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Conseil départemental 2 B : Condamnation, rapprochement, amnistie, soutien


le Jeudi 18 Juin 2015 à 22:19

La session du conseil départemental de la Haute-Corse a débuté mercredi matin par un coup de gueule (notre vidéo) du président François Orlandi qui a dit publiquement sa lassistude de la mise à l'index de l'institution et de ses agents à travers des observateurs qui "saisissent la presse à la moindre occasion " pour "salir davantage les images" du conseil. François Orlandi a posé aussi la question de savoir s'il existait "une porosité qui permet de constater aujourd'hui une présence quasi immédiate des caméras à nos portes et la parution de gros titres…" L'assemblée, au-delà de son ordre du jour qui comportait l'examen du compte administratif et du compte de gestion 2014, s'est favorablement prononcée sur le rapprochement des détenus et l'amnistie ainsi que sur le soutien aux agents du département mis en cause dans l'exercice de leurs fonctions.



Conseil départemental 2 B : Condamnation, rapprochement, amnistie, soutien
L'actualité s'est aussi invitée au débat de l'assemblée départementale quand François Orlandi a évoqué, pour les condamner, les développements de l'affaire de Prunelli-di-Fium'Orbu pour laquelle Pierre-Siméon de Buochberg a renouvelé son appel à l'apaisement et qui a fait dire, un peu plus tard, à Pierre Ghionga, qui a condamné avec vigueur l'idéologie raciste qui progresse tous les jours en Europe, en France mais également en Corse  :" Dois-je rappeler que les Goumiers et les tirailleurs marocains qui ont fortement contribué à la libération de notre île parlaient l'Arabe et l'Amazigh ?"
Une déclaration devenue motion de l'assemblée départementale qui, soumise au vote des élus, a été adoptée à l'unanimité à l'exception de l'abstention de José Gandolfi.
Unanimité aussi pour la motion relative au rapprochement des détenus et à l'amnistie - problématiques fortes encore pendantes à l’heure actuelle et nécessitant désormais un règlement sur le fond - proposée par François Orlandi qui a demandé à l'assemblée "d'affirmer solennellement son attachement au règlement par une loi d’amnistie de la situation des détenus corses, d'inciter le Gouvernement à poursuivre le dialogue dans la droite ligne de la déclaration solennelle des élus de l’Assemblée de Corse et à privilégier désormais l’action, rappelant la disponibilité de la Collectivité départementale pour participer à la définition des modalités et du périmètre de ladite amnistie et de transmettre la présente motion au Gouvernement, à l’Exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse, au président de l’Assemblée de Corse, à l’ensemble des parlementaires de la Corse, aux Présidents des associations des maires de Haute-Corse et de Corse du Sud et au Président du Conseil départemental de Corse-du-Sud."

L'assemblée départementale s'est encore prononcée favorablement, et à l'unanimité, sur une motion de soutien aux jeunes agriculteurs de Haute-Corse présentée par Pierre-Siméon de Buochberg qui a appelé, "sans vouloir s’immiscer et porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance, la mansuétude" du tribunal de Bastia devant lesquels ils vont être jugés.
Unanimité encore quand il s'est agi de soutenir, sans réserve, à la demande Antoinette Salducci et Pierre-Marie Mancini, les dirigeants et personnels des entreprises qui intervenant pour le compte du Département dans le canton de L'Ile-Rousse-Belgodere "ont été victimes d’attentats ayant pour cible des engins de chantier." Une situation qui a amené Michel Rossi, sans se désolidariser de la motion, à appeler à la vigilance sur les "marchés publics soumis à certaines pressions."
L'unanimité, toujours, pour la motion relative au maintien du centre des finances publiques de Migliacciaru présentée par Pierre-Siméon de Buochberg, Marinette Filippi, Marie-Ange Pergola, et Francis Guidici qui pourrait être transféré vers une commune voisine ainsi que sa fusion avec le centre des finances publiques d'Aleria, un projet qui serait nécessité par des locaux plus adaptés "au surcroît d’activités lié à cette fusion".

Unanimité, enfin, sur la motion de soutien aux agents du département mis en cause dans l'exercice de leurs fonctions présentée par le président de l'assemblée départementale.
La voici :
« Le Département est l’objet d’une enquête sur le dossier dits des gîtes ruraux ayant entraîné l’audition puis la mise en examen de certains agents du Département, dont l’expérience et le grand professionnalisme ne sont plus à démontrer,
Bien qu’il appartienne tout  naturellement à la justice de faire toute la lumière sur les faits dont elle est saisie, ces  agents sont néanmoins particulièrement éprouvés par le déroulement de l’enquête.
Aussi, est-il proposé à l’Assemblée départementale :
D’affirmer solennellement son soutien aux agents du Département mis en cause dont l’intégrité et la probité sont reconnues.
- D’assurer les agents concernés de l’attention particulière qui leur  sera portée afin que leurs droits demeurent sauvegardés.
- De demander aux magistrats en charge de l’enquête, dans le cadre du respect des 
procédures, de veiller au respect du principe de la présomption d'innocence. »
Auparavant Vanina Le Bomin s'était inquiétée des enquêtes et investigations en cours - mais pas seulement au conseil départemental - qui font état de sommes vertigineuses et qui interpellent. " Si ces pratiques sont avérées il faudra se poser des questions sur la gestion de l'argent public en Corse" a notamment lancé la conseillère nationaliste avant que François Orlandi ne mette fin au débat en affirmant qu'il "fallait continuer à faire confiance à l'institution et à tous ceux qui y travaillent".
Les agents départementaux qui assistaient à la session ont applaudi à deux mains à la déclaration du président du conseil départemental…