Ange-Marie Bastelica est un enfant du vieil Ajaccio. Né dans la rue Zevaco Maire, au cœur du quartier du San Carlu, d'où était originaire sa mère - son père était, lui, de la rue Fesch - il porte en lui un ADN profondèment ajaccien. Ses racines plongent aussi dans les eaux du golfe - avec deux grands-pères pêcheurs professionnels, l’un traquant le poisson blanc, l’autre spécialiste de la langouste- mais aussi dans la terre de Carbuccia.
De sa petite enfance, il garde des souvenirs sensoriels et colorés : les quais, la Cathédrale, et surtout les fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. "Nous étions habillés en Saint Jean, il y avait un monde fou, c’était un moment sacré ", se remémore-t-il avec émotion. Ce lien avec le sacré, Ange-Marie l’a cultivé très tôt. Enfant, lors de vacances à la Sposata chez sa tante, il organisait déjà des processions avec ses cousins pour « faire la messe », s’amusant aujourd’hui du fait que ses premiers « paroissiens » préféraient souvent s’échapper dans les champs.
Un parcours de vie entre travail et foi
La vie d'Ange-Marie Bastelica est marquée par le mouvement. De la vieille ville, sa famille déménage à la Cité des Cannes, dans l'immeuble Mancini, un véritable changement de monde à l'époque, qui restera "une belle partie de sa vie". Il y devient enfant de chœur dans la chapelle qui précédait l’actuelle église Saint-Pierre-Saint-Paul. Suivent les années de collège à Fesch, le lycée au Finosello, puis les Salines. "J'y ai fait ma confirmation, ma profession de foi à l'église Saint-Jean, à l'époque du père Cesari.", raconte-t-il.
Après des études de lettres (italien) à Nice, où il travaille en parallèle, il revient sur ses terres, se lance dans l'immobilier et intègre l’Agence du Golfe à Porticcio. C’est dans ce quotidien de travailleur qu’il reçoit l’ordination au diaconat permanent le 6 avril 1997 par Monseigneur Lacrampe. Pendant près de trois décennies, il jongle alors entre ses responsabilités professionnelles et sa mission d’Église : célébrations de baptêmes, de mariages et d’obsèques, la vie de la paroisse. À Porticcio et dans la vallée du Prunelli, il devient une figure familière, accompagnant des familles entières à travers les douze paroisses du secteur et ses différents prêtres : le père Rabazzani, le père Vincensini, le père Boccheciampe.
Après des études de lettres (italien) à Nice, où il travaille en parallèle, il revient sur ses terres, se lance dans l'immobilier et intègre l’Agence du Golfe à Porticcio. C’est dans ce quotidien de travailleur qu’il reçoit l’ordination au diaconat permanent le 6 avril 1997 par Monseigneur Lacrampe. Pendant près de trois décennies, il jongle alors entre ses responsabilités professionnelles et sa mission d’Église : célébrations de baptêmes, de mariages et d’obsèques, la vie de la paroisse. À Porticcio et dans la vallée du Prunelli, il devient une figure familière, accompagnant des familles entières à travers les douze paroisses du secteur et ses différents prêtres : le père Rabazzani, le père Vincensini, le père Boccheciampe.
L’appel de la prêtrise : le tournant de 2024
Et puis, encouragé par son évêque et soutenu par les demandes de nombreux fidèles, il prend le chemin du séminaire à Aix-en-Provence. Et en juin 2024, il franchit une nouvelle étape : l’ordination sacerdotale. Un moment de grande émotion, partagé avec ceux qui l'ont guidé, comme le père Rabazzani avec qui il a collaboré pendant dix ans. "C'est lui qui m'a revêtu de la chasuble, avec le père Boccheciampe ", confie-t-il.
Le Sacré-Cœur : un nouveau défi
Aujourd'hui, l'abbé Ange-Marie Bastelica a retrouvé Ajaccio. Nommé à la paroisse du Sacré-Cœur, il se retrouve à la tête d'un secteur dynamique de près de 28 000 habitants. "C’est un quartier qui a un côté village", glisse-t-il, ravi de retrouver des visages connus et de recevoir un accueil si chaleureux.
Depuis son arrivée, il y a quelques mois, il n'a pas chômé. Entre le catéchisme, l'accompagnement des catéchumènes, les mariages et les nombreux projets qu'il a déjà initiés, le nouveau curé a insufflé une énergie nouvelle. Son parcours atypique - celui d'un homme qui a travaillé, connu le monde civil et servi l'Église sur le terrain pendant 28 ans - fait de lui un pasteur proche des réalités quotidiennes de ses paroissiens. Un retour aux sources, en somme, pour l'enfant du San Carlu qui continue de tisser, maille après maille, le lien entre les hommes et leur foi.
Depuis son arrivée, il y a quelques mois, il n'a pas chômé. Entre le catéchisme, l'accompagnement des catéchumènes, les mariages et les nombreux projets qu'il a déjà initiés, le nouveau curé a insufflé une énergie nouvelle. Son parcours atypique - celui d'un homme qui a travaillé, connu le monde civil et servi l'Église sur le terrain pendant 28 ans - fait de lui un pasteur proche des réalités quotidiennes de ses paroissiens. Un retour aux sources, en somme, pour l'enfant du San Carlu qui continue de tisser, maille après maille, le lien entre les hommes et leur foi.
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