. Si vous nous faites confiance se sont des gens propres, dignes et droits qui entreront au Palais Grandval. Nous serons en adéquation avec notre slogan : la Corse debout oui, mais la Corse digne ».
« Nous avons des grands projets, des idées à revendre »
S’il veut garder les détails de son programme pour la propagande électorale qui sera distribuée dans les prochains jours, Hyacinthe Santoni indique toutefois : « Nous avons des grands projets, des idées à revendre ». Ainsi, Alix de Poix, 8ème de la liste, annonce que Debout la Corse aspire à « remettre la Corse en marche ». « Nous avons la responsabilité de faire que nos enfants et petits-enfants puissent vivre et travailler ici », renchérit-elle. « Aujourd’hui on travaille de façon archaïque, c’est la mort de notre île. Des réformes sont indispensables », vient argumenter le leader de la liste en se disant en premier lieu favorable à une assemblée unique qui permettra de supprimer « un tas de postes inutiles et honorifiques qui coutent très cher ».
« Nous allons surprendre le 6 au soir »
Ce dernier meeting ajaccien a également été l’occasion pour la tête de liste de Debout la Corse de revenir sur la « campagne très difficile » qu’il a mené. « On a essayé de nous discréditer, de faire que notre liste ne se fasse pas. On a été face aux pires difficultés », regrette-t-il, « Mais depuis le mois de mai, on a creusé un sillon en faisant le tour de la Corse. La bataille des idées on l’a gagné ». En évoquant les encouragements qu’il reçoit chaque jours lors des visites de quartiers et les « nombreuses demandes de droite comme de gauche » pour des réunions dans les villages, il lance ainsi : « Contrairement à ce que l’on croit, beaucoup de communes de gauche sont avec nous ».
Car même crédité de 1%, Hyacinthe Santoni veut y croire et pense être la surprise de ce premier tour : « On va surprendre le 6 au soir, nous allons avoir des résultats spectaculaires. Il va y avoir une véritable révolution dans les urnes ». Rendez-vous dans une semaine pour savoir si elle a lieu.
Pour redresser la barre, l’historien Jean-Christophe Orticoni, en troisième position sur la liste, explique quant à lui que la liste Debout la Corse « mieux qu’une alternance propose la réaction à la décadence ». « Nous nous inscrivons dans une autre démarche qui est celle non seulement d’être au service de la Corse mais aussi de la sauver », lance-t-il en précisant : « Si nous arrivons aux responsabilités nous allons servir la Corse. Pas tous ceux qui se sont engagés dans cette élection ne peuvent en dire autant. Certains n’ont pas le sens du noble art de la politique, du dévouement et du devoir. Si vous nous faites confiance se sont des gens propres, dignes et droits qui entreront au Palais Grandval. Nous serons en adéquation avec notre slogan : la Corse debout oui, mais la Corse digne ».
« Nous avons des grands projets, des idées à revendre »
S’il veut garder les détails de son programme pour la propagande électorale qui sera distribuée dans les prochains jours, Hyacinthe Santoni indique toutefois : « Nous avons des grands projets, des idées à revendre ». Ainsi, Alix de Poix, 8ème de la liste, annonce que Debout la Corse aspire à « remettre la Corse en marche ». « Nous avons la responsabilité de faire que nos enfants et petits-enfants puissent vivre et travailler ici », renchérit-elle. « Aujourd’hui on travaille de façon archaïque, c’est la mort de notre île. Des réformes sont indispensables », vient argumenter le leader de la liste en se disant en premier lieu favorable à une assemblée unique qui permettra de supprimer « un tas de postes inutiles et honorifiques qui coutent très cher ».
« Nous allons surprendre le 6 au soir »
Ce dernier meeting ajaccien a également été l’occasion pour la tête de liste de Debout la Corse de revenir sur la « campagne très difficile » qu’il a mené. « On a essayé de nous discréditer, de faire que notre liste ne se fasse pas. On a été face aux pires difficultés », regrette-t-il, « Mais depuis le mois de mai, on a creusé un sillon en faisant le tour de la Corse. La bataille des idées on l’a gagné ». En évoquant les encouragements qu’il reçoit chaque jours lors des visites de quartiers et les « nombreuses demandes de droite comme de gauche » pour des réunions dans les villages, il lance ainsi : « Contrairement à ce que l’on croit, beaucoup de communes de gauche sont avec nous ».
Car même crédité de 1%, Hyacinthe Santoni veut y croire et pense être la surprise de ce premier tour : « On va surprendre le 6 au soir, nous allons avoir des résultats spectaculaires. Il va y avoir une véritable révolution dans les urnes ». Rendez-vous dans une semaine pour savoir si elle a lieu.
Manon PERELLI