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Bastia : Des vélos à assistance électrique dans la ville…


le Samedi 17 Septembre 2016 à 22:13

L'agence d’Aménagement durable, de planification et d’Urbanisme de la Corse (AAUC) a présenté samedi matin à Bastia, à l'occasion de la semaine européenne de la mobilité, le dispositif d'aide à l'achat de vélo à assistance électrique. Un dispositif va permettre à 300 particuliers de bénéficier pour 2016 d'une prime régionale 500€



Fabienne Giovannini, présidente de l'AAUC, Pierre Savelli, maire de Bastia, qui accueillait la démonstration qui s'est effectuée au départ du Spassimare, au bas de la place Saint-Nicolas, et Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse en ont présenté les grandes lignes avant de faire, pour… quelques-uns d'entre eux, la démonstration, en compagnie d'autres élus de la ville, de l'intérêt qu'il y avait aujourd'hui à se déplacer en vélo à assistance électrique.
Le but de l'opération était d'inciter les Corses à utiliser ce type de vélo et bien sûr à les acheter, les grandes cités de l'île ayant tout à gagner à la faveur développement de la pratique du vélo dans leurs centres, aujourd'hui encombrés et pollués. 
En retour, elles devront investir dans les infrastructures nécessaires à son développement.
C'est ce qu'à dit Fabienne Giovannini non sans rappeler que "si les 300 particuliers utilisent leur VAE (Vélo à assistance électrique) pour un trajet-domicile travail (sur 6 km aller-retour par exemple) pour 80% du temps, cela correspondrait à plus de 25 000 litres de carburants économisés par an (soit 130 € par personne) et une émission évitée de plus 80 000 tonnes équivalent CO2 de gaz à effet de serre…"
Le jeu en vaut donc la chandelle.
D'autant que le dispositif proposé repose sur un partenariat entre l'AAUC et les vélocistes de Corse, réferencés, qui font l'avance de la prime régionale de 500€ : le particulier achète donc son vélo neuf (hors vtt), le montant de la prime est déduit. La seule préoccupation de l'acheteur se réduisant aux démarches administratives liées à l'obtention de la subvention.


Pierre Savelli, le maire de Bastia, est allé dans le même sens. Et insisté sur l'importance qu'il y avait pour la ville de Bastia de voir se développer la pratique du vélo à assistance électrique. "Certes Bastia n'est pas une ville des Flandres et pas davantage Paris, mais l'adoption de ce moyen de locomotion aurait un sérieux impact sur la circulation" a dit le maire de Bastia " mais nous avons l'espoir de voir nombre de nos concitoyens adhérer à cette initiative".
Et puis parce que l'opération se tenait sur le Spassimare, Pierre Savelli a rappelé que les travaux de la promenade seront achevés au mois de Février  et que ceux de l'Adilonda, qui sera posée sur les rochers de la Citadelle, à 5 mètres au dessus des eaux et qui permettra à la voie douce - rebaptisées Spassimare - de relier le port de Toga à l'Arinella débuteront en 2019.

La Corse pionnière

Gilles Simeoni  a tenu surtout à rappeler à travers ce " dispositif exceptionnel et innovant"  destinée aussi bien à des particuliers ou bien des entreprises combien la CTC était attachée à soutenir l'économie locale et la filière des vélocistes, avec laquelle la CTC et l'AAUC ont signé une convention, à partir d'un "partenariat bien compris entre les institutions et les affaires privées. On n'est pas ici pour soutenir précisément tel ou tel secteur d'activité ou tel ou tel particulier on est là pour développer l'économie de la Corse, donc soutenir les acteurs locaux  et en même temps les inciter à orienter leurs ventes et leurs circuits en conformité avec les orientations stratégiques qui sont les nôtres."
Le président de l''Exécutif, a, encore, rappelé que cette opération était "une première" en Corse "pour un montant important qui n'est pas symbolique de 300 vélos cette année"et qui pourrait être beaucoup plus conséquent encore, dès lors que le mouvement aura pris".
"Les crédits sont là"
a t-il souligné en soulignant combien cette initiative de la CTC contribuait à soutenir "l'économie locale et la filière".


Gilles Simeoni a poursuivi en rappelant que cette initiative n'était en aucun cas privée. "Elle s'inscrit dans le cadre de la semaine de la mobilité durable au niveau européen mais également dans une stratégie globale qui tend à faire de la Corse un territoire pionnier en matière d'éco-développement."
"Ce n'est pas une affirmation de principe
" a t-il insisté. "Cela est inscrit dans la convention que nous avons signées avec Ségolène Royal. Et c'est quelque chose que nous allons décliner dans tous les secteurs."
Le président de l'Exécutif a encore rappelé l'importance que la CTC accordait à la multi-modalité  et la diversification des moyens de transport. "Dans une ville comme celle de Bastia - son maire l'a rappelé - par  la structure de la cité, par la géographie , par les difficultés qu'on rencontre doit être une vitrine et une locomotive en multi-modalité. Le développement du vélo, notamment électrique, participe à cette stratégie d'ensemble. On a vocation a faire du centre-ville une zone piétonne ou très majoritairement piétonne. Dans quelques années vous aurez très peu de voitures entre la Mairie et la Citadelle".
Sauf que le vélo, cela n'est pas très "culturel" dans les rues des villes de Corse.
 "La culture c'est aussi de changer, d'évoluer et de s'adapter" a soutenu Gilles Simeoni . "Nous on fait le pari que si on soutient, si on encourage, demain le vélo sera l'outil idéal pour parcourir la ville. On va dans quelques années laisser sa voiture aux plates-formes des entrées Nord et Sud et se déplacer soit à pied, soit  en transports collectifs soit en vélo pour circuler en ville. Ça se fera en quelques années. Mais ça va se faire et ça commence officiellement aujourd'hui".
Puis quelques-uns des intervenants ont enfourché plusieurs vélos électriques pour un faire un tour sur le Spassimare…
Avant de pouvoir emprunter demain, en toute tranquillité, tous les nouveaux axes routiers qui seront dotés de pistes cyclables.