L'exposition temporaire "Aleria, une histoire photographique" tentera de répondre à cette double interrogation : Comment la photographie peut-être appréhender un évènement historique sur le moment et en rendre compte à plusieurs décennies de distance?
Le 21 août 1975 à Aleria, une poignée de militants de l'Action pour la Renaissance de la Corse (ARC) occupe la cave Depeille afin de dénoncer une gigantesque escroquerie financière cautionnée par l'Etat et liée à la spoliation des agriculteurs corses au profit des rapatriés d'Algérie.
Un millier de gendarmes et de CRS, des blindés et des hélicoptères assiègent la cave. L’affaire est immédiatement médiatisée et focalise l’attention de l’opinion. Le lendemain, les forces de l’ordre donnent l’assaut. Deux assiégés sont blessés et deux gendarmes sont tués. Dans les jours qui suivent, Bastia est mis en état de siège. Un mort et de nombreux blessés sont à déplorer. La « question corse » vient de faire irruption dans le paysage politique national.
Alors photo-reporter, Gérard Koch a couvert les évènements d’Aleria. Prises dans la tension du moment, ses images saisissantes et fascinantes nous plongent au cœur de ces heures sombres. Un travail qui demeure une référence du photojournalisme insulaire. Quarante ans plus tard, Christian Buffa, artiste photographe, est retourné sur les ruines de la cave Depeille avec les derniers protagonistes vivants. Ses portraits donnent naissance à une iconographique mémorielle et identitaire centrée non plus sur l’événement mais sur ceux qui l’ont fait.
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Exposition réalisée avec le soutien de la Collectivité territoriale de Corse.
Commissariat d’exposition : Christian Buffa
Photographies : Gérard Koch et Christian Buffa
Textes : Antoine Albertini
Le 21 août 1975 à Aleria, une poignée de militants de l'Action pour la Renaissance de la Corse (ARC) occupe la cave Depeille afin de dénoncer une gigantesque escroquerie financière cautionnée par l'Etat et liée à la spoliation des agriculteurs corses au profit des rapatriés d'Algérie.
Un millier de gendarmes et de CRS, des blindés et des hélicoptères assiègent la cave. L’affaire est immédiatement médiatisée et focalise l’attention de l’opinion. Le lendemain, les forces de l’ordre donnent l’assaut. Deux assiégés sont blessés et deux gendarmes sont tués. Dans les jours qui suivent, Bastia est mis en état de siège. Un mort et de nombreux blessés sont à déplorer. La « question corse » vient de faire irruption dans le paysage politique national.
Alors photo-reporter, Gérard Koch a couvert les évènements d’Aleria. Prises dans la tension du moment, ses images saisissantes et fascinantes nous plongent au cœur de ces heures sombres. Un travail qui demeure une référence du photojournalisme insulaire. Quarante ans plus tard, Christian Buffa, artiste photographe, est retourné sur les ruines de la cave Depeille avec les derniers protagonistes vivants. Ses portraits donnent naissance à une iconographique mémorielle et identitaire centrée non plus sur l’événement mais sur ceux qui l’ont fait.
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Exposition réalisée avec le soutien de la Collectivité territoriale de Corse.
Commissariat d’exposition : Christian Buffa
Photographies : Gérard Koch et Christian Buffa
Textes : Antoine Albertini
Gérard Koch est né en juillet 1943 à Marseille. Il a débuté sa carrière à Provence Magazine en 1963 à Marseille. C'est en 1966 qu'il rejoint la Corse pour travailler à l’édition corse du Provençal. Il y fera toute sa carrière de photoreporter jusqu'en 1999, restituant les événements les plus importants de l'actualité insulaire. Correspondant de l'AFP, il a couvert tous les faits marquants qui se sont déroulés en Corse de 1966 à 1999. A la fois témoignage et fonds documentaire, son travail photographique constitue une véritable iconographie de la Corse contemporaine.
Christian Buffa est né en 1965. Il vit et travaille à Bastia. Aujourd’hui reporter-web à Corse-Matin, il mène en parallèle une carrière de photographe depuis 2001. Ses connaissances techniques, son savoir-faire et un sens aigu de l’observation critique de la société acquis pendant ses années de photo-journalisme sont au service d’un travail plastique animé par les questions relatives à l’identité et aux transformations humaines. Son travail a été présenté lors de très nombreuses expositions.
