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Campi : Le destin extraordinaire du curé d'Ars raconté par Jacques Pradel


le Mardi 5 Août 2014 à 22:13

Lundi s'est tenue une conférence-débat sur la vie extraordinaire du curé d'Ars animée par le journaliste Jacques Pradel, dans l'Eglise de Campi qui possède une relique du Saint homme. Jacques Pradel explique pourquoi il s'intéresse à lui.



 Campi : Le destin extraordinaire du curé d'Ars raconté par Jacques Pradel

- Comment vous êtes-vous intéressé au curé d'Ars ?

- A cause du destin extraordinaire de ce fils de paysan, quasiment analphabète, qui a été l’un des grands mystiques du XIXème siècle. Son charisme, sa réputation de confesseur, sa piété hors norme, ont provoqué la venue de près de 900.000 pélerins dans un village isolé des Dombes, qui comptait à son arrivée en 1818 à peine 200 habitants…

 

- Qu'est-ce qui fait de ce curé un personnage extraordinaire ?

- D’abord sa foi, ensuite ses réalisations concrètes comme l’école de la « Providence », qui a accueilli des centaines de jeunes filles de milieux défavorisés, son mode de vie : Il se nourrissait une fois par jour de quelques pommes de terre froides et de croutons de pain souvent moisis ; il dormait à peine quelques heures, à même le sol, avec un billot de bois comme oreiller ; ses mortifications, qui le conduisaient à se flageller chaque soir pour ressentir dans sa chair les souffrances endurées par Jésus pendant sa passion. Et puis, surtout, son talent de confesseur qui l’a littéralement « enchaîné » près de 17 heures par jour à son confessional, où il recevait près de 100.000 personnes par an vers la fin de sa vie.

 

- Quels sont les deux miracles retenus par l'église catholique  pour sa sanctification en 1925 ?

- Jean-Marie Baptiste Vianney a été Curé d’Ars pendant 41 ans. Sa légende s’est forgée de son vivant à cause de phénomènes inexpliqués attestés par de nombreux témoins de l’époque : Des guérisons spontanées, des apparitions sur lesquelles il est d’ailleurs resté très discret même auprès de ses proches, ne voulant pas se transformer en « bête de foire ». Tout le monde savait également qu’il livrait combat chaque nuit contre le Diable, qu’il appelait « le grappin ». On entendait des coups dans les murs du presbytère. Un incendie spontané a même détruit sa chambre alors qu’il se trouvait dans son Eglise. Il dira : « Le diable n’a pas pu brûler l’oiseau, alors il a détruit sa cage ! ».

 

Les deux miracles, attestés par de très nombreux témoins, sont appelés : Le « miracle du blé » et le « miracle du pétrin ».  Le Curé faisait livrer dans son grenier chaque année du grain pour assurer la nourriture des pensionnaires de la « Providence ». Une année, les récoltes furent catastrophiques à cause d’une sécheresse suivie d’intempéries exceptionnelles. Le blé manquait, il n’en restait plus que pour quelques jours. Le prêtre se mit en prière, et le lendemain matin, on constatait la présence d’une véritable montagne de grains dans le grenier !

 

Le miracle dit « du pétrin » concerne encore l’école des filles. Les responsables n’ayant plus que la moitié de la farine nécessaire pour faire le pain des élèves demandèrent au Curé s’il fallait rationner les portions. Jean-Marie Vianney leur dit de faire « comme elles avaient l’habitude de faire ». Mais, lui dit-on, il n’y aura pas assez de pain pour tout le monde ! là encore, il dit de commencer à pétrir avec la farine qui restait. 

 

L’événement inexplicable a été raconté au cours de son procès en béatification : La boulangère mélangea la farine avec la quantité d’eau habituelle pour pétrir, mais, ce jour-là, il fallu rajouter un autre seau d’eau car la farine était particulièrement compacte. Il fallu rajouter encore de nombreux autres seaux pour que la pâte soit enfin  prête. Le pétrin était plein à ras-bord. Il y eu du pain pour tout le monde !

Propos recueillis par M.Filippi