Le séminaire sur le décrochage scolaire a lieu dans la salle des délibérations du Palais de la Collectivité de Corse © Laurent Hérin
Ce jeudi 15 février, un séminaire organisé conjointement par l’Académie et la Collectivité de Corse s’est tenu à Bastia. Chiffres à l’appui, Antonia Luciani, la Conseillère exécutive en charge de la culture, du patrimoine, de l'éducation et de la formation a rappelé l’importance d’une telle rencontre : « On se rend compte que 30 % des plus de 25 ans n’ont pas de diplôme. Ce qui fait de la Corse la région de France la moins diplômée. C’est un vrai problème. »
Ces résultats ont été obtenus grâce à plusieurs études réalisées par le Cabinet de Conseil en Management Stratégique et Finance (MSC). Déjà, en 2017, un rapport montrait que la Corse était le territoire le plus à risque en matière de décrochage scolaire. Par ailleurs, 75 % des décrocheurs ont entre 16 et 18 ans. « Pour nous, la mission est prioritaire sur cette tranche d’âge » ajoute la Conseillère. Ces décrochages sont multi-factorielles, liés par exemple à la précarité, à l’éloignement ou encore à la fatigabilité. « La question du harcèlement scolaire ou des troubles dys (troubles cognitifs spécifiques) est également à prendre en compte » ajoute Antonia Luciani qui salue la présence à ce séminaire d’une spécialiste du sujet, Frédérique Weixler, Inspectrice générale de l'éducation.
Ces résultats ont été obtenus grâce à plusieurs études réalisées par le Cabinet de Conseil en Management Stratégique et Finance (MSC). Déjà, en 2017, un rapport montrait que la Corse était le territoire le plus à risque en matière de décrochage scolaire. Par ailleurs, 75 % des décrocheurs ont entre 16 et 18 ans. « Pour nous, la mission est prioritaire sur cette tranche d’âge » ajoute la Conseillère. Ces décrochages sont multi-factorielles, liés par exemple à la précarité, à l’éloignement ou encore à la fatigabilité. « La question du harcèlement scolaire ou des troubles dys (troubles cognitifs spécifiques) est également à prendre en compte » ajoute Antonia Luciani qui salue la présence à ce séminaire d’une spécialiste du sujet, Frédérique Weixler, Inspectrice générale de l'éducation.
« Un seul jeune qui décroche, c’est un de trop »
Depuis 2018 et la convention mise en place avec l’État et l’Académie de Corse, la Collectivité agit : « Nous faisons de la prévention et de l’information comme les salons de l’orientation. Ce séminaire est également l’occasion de signer un nouveau partenariat pour mieux prendre en compte ce problème. » Ainsi, sont présents des chefs d’établissements, les missions locales, l’université, les CCI. Tous les acteurs de la formation, mais aussi ceux qui détectent les élèves décrocheurs à ceux qui peuvent les remettre dans le circuit : « Tout le monde a à cœur de diminuer cette problématique et de faire en sorte qu’il y ait moins de décrocheurs en Corse. Nous allons également voir comment tous ces acteurs peuvent encore mieux se coordonner » ajoute l'élue sur ce sujet qui lui tient particulièrement à cœur.
Jean-Philippe Agresti, recteur de l'académie de Corse, va dans le même sens : « C’est un sujet sérieux qui nous rassemble ici. Le décochage, c’est quoi ? Des chiffres, ok ? Mais que veulent ils dire ? » Le recteur rappelle que la cause première du décrochage est l’échec scolaire. « Il nous faut des solutions par la pathologie – aider ceux qui ont décroché – mais également axé sur la prévention. » Il insiste sur la mise en harmonie de toutes les politiques publiques et sur le fait de trouver des solutions spécifiques au territoire : « Elles seront forcément hybrides et nouvelles. Le maintien des écoles à classe unique en milieu rural en est une. » Le travail sur la santé des élèves ou sur l’orientation est également à l'ordre du jour. Contre la bataille des chiffres, Jean-Philippe Agresti insiste : « Un seul jeune qui décroche, c’est un jeune de trop. » Avant de conclure : « Nous le répétons souvent et dans beaucoup de domaines : il faut penser global, mais agir local. »
Jean-Philippe Agresti, recteur de l'académie de Corse, va dans le même sens : « C’est un sujet sérieux qui nous rassemble ici. Le décochage, c’est quoi ? Des chiffres, ok ? Mais que veulent ils dire ? » Le recteur rappelle que la cause première du décrochage est l’échec scolaire. « Il nous faut des solutions par la pathologie – aider ceux qui ont décroché – mais également axé sur la prévention. » Il insiste sur la mise en harmonie de toutes les politiques publiques et sur le fait de trouver des solutions spécifiques au territoire : « Elles seront forcément hybrides et nouvelles. Le maintien des écoles à classe unique en milieu rural en est une. » Le travail sur la santé des élèves ou sur l’orientation est également à l'ordre du jour. Contre la bataille des chiffres, Jean-Philippe Agresti insiste : « Un seul jeune qui décroche, c’est un jeune de trop. » Avant de conclure : « Nous le répétons souvent et dans beaucoup de domaines : il faut penser global, mais agir local. »