Antoine Albertini est né en août 1975 à Bastia. Après des études de Droit à Paris, il entame sa carrière de journaliste dans la presse financière avant de regagner son île natale où il couvre l'actualité pour France 3 Corse. Correspondant du Monde, il est notamment l'auteur de Les Dessous de l'Affaire Colonna (Presses de la Cite, 2007) et d’un roman inspiré d'un faits divers, La Femme Sans Tête (Grasset, 2013).
Christian Buffa est né en 1965. Il vit et travaille à Bastia. Aujourd’hui reporter-web à Corse-Matin, il mène en parallèle une carrière de photographe depuis 2001. Ses connaissances techniques, son savoir-faire et un sens aigu de l’observation critique de la société acquis pendant ses années de photo-journalisme sont au service d’un travail plastique animé par les questions relatives à l’identité et aux transformations humaines. Son travail a été présenté lors de très nombreuses expositions.
Antoine Albertini est né en août 1975 à Bastia. Après des études de Droit à Paris, il entame sa carrière de journaliste dans la presse financière avant de regagner son île natale où il couvre l'actualité pour France 3 Corse. Correspondant du Monde, il est notamment l'auteur de Les Dessous de l'Affaire Colonna (Presses de la Cite, 2007) et d’un roman inspiré d'un faits divers, La Femme Sans Tête (Grasset, 2013).
Aleria 1975 : Fidélité
On nous communique :
Quand le 22 Août 1975, nous nous sommes rendus à Aleria pour occuper la ferme d’un colon, nous menions cette action pour dénoncer et combattre la politique agricole coloniale de la France et mettre en cause le système politique claniste local qui lui est soumis.
A la veille du 40ème anniversaire de cet affrontement, nous constatons que la lutte continue, que l’Etat refuse de reconnaitre notre peuple et que le clan est toujours présent et arrogant, en dépit d’une large prise de conscience.
Nous sommes restés fidèles à nos engagements et avons poursuivi, par des routes parfois différentes, les mêmes objectifs ; Nous nous félicitons que la mémoire, cet acte de résistance s’enracine, notamment à travers une exposition au Musée de Bastia, consacrée à Aléria. Par contre, nous ne voulons pas que notre nom soit associé à celui de Paul Giacobbi, président du Conseil Exécutif, même par le canal d’une simple invitation, car il incarne un système qui est largement responsable, avec les autres Clans, de la situation désastreuse de notre Pays.
Nous avons foi en sa liberté et en son développement, fruits du sacrifice de tant de militants qui on beaucoup lutté, connu la prison, souffert et même perdu la vie. Ainsi, nous restons fidèles à nous idées et aux hommes de notre peuple.
Les signataires :
Ghjuvan’ Petru SUSINI
Ghjacumu FIESCHI
Petru SUSINI
Luigi SAROCHI
Quand le 22 Août 1975, nous nous sommes rendus à Aleria pour occuper la ferme d’un colon, nous menions cette action pour dénoncer et combattre la politique agricole coloniale de la France et mettre en cause le système politique claniste local qui lui est soumis.
A la veille du 40ème anniversaire de cet affrontement, nous constatons que la lutte continue, que l’Etat refuse de reconnaitre notre peuple et que le clan est toujours présent et arrogant, en dépit d’une large prise de conscience.
Nous sommes restés fidèles à nos engagements et avons poursuivi, par des routes parfois différentes, les mêmes objectifs ; Nous nous félicitons que la mémoire, cet acte de résistance s’enracine, notamment à travers une exposition au Musée de Bastia, consacrée à Aléria. Par contre, nous ne voulons pas que notre nom soit associé à celui de Paul Giacobbi, président du Conseil Exécutif, même par le canal d’une simple invitation, car il incarne un système qui est largement responsable, avec les autres Clans, de la situation désastreuse de notre Pays.
Nous avons foi en sa liberté et en son développement, fruits du sacrifice de tant de militants qui on beaucoup lutté, connu la prison, souffert et même perdu la vie. Ainsi, nous restons fidèles à nous idées et aux hommes de notre peuple.
Les signataires :
Ghjuvan’ Petru SUSINI
Ghjacumu FIESCHI
Petru SUSINI
Luigi SAROCHI
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