Michel Castellani, député Femu a Corsica de la 1ère circonscription de Haute-Corse, membre du groupe parlementaire LIOT, délégué à la Commission des finances à l'Assemblée nationale.
Le député Michel Castellani bataille ferme depuis le début des débats sur le projet de loi de finances (PLF) 2026 à l’Assemblée nationale pour faire adopter une rallonge exceptionnelle de 60 millions d’euros de la dotation de continuité territoriale de la Corse et son indexation structurelle sur l’inflation chaque année. Après un premier vote obtenu au forceps lors du débat sur la partie « recettes » en Commission des finances le 22 octobre dernier, il vient d’arracher le même vote lors du débat sur la partie « dépenses » face à un avis encore une fois défavorable du rapporteur. La dotation, qui est versée à la Collectivité de Corse pour assurer la continuité territoriale aérienne et maritime, est gelée à 187 millions d’euros depuis 16 ans, c’est-à-dire qu’elle n’intègre pas l’explosion des prix, notamment du carburant et des taxes. Cette rallonge, cruciale pour financer la continuité territoriale, doit être renégociée chaque année et donne lieu invariablement à, ce que le député Femu a Corsica de la 1ère circonscription de Haute-Corse, membre du groupe LIOT, définit comme « de pénibles négociations à Bercy, en Commission des finances et dans l’hémicycle ».
Un plaidoyer ressassé
Ce fut, encore une fois, le cas mardi soir en Commission des finances où la discussion fut longue et âpre. Michel Castellani a répété, une fois de plus, son plaidoyer : « Le problème, tout le monde, le connaît ici, c’est celui de la continuité territoriale de Corse dans l’enveloppe est gelée depuis 2009. Vous avez bien entendu depuis 2009, alors que depuis, les prix ont explosé, que les trafics aussi bien maritimes et aériens à destination de la Corse également ! Bref, nous sommes dans l’obligation, chaque année, de plaider pour obtenir une mise à niveau de cette enveloppe. Ça a été 33 millions d’euros il y a trois ans, 40 millions il y a deux ans et 50 millions l’an dernier. Donc chaque année, on court derrière l’évolution des prix et des trafics. Cette année, je vous demande au travers de cet amendement de revaloriser l’enveloppe de continuité territoriale de la Corse à hauteur de 60 millions. Je plaide en tenant compte de ce qu’est la Corse et je vous demande d’en tenir compte aussi. La Corse, c’est une île, il y a donc un caractère impératif à se servir des bateaux, des avions, y compris pour les gens les plus modestes, y compris pour les malades et les étudiants. Il faudrait également procéder à une indexation systématique de cette enveloppe sur les prix de façon à ne pas avoir à plaider chaque année ici et dans l’hémicycle ».
L’appui de LIOT
Comme lors du précédent vote, le député de la Marne, Charles de Courson, collègue des députés nationalistes dans le groupe LIOT, vient appuyer l’amendement en faveur de la Corse : « Il y a quelque chose d’usant. Cela fait des années qu’on maintient à 187 millions dans le projet de budget la Dotation de continuité territoriale et que, chaque année, il y a un débat et que, chaque année, le gouvernement reconnait qu’il faut augmenter la dotation. Il y a un bon 30% d’écart entre les coûts depuis 2009 ! Cela fait maintenant 16 ans. A chaque fois, on demande au gouvernement, quand il accepte l’amendement de bien vouloir l’année prochaine qu’on évite ces débats et, chaque année, la Direction du budget continue. Il faudrait vraiment qu’à l’unanimité, on dise : arrêtons de perdre notre temps sur cette question ! ». Le président de la Commission des finances indique que les députés Colombani et Marcangeli appuient la demande.
Un avis défavorable
Comme lors du vote du 22 octobre, le rapporteur spécial, cette fois-ci Emmanuel Mandon, se dit « assez réservé. On se retrouve dans une dynamique où on a cet exercice imposé et où le rapporteur est dans l’obligation de donner un avis défavorable, même s’il comprend la problématique ». Le député de la Loire, membre du groupe Les Démocrates, estime que ces rallonges sont « quand même au-dessus de l'inflation. Et c’est là que nous avons un petit souci, même d’ailleurs par rapport à une question d’égalité entre les territoires ». Avant de préciser : « Je voudrais dire quand même un point. La Corse a déjà bénéficié d’un abondement exceptionnel de 50 millions d’euros qui était conditionné pour moitié à l’atteinte d’objectifs en matière de continuité des transports. D’après l’administration, les 50 millions ont été intégralement délégués à la Préfecture en début d’exercice. Je n’ai eu aucune information en retour depuis, je présume que ce mécanisme de conditionnalité a donc été inopérant ». Réaction immédiate et abrupte du député bastiais : « Avec tout le respect que je vous dois, je n'ai rien compris à ce que vous avez dit ! Les choses sont beaucoup plus simples que ça. La Corse est une île, peut-être vous le saviez déjà, les trafics explosent, les prix évoluent également. Si vous analysez les choses : 187 millions en 2009. Ce que nous demandons aujourd’hui est tout à fait légitime ! Ce n'est en aucune façon abusif, donc ne compliquons pas les choses quand elles sont simples, votons pour cet amendement, et puis on passe à autre chose ». L’amendement est adopté dans la foulée.
