Christian Leca : "On m’a menacé de sanctions graves mais y a des situations tout aussi graves qui ne sont jamais sanctionnées"

Les attaques du club ajaccien à l'encontre de la commission de discipline de la LFP qui le 12 janvier avait sanctionné de façon rétroactive un de ses joueurs, Oumar Gonzales, puni pour simulation pendant la rencontre du 21 décembre 2020 contre Grenoble, ne sont pas passées inaperçues.  
Et deux semaines plus tard, les instances di  football français ont décidé de sanctionner Christian Leca en ouvrant  une procédure contre lui. Selon le quotidien L'Equipe, le président de l'ACA devrait être bientôt jugé par les instances disciplinaires de la FFF et le jugement pourrait être très sévère d'autant plus que "une plainte émanant des membres de la commission de discipline devrait être prochainement déposée contre lui".
 

Ce vendredi, à une heure trente du coup d’envoi de la rencontre opposant l’ACA et l’AJ Auxerre le président ajaccien a  convié la presse pour exposer sa position sur cette affaire. 
Aux côtés de Christian Leca, Jean-Christophe Angelini, chef de file du PNC, Pierre Poli, élu territorial « Avanzemu », Paul-André Colombani, député de la deuxième circonscription de la Corse-du-Sud, Stéphane Vannucci, adjoint délégué au sport à Ajaccio, accompagnés de quelques militants et amis du président ajaccien. Pour autant, pas question de verser l’affaire au sein de la sphère politique. « Ce n’est pas du tout le but recherché, se défend Christian Leca, ce sont tous des amis de longue date et pour tout vous dire, ce sont eux qui m’ont demandé de mettre en place cette conférence de presse. »
 
 
Un sentiment d'injustice

S'il assume ses propos le président reconnait la virulence de sa forme. « Il s’agit d’une injustice. Cet événement a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les simulations se passent quasiment à l’occasion de tous les matchs de L1 et de L2 et mon joueur se voit sanctionner d’un match ferme et d’un avec sursis.  précise-t-il. Le communiqué paru sur le site a sans doute été virulent, les mots dépassant peut-être la pensée. Il n’empêche qu’il y a l’encontre du club, deux poids et deux mesures. Je rappellerais, si besoin est l’affaire du match ACA-Sochaux...On m’a menacé de sanctions graves... Il y a des situations tout aussi « graves » qui ne sont jamais sanctionnées. Quand on voit que les rapports d’arbitres diffèrent, différentes versions, que la commission de discipline a jugé sans barème, on est en droit de se poser des questions... »

"Si la forme du communiqué du président peut éventuellement prêter à débat, le fond, lui ne peut souffrir d’aucune critique, selon le député Paul-André Colombani qui a pris le relais rappelant : ces propos résultent de la colère et du sentiment d’injustice dont, sans amalgame aucun, et sans paranoïa aucune, a, bien trop souvent, été victime le football corse dans son ensemble. Christian est un homme intègre, entièrement et sincèrement dévoué à son club qui n’a jamais été au cœur d’aucune polémique. Subissant des pressions de la part des instances professionnelles du football français, il était naturel de me tenir à ses côtés pour lui renouveler mon soutien. »

Stéphane Vannucci abondera dans le même sens, « On connaît l’implication de Christian Leca, il a parlé avec son cœur mais il est vrai, quoiqu’il en soit, que nous sommes tous solidaires de lui et de l’ACA. »

Enfin, Jean-Christophe Angelini va lui aussi appeler au calme mais apporter également son soutien au président ajaccien évoquant « son parcours exemplaire et ses grandes qualités humaines. Il n’est pas dans la surenchère, sa colère est toutefois légitime. On ne peut pas nier l’injustice qui frappe depuis déjà bien longtemps, les clubs corses...Nous sommes des gens de paix et nous espérons que les instances nationales du football le comprendront »