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BD à Bastia : Deux journées intenses


le Samedi 28 Mars 2015 à 23:33

Il s’est passé beaucoup de choses entre le théâtre et le centre culturel Una Volta ces derniers jours. Avec les rencontres, les débats, les expositions et les animations… le public n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Comme nous vous l’avons présenté dans notre premier article, la programmation est très riche et dense. Retour sur les derniers événements de vendredi et de samedi qui ont marqué le festival.



Les ateliers pour enfants

À l’entrée du théâtre municipal, des ateliers attendaient les enfants des écoles primaires du département. Il y avait l’atelier « paper Toys » où les élèves se battaient, les doigts pleins de colle, avec des bouts de papier pour, tant bien que mal, construire des personnages en volume. Il y avait aussi l’atelier tampons, à partir d’une création originale de Vincent Sardon, où les enfants ont pu réaliser leurs propres œuvres à coup d’encre fraiche. Rappelons que ces ateliers sont ouverts au public jusqu’à mercredi.
Comme chaque année, un espace est consacré aux enfants
Comme chaque année, un espace est consacré aux enfants

Vendredi, débat avec Rascal, Troubs et Edmond Baudoin

Edmond Baudoin et Troubs au centre culturel
Edmond Baudoin et Troubs au centre culturel
Pendant que Benjamin Flao dédicaçait ses affiches et que les spectateurs dégustaient des bières au petit comptoir du centre culturel, les artistes Rascal, Troubs et  Edmond Baudoin ont animé la salle en présentant leurs œuvres et en racontant leur histoire.
Rascal consacre son talent aux enfants. À la fois auteur et illustrateur, il a raconté au public ses aventures d’écrivain et ses rencontres professionnelles. Troubs et Edmond Baudoin sont des dessinateurs-voyageurs, ils ont d’ailleurs visité de nombreux pays ensemble. Dans certains endroits du monde, on pensait qu’ils étaient homosexuels, au Mexique, on les soupçonnait d’être des espions américains… autant d’anecdotes qui ont amusé l’auditoire vendredi soir.

Lewis Trondheim, du soleil et des conférences

Samedi, la principale activité de la mâtinée fût la rencontre avec Lewis Trondheim au péristyle du musée de Bastia. Avec un sourire rempli d’humanité, le dessinateur s’est prêté volontiers au jeu des questions-réponses durant près d’une heure.
L'exposition Lewis Trondheim au musée d'Art et d'Histoire
L'exposition Lewis Trondheim au musée d'Art et d'Histoire

Gilles Simeoni, Dominique Mattei, Cédric Villani et Edmond Baudoin ont même fait un selfie
Gilles Simeoni, Dominique Mattei, Cédric Villani et Edmond Baudoin ont même fait un selfie
Aux alentours de midi, un repas fut organisé au jardin suspendu du musée, en présence des artistes, du maire de Bastia Gilles Simeoni et de tout le personnel du centre culturel Una Volta. Un moment agréable, plein de convivialité, où les participants ont su profiter du beau temps pour prendre quelques photos.

L’exposition « Les histoires d’A… »

Il regarde pensif les astres, ne veut pas la déranger
Il regarde pensif les astres, ne veut pas la déranger
Pour cette exposition, huit dessinateurs ont fort bien usé de leur talent pour rendre hommage aux histoires de cœur.  Seul de grands artistes sont capables de transmettre avec autant de génie « l’émotion » par le dessin, et donner, peut-être, un petit aperçu de ce qu’est l’amour.
Depuis le début du festival, les histoires d’A n’ont pas laissé les visiteurs indifférents. Chacun a pu retrouver, à travers les croquis affichés, des moments de vie touchants : la joie d’une rencontre, le bonheur d’être dans les bras d'une personne, puis les différences qui mènent à l’incompréhension, la colère, l’espérance d’une réconciliation, les regrets… Ces sentiments sont dessinés, entre autres, par Xavier Mussat. On retrouve les planches de son album « Carnation » au centre culturel. On y observe la vie d’un couple, l’histoire d’une femme débordée par ses doutes, et d’un homme visiblement trop sensible. Les deux souffrent sans se le dire... la fin de cette « histoire d’A » originale est à découvrir en ville.
 

Samedi après-midi, Edmond Baudoin et Cédric Villani au théâtre

Edmond Baudoin et Cédric Villani au théâtre
Edmond Baudoin et Cédric Villani au théâtre
Cédric Villani a reçu en 2010 la médaille Fields, qui est une des plus prestigieuses récompenses pour la reconnaissance de travaux en mathématiques. Il est issu d'une famille d'universitaires et… d’artistes. C’est surement pourquoi il s’entend aussi bien avec le dessinateur Edmond Baudoin.
Ils ont alors parlé ensemble de leur expérience pour la réalisation de leur œuvre « Les rêveurs lunaires » qui permet, même aux moins « matheux », de comprendre enfin la fission atomique. Le public a pu partager quelques anecdotes contées avec le sourire et même le rire de ces auteurs rayonnant de simplicité, d’empathie… d’amour.

« Les rêveurs lunaires, quatre génies qui ont changé l’Histoire », raconte les inventions, et les aventures qui en découlent, de Heisenberg, Alan Turing, Leo Szilard et Hugh Dowding. Physicien ou mathématicien durant la Seconde Guerre mondiale, ils ont mis leur génie au service d’une bombe atomique ou d’un code secret qui a permis le débarquement en Normandie. L’œuvre pose alors des questions aux lecteurs. Peut-on être considéré comme un génie en ayant fait du mal, sont-ils fiers ou honteux ? Les réponses se retrouvent au fil des pages.

Centre Una volta : des vidéos originales sur internet

La communication mise en place cette année par le centre culturel Una Volta est très élaborée, riche, et partagée instantanément sur internet. De nombreuses vidéos et photos ont été publiées sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook. On y retrouve en détail les expositions, les ambiances et les interviews des artistes qui ont façonné d’une belle manière ce festival. Rappelons le programme de dimanche : à 10h30 au café Una Volta : rencontre autour de l'exposition "Déplacés, Réfugiés" animée par Jean-Christophe Ogier (France Info)
à 14h30 au théâtre municipal : courts-métrages Arte (jeunesse) et à 16h au théâtre municipal : projections Arte documentaires; "Le temps perdu" de Pierre Schoeller et "Let me people go" de Régis Wargnier.