"Il s’agissait alors de nous inscrire positivement dans une démarche novatrice et transnationale avec une ouverture sur la méditerranée et sur les espaces de coopérations alpins" a ajouté le président de la CCI.
Alpmed en est bien entendu un excellent modèle pour la Corse avec nos territoires littoraux et notre massif montagneux, et sans aucun doute un levier fort qui s’inscrit dans cette logique, dans une Europe en proie aux doutes actuels, qui conditionnent fortement les équilibres sociaux si importants pour nos territoires.
C’est la raison pour laquelle notre CCI s’appuie volontiers sur cette coopération transfrontalière, en particulier quand il s’agit des espaces maritimes et des villes portuaires, notamment avec nos amis de PACA, Sardes et Ligures, mais c’est un cadre d’échange qu’il faudra élargir encore plus pour des partages d’expériences de territoires, avec nos amis de
Rhône Alpes, valdotains et du Piémont" a surenchéri Paul Trojani. "Nœuds de liaisons ou espaces de ruptures, ces espaces sont surtout nos portes d’accès vers ces territoires régionaux à forts potentiels touristiques, lesquels disposent le plus souvent de patrimoines culturels et urbains remarquables, sans oublier les pures activités commerciales et artisanales dont dépendent bon nombre de nos entreprises sur nos terroirs respectifs."
Antoine Mondoloni, président de la CCI régionale de Corse, a plaidé pour sa part pour la mise en place "d'une continuité territoriale entre territoires proches". Et de citer la Sardaigne, la Toscane, La ligurie et du Languedoc-Roussillon ou bien encore la Catalogne.
Pour la Sardaigne et pour converger "vers cette unité, les transports, notamment maritimes, ont un rôle primordial à jouer comme facteur d'intégration régionale" estime Antoine Mondoloni. "Aussi l'avenir de nos deux îles réside dans la maîtrise complète des transports et dans une plus grande intégration européenne et méditerranéenne Cependant le développement économique conjugé de ces deux îles ne de se décrète pas" a ajouté Antoine Mondoloni qui pense que "pour qu'il surgisse il faut créer les conditions sur la base d'une position stratégique claire et simple : celle d'une initiative méditerranéenne de croissance et de développement durable" qui repose sur 4 axes : "une action internationale, un sommet économique Sardaigne-Cosre annuel, une continuité territoriale européenne et une une stratégie économique avec des actions communes en matière d'intelligence économique et en matière de recherche et de développement économique"
Jacques Bianchi : "Un plus pour nos ressortissants"
Nous changeons régulièrement de région pour nos travaux annuels. La Corse fait partie de l'association depuis plusieurs années maintenant. Lorsque j'ai été élu président nous avions initié avec l'île des relations merveilleuses : nous y avions associé nos amis italiens et nos amis sardes. J'ai pensé que ce serait symbolique d'y revenir et plus particulièrement à Bastia où je suis un peu chez moi et où les chaleureuses qualités d'accueil de Paul Trojani sont bien connues. Aujourd'hui tout le monde est ravi de ces journées de travail.
- De quoi a t-il été question ?
- Alpmed, association d'essence européenne, entend, pour être plus efficace, mutualiser les moyens de chacune des chambres de commerce de l'eucorégion. Le but est de travailler avec le Parlement européen et l'Europe en fonction des choix stratégiques faits par Bruxelles.
- Vos CCI sont confrontées à des problèmes communs ?
- Je préfèrerai parler de solutions plutôt que d'évoquer des problèmes. Nous essayons surtout d'évaluer les besoins de nos ressortissants car le but de nos chambres de commerce est de développer l'économie. Dès lors, en fonction des projets communautaires nous essayons d'y participer et en y participant de manière commune, cela permet une meilleure efficacité. Alpmed se révèle être alors un véritable incubateur de tous ces projets.
- Quels sont les besoins qui reviennent le plus souvent ?
- L'argent. L'Europe peut, en effet, répondre à nos sollicitations quand nous avons des projets qu'ils soient portuaires, touristiques ou de transports.
- A t-on une idée de l'engagement financier de l'Europe ?
- Il est fonction des projets. On pourrait ne pas la solliciter, mais en adhérant à la démarche européenne c'est un plus que nous offrons à nos ressortissants.
Les participants
Unioncamere PIEMONTE
Président : Ferruccio Dardanello,
Directeur Général : P. Bertolino,
CCIR PACA
Président : Maurice Brun, Jacques Bianchi
Directeur général : X. Belleville, S. Gueydon,
Collaborateur / Invité : J. Promskaia, B. Masson, M. Dalmas
CCI de Bastia et de la Haute Corse
Président : Paul Trojani,
Directeur Général : Ph. Albertini
Christophe Graziani
CCIR CORSE
Président : Antoine Mondoloni,
Directeur Général : A. Pasqualini
CHAMBRE VALDOTAINE
Président : Nicola Rosset
Directeur Général : J. Grosjacques
CCIR RHONE ALPES
Président Jean-Paul Mauduy
Directeur Général : B. Achard
Unioncamere LIGURIA
Président : Paolo Odone
CCI Sassari / Unioncamere SARDEGNA :
Président : Gavino Sini