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Ce 18 mai les collèges sont bien restés fermés en Corse


Jean-Paul-Lottier le Lundi 18 Mai 2020 à 20:50

Si ce lundi sur le continent a été le jour de rentrée pour 185 000 élèves de 6e et 5e des zones vertes du pays, sur l'ile, conformément à la décision prise par le Conseil exécutif de Corse, les établissements scolaires publics n'ont pas accueilli les 6 000 collégiens inscrits.



Collège de Calvi (Photos Eyeinfinity Prod)
Collège de Calvi (Photos Eyeinfinity Prod)

Une semaine après le retour en classe de 1,4 million d’écoliers de maternelle et élémentaire, ce 18 mai quelque 180.000 collégiens français  des «zone verte» ont ont fait leur rentrée post pandémie sauf en Corse où aucun collège public n'a ouvert et n'rouvrira ses portes avant la rentrée de septembre. 
Malgré le strict protocole sanitaire que les établissements de l'ile étaient prêts à mettre en place et la volonté d'une partie de parents et d'élèves prêts à reprendre les cours en presentiel, la décision de la Collectivité de Corse a été sans appel et pour mettre fin à la polémique  : le 11 mai dernier, les chefs d’établissements ont reçu un courrier les informant que « la réouverture générale des collèges et lycées ne pourra intervenir qu’en septembre 2020 ».


Le document fait écho au vote de l’Assemblée de Corse du 7 mai dernier prenant acte de « la proposition du Conseil Exécutif de Corse tendant à ce que la réouverture générale des crèches, des écoles, des collèges, des lycées et de l’Université de Corse n’intervienne qu’en septembre 2020. »

Un décision loin de faire l'unanimité sur l'ile 

Une décision regrettée par la rectrice, selon qui cette mesure « prive des parents du droit à la scolarité de leurs enfants  ​ ».
Si en effet de nombreux parents corses avaient fait le choix de garder leurs enfant à la maison et de continuer à les faire travailler en distanciel, d'autres avaient opté pour la scolarisation de leurs enfants comme les parents d'une trentaine d'élèves du collège Maria Ghjentile  de Saint Florent qui avaient spontanément contacté la principale pour demander la scolarisation de leurs enfants.
"Comme chef d'établissement je n'ai pas d'avis à donner, je peux constater qu'il y a des situations sur le plan scolaire qui deviennent problématiques, il y a des parents qui ont besoin. que leur enfant revienne parce qu'il décroche, il "coule", parce que eux, ils on repris le travail et ne peuvent plus le suivre." affirme  Julia Albertini la principale de cet établissement rural qui accueille environ 220 élèves et où l'accueil des élèves avait été minutieusement préparé. 
Ce qui pour les nombreux chefs d'établissement est important de souligner c'est que les établissements ne sont pas fermés, "il y a du monde qui continue à y travailler mais du fait que les agents d'entretien de la CdC ne sont pas là, on ne peut pas accueillir les élèves et cela c'est bien de le préciser".

Une réunion entre les chefs d'établissement et Conseillère exécutive en charge de l'enseignement secondaire, de l'enseignement supérieur et de la recherche, devrait avoir lieu en milieu de semaine.