La cinquième édition des spuntini citatini s’est déroulée ce mardi après-midi à Bastia. Après Toga, Saint-Antoine ou encore San Gaetano, ce sont les habitants de Montesoro qui se sont retrouvés au sein du square Nelson Mandela pour rencontrer services de la ville, élus et associations et faire part de leurs avis pour améliorer le quartier. Une initiative née d’une envie de consulter les habitants de la ville. “Cet événement est une occasion importante de mettre en relation les différents services de la mairie, les associations et les habitants qui viennent expliquer les problèmes qu’ils rencontrent. Ça permet de créer du lien, et ça permet aussi de recueillir les priorités des habitants”, explique Pierre Savelli, maire de Bastia.
Parmi les premières demandes, celles de plus de commerces au sein du quartier, formulées à l’aide d’une gommette à placer sur une carte représentant Montesoro. “Je prends une gommette rose et je vais la placer sur l’avenue Paul Giacobbi, parce que je trouve qu’il manque de commerces dans cette zone”, indique une habitante. Un peu plus loin, un tableau avec quelques post-it a été installé. Il permet aux habitants d’écrire directement leurs idées sur les notes autocollantes. Une autre habitante s’empare d’un feutre. Elle souhaite “un peu plus d’arbres sur toute la ville et Lupino” et “un peu plus de bancs”.
Les incivilités en ligne de mire des habitants
Si les premières demandes concernaient le manque de commerces et de végétalisation, les autres doléances formulées par les habitants ont rapidement ciblé les incivilités, dans un quartier qui a récemment connu des faits de violence, depuis le début de l’année. Parmi les riverains présents au spuntinu citadinu, Pascal a souhaité s’exprimer “sur ce qui ne va pas”. Pour lui, il est important de parler “des problèmes d’incivilité et de propreté”. “On trouve beaucoup de déchets le long des routes, et même dans le parc. Si vous allez à l’arrêt de bus un peu plus haut et que vous n’y trouvez pas de mégots de cigarettes, c’est très bien, parce que c’est rare. J’en ai parlé avec certaines personnes, dont le maire, et je vais maintenant écrire cette demande sur le tableau”, précise-t-il.
Du côté de la police municipale, présente sur cet événement, les petites incivilités sont l’un des sujets les plus abordés. “Ça va du conflit de voisinage aux petites incivilités comme les jets de détritus ou les troubles à la tranquillité”, indiquent deux policiers. “Dans ce type d’événement, on constate que les gens n’ont pas le réflexe d’appeler dès qu’il se passe quelque chose. Ils subissent le conflit, mais ils font remonter l’information plus tard. Quand ils viennent nous voir, on essaie alors de comprendre la situation, et on peut ensuite les orienter vers des partenaires sociaux en cas de besoin. On voit aussi que certains viennent plus facilement vers nous dans ces événements, parce qu’ils n’osent pas dans d’autres circonstances.”
En plus des tableaux mis à disposition, les habitants étaient invités à déposer, dans une urne, un bulletin faisant part de leurs idées pour améliorer le quartier. Des demandes qui vont bientôt être étudiées par les services de la ville. “On essaie de répondre le plus vite possible. Quand on voit les chiffres, entre les demandes et les actions faites, les services sont réactifs et ça marche très bien”, déclare Pierre Savelli.