Une promesse ministérielle
La prochaine échéance interviendra lors du vote de la partie Recettes dans l’hémicycle de l’Assemblée à partir du 12 novembre. « J’ai présenté les deux amendements dans la première et la deuxième partie du budget – le chapitre Recettes et le chapitre Dépenses - pour assurer le coup. Il fallait à tout prix obtenir ces deux votes pour avoir une chance d’être dans les tuyaux », explique Michel Castellani. Si deux pas importants ont été franchis avec succès, rien n’est acquis pour autant. Le budget risquant d’être rejeté, le député bastiais opte pour la prudence : « J’ai, aussi plaidé auprès du Premier ministre et d’Amélie de Montchalin parce qu’on ne sait pas quelle sera l’évolution du budget. Ça risque de finir en ordonnances, et il ne faut pas que la rallonge passe à la trappe. Il faut que les 60 millions soient inscrits au budget. J’ai obtenu l’assurance que ce serait le cas. Maintenant, on verra bien ». Il continue le combat avec détermination : « On fera pour le mieux ». Affaire à suivre…
N.M.
Un plaidoyer ressassé
Ce fut, encore une fois, le cas mardi soir en Commission des finances où la discussion fut longue et âpre. Michel Castellani a répété, une fois de plus, son plaidoyer : « Le problème, tout le monde, le connaît ici, c’est celui de la continuité territoriale de Corse dans l’enveloppe est gelée depuis 2009. Vous avez bien entendu depuis 2009, alors que depuis, les prix ont explosé, que les trafics aussi bien maritimes et aériens à destination de la Corse également ! Bref, nous sommes dans l’obligation, chaque année, de plaider pour obtenir une mise à niveau de cette enveloppe. Ça a été 33 millions d’euros il y a trois ans, 40 millions il y a deux ans et 50 millions l’an dernier. Donc chaque année, on court derrière l’évolution des prix et des trafics. Cette année, je vous demande au travers de cet amendement de revaloriser l’enveloppe de continuité territoriale de la Corse à hauteur de 60 millions. Je plaide en tenant compte de ce qu’est la Corse et je vous demande d’en tenir compte aussi. La Corse, c’est une île, il y a donc un caractère impératif à se servir des bateaux, des avions, y compris pour les gens les plus modestes, y compris pour les malades et les étudiants. Il faudrait également procéder à une indexation systématique de cette enveloppe sur les prix de façon à ne pas avoir à plaider chaque année ici et dans l’hémicycle ».
L’appui de LIOT
Comme lors du précédent vote, le député de la Marne, Charles de Courson, collègue des députés nationalistes dans le groupe LIOT, vient appuyer l’amendement en faveur de la Corse : « Il y a quelque chose d’usant. Cela fait des années qu’on maintient à 187 millions dans le projet de budget la Dotation de continuité territoriale et que, chaque année, il y a un débat et que, chaque année, le gouvernement reconnait qu’il faut augmenter la dotation. Il y a un bon 30% d’écart entre les coûts depuis 2009 ! Cela fait maintenant 16 ans. A chaque fois, on demande au gouvernement, quand il accepte l’amendement de bien vouloir l’année prochaine qu’on évite ces débats et, chaque année, la Direction du budget continue. Il faudrait vraiment qu’à l’unanimité, on dise : arrêtons de perdre notre temps sur cette question ! ». Le président de la Commission des finances indique que les députés Colombani et Marcangeli appuient la demande.
Un avis défavorable
Comme lors du vote du 22 octobre, le rapporteur spécial, cette fois-ci Emmanuel Mandon, se dit « assez réservé. On se retrouve dans une dynamique où on a cet exercice imposé et où le rapporteur est dans l’obligation de donner un avis défavorable, même s’il comprend la problématique ». Le député de la Loire, membre du groupe Les Démocrates, estime que ces rallonges sont « quand même au-dessus de l'inflation. Et c’est là que nous avons un petit souci, même d’ailleurs par rapport à une question d’égalité entre les territoires ». Avant de préciser : « Je voudrais dire quand même un point. La Corse a déjà bénéficié d’un abondement exceptionnel de 50 millions d’euros qui était conditionné pour moitié à l’atteinte d’objectifs en matière de continuité des transports. D’après l’administration, les 50 millions ont été intégralement délégués à la Préfecture en début d’exercice. Je n’ai eu aucune information en retour depuis, je présume que ce mécanisme de conditionnalité a donc été inopérant ». Réaction immédiate et abrupte du député bastiais : « Avec tout le respect que je vous dois, je n'ai rien compris à ce que vous avez dit ! Les choses sont beaucoup plus simples que ça. La Corse est une île, peut-être vous le saviez déjà, les trafics explosent, les prix évoluent également. Si vous analysez les choses : 187 millions en 2009. Ce que nous demandons aujourd’hui est tout à fait légitime ! Ce n'est en aucune façon abusif, donc ne compliquons pas les choses quand elles sont simples, votons pour cet amendement, et puis on passe à autre chose ». L’amendement est adopté dans la foulée.
Une promesse ministérielle
La prochaine échéance interviendra lors du vote de la partie Recettes dans l’hémicycle de l’Assemblée à partir du 12 novembre. « J’ai présenté les deux amendements dans la première et la deuxième partie du budget – le chapitre Recettes et le chapitre Dépenses - pour assurer le coup. Il fallait à tout prix obtenir ces deux votes pour avoir une chance d’être dans les tuyaux », explique Michel Castellani. Si deux pas importants ont été franchis avec succès, rien n’est acquis pour autant. Le budget risquant d’être rejeté, le député bastiais opte pour la prudence : « J’ai, aussi plaidé auprès du Premier ministre et d’Amélie de Montchalin parce qu’on ne sait pas quelle sera l’évolution du budget. Ça risque de finir en ordonnances, et il ne faut pas que la rallonge passe à la trappe. Il faut que les 60 millions soient inscrits au budget. J’ai obtenu l’assurance que ce serait le cas. Maintenant, on verra bien ». Il continue le combat avec détermination : « On fera pour le mieux ». Affaire à suivre…
N.M.
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