Le fait marquant dans les tribunes c'est bien sûr le retour de «l'Orsi Ribelli». Il faut croire que le match de coupe perdu à Saint-Etienne, mais tellement porteur d'espoir ajouté à la belle série en championnat des rouges et blancs, a semble t-il, convaincu les plus fidèles de reprendre le chemin de Timizzolu. Tout à coup le stade se remet à chanter prouvant ainsi que le public croit encore à son équipe
Le match
Quoiqu'il en soit la vérité en football vient toujours du terrain et l'occasion était belle avec la réception de cette équipe de Brest de voir une équipe acéiste conquérante et enfin libérée. Les premières minutes de la rencontre ne furent guère à la hauteur de nos espérances. En effet l'ACA, engluée dans son éternel système en 4X2X3X1, était tellement frileux, que BrestT n'avait aucun mal à prendre la direction du jeu et dominer de manière déconcertante les débats.
Ce qui devait arriver arriva à la 23ème minute : les Bretons vont ouvrir le score comme à la parade par l'intermédiaire de Koubemba qui transperce la défense ajaccienne sans grande difficulté.
A cet instant de la partie on s'est demandé comment les rouges et blancs allaient bien pouvoir inverser le cours d'un match qui semblait leur échapper. En pratiquant un football aussi stérile offensivement le salut ne pouvait venir que d'un coup de pied arrêté. C'est ce qu'il advint à la 38ème minute où, sur un corner au deuxième poteau, Nouri, libre de tout marquage, égalisait contre le cours du jeu certes, mais redonnait surtout l'espoir à une équipe qui était en train de sombrer à nouveau dans le doute.
Les 7 petites minutes restantes avant la mi-temps, nous ont permis de constater quelque chose de très important : l'ACA en égalisant venait de glisser un grain de sable dans la machine bien huilée, jusque là, de cette équipe Brestoise.
Et dès la reprise nous en avons eu la confirmation : l'ACA sans changer d'organisation arrivait à bousculer son adversaire qui a bel et bien accusé le coup lors de l'égalisation.
Puis Brest qui montrait des signes, évidents, de nervosité va voir un de ses joueurs se faire expulser (un peu sévèrement certes) mais qui prouvait qu'une certaine fébrilité venait de s'installer au sein de l'équipe visiteuse. Nous en étions alors à la 57e minute et à onze contre dix le combat changeait d'âme
L'ACA prenait la match à son compte et dominait sans partage. Et avec un joueur offensif axial avec Toudic, l'équipe ajaccienne mettait la défense bretonne de plus en plus sur le reculoir.
Et à la 77e minute, encore sur un corner, Brest finissait par céder sur une tête magnifique au deuxième poteau du jeune mais non moins talentueux Vincent Marchetti qui, grâce à son premier but en équipe professionnelle, va non seulement devenir le véritable héros de la soirée donnant la victoire à son équipe mais surtout trouver la juste récompense d'une prestation personnelle remarquable qui ne faitque confirmer l'étendue de son talent naissant.
L'ACA
Un double visage, une première mi-temps sans saveur, sans arguments offensifs avoués et affichés en raison d'une organisation peu ambitieuse.
Une deuxième partie de match plus conforme à son potentiel essentiellement validé par la rentrée d'un attaquant de pointe supplémentaire qui s'imposait à mon sens, avant même d'être en supériorité numérique. Le nombre de situations et d'occasions de but en deuxième mi-temps en est la preuve la plus tangible.
L'adversaire
Alex Dupont a de quoi être en colère contre ses joueurs. En encaissant deux buts identiques sur coups de pied arrêtés, (deux corners au deuxième poteau) le sort de la rencontre a été ainsi scellé.
C'est sans doute sur le premier but encaissé que cette équipe brestoise à perdu cette rencontre si bien entamée.
En effet, ce que l 'on pourrait considérer comme une faute professionnelle en raison d'une totale absence de marquage sur un corner, a certainement déréglé psychologiquement l'équipe qui a perdu pied en deuxième période en montrant beaucoup de fébrilité. Le fait de se retrouver à dix contre onze, n'explique pas tout.
C'est peut être dommage pour une équipe séduisante pendant 40 minutes mais qui, par la suite, a laissé entrevoir des faiblesses sur le plan mental qui expliquent sûrement pourquoi aujourd'hui le Stade Brestois ne se situe que dans la deuxième partie du tableau de cette Ligue 2.
Le bilan
L'ACA revient bien. Avec 24 points il occupe une 14 ème place peu flatteuse certes mais qui permet aux oursons de posséder 4 unités d'avance sur le premier relégable : il y a pas si longtemps on s'en serait bien contenté. Alors pourquoi ne pas croire aujourd'hui que L'ACA a mangé son pain noir et qu'avec un peu plus d'ambition dans son jeu cette équipe peut très vite se rassurer quant à son avenir en ligue 2 où Je continue à dire qu'elle y a largement sa place !