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ACA 2-3 TFC : Des regrets et une bonne leçon


le Dimanche 31 Mars 2013 à 00:13

Dans un match très ouvert, les Oursons se sont inclinés ce Samedi face à Toulouse. Même en ayant souffert en première mi-temps, l’ACA est rentré à la pause avec le point du nul, grâce à un but à la rage d’Adrian Mutu. Mais dans une seconde période sur le même rythme, c'est-à-dire très enjouée, ce sont les Toulousains qui vont se montrer les plus lucides, et aussi les plus chanceux, avec un pénalty assez limite concédé par Chalmé. C’est donc Capoue qui donne la victoire aux siens, et l’ACA sort avec frustration d’un match à leur portée, ponctué de bon nombre d’occasions.



Malgré le 8e but de Mutu dans cette saison, l'ACA est passé au travers de ce match face au Toulouse. S'en est suivi une grosse colère d'Albert Emon (Photo Paule Santoni)
Malgré le 8e but de Mutu dans cette saison, l'ACA est passé au travers de ce match face au Toulouse. S'en est suivi une grosse colère d'Albert Emon (Photo Paule Santoni)
Stadiu François Coty, Sabbatu, u 30 di Marzu di u 2013

Tempu : piuvicosu ; tarrenu : irregulari
Spettatori : Circa 5000

Scopi : Zebina (csc 18a), Mutu 41a pà l'ACA ; Capoue (24a & 79a), Tabanou (32a) pà u TFC
Avvertimenti : Lasne pà l'ACA ; Zebina, Abdennour pà u TFC.

Arbitru : M. Kalt

ACA : Ochoa - Chalmé, Zubar, Poulard, Bouhours - Faty (Mostefa 68a), Lasne, Cavalli (Delort 81a), Diarra, Belghazouani - Mutu

Add. : Albert Emon

TFC : Ahmada - Ninkov, Zebina, Abdennour, Aurier- Capoue, Didot (Siriex 84a), Rabiot - Tabanou (Rodrigues 82a), Regattin (Braaten 80a), Ben Yedder.

Add. : Alain Casanova

U Scontru

Le match débute et se déroule sur un bon rythme. Le TFC se met le premier en avant, mais la frappe placée de Regattin trouve les gants d'Ochoa (6a). Quelques minutes plus tard, c'est le très jeune et aussi très très talentueux Rabiot qui se signale, donne un bon ballon pour Regattin, à nouveau contré par Ochoa. Le match continue à monter en intensité, et l'ACA tente de construire proprement à défaut de frapper. Et sur un très beau centre choppé de  Cavalli, J. Zebina rate sa tête, et bat son propre goal : 1-0, c'est contre le cours du jeu, mais ça réveille Timizzolu. (18a). 
Mais les Toulousains réagissent sur coup-franc, et l'un deux va être décisif : Didot donne en retrait pour Capoue, lequel frappe en force, et trouve la cage d'Ochoa, trompé par une légère déviation d'un pied : les visiteurs égalisent (24a). L'ACA s'est déconcentré, et l'adversaire en a profité. Quoi de plus logique, quand on regarde la possession de balle d'ailleurs...Dans la foulée, Toulouse embraye et Rabiot tente sa chance à son tour, mais sa frappe qui prenait la lucarne est magnifiquement détournée par Ochoa (30a). Mais à cause d'un manque flagrant de pressing, l'ACA va encore se faire surprendre, et sur un bon ballon de Capoue, pas attaqué, Tabanou glisse le ballon au fond du bout du pied : 2-1, les Garonnais passent devant et l'ACA perd ses moyens. Heureusement, l'ACA allait arracher le nul avant la pause. Cavalli tire deux fois le même corner, et Mutu joue deux fois la tête, et sur la deuxième, le ballon est mal dégagé par Zebina, et le Roumain peut le claquer au fond des filets : 2-2 (41a). Dominé, l'ACA parvient à sauver les meubles et à garder le reins solides. 
 
Au retour des vestiaires, l'engagement reste le même et le rythme aussi, et c'est peut-être cela qui a été fatal aux Ajacciens. Malgré une bonne entame, avec une frappe vicieuse de Bouhours (54a), un ballon déposé par Cavalli sur Mutu dont la tête ne fut pas cadrée (65a), et une frappe de Faty, l'ACA allait pourtant déjouer. Trop emprunté et surtout mauvais dans la récupération et la relance, l'ACA bafoue comme jamais son football, malgré les tentatives répétées sur le but d'Ahmada. Et sur un débordement de Tabanou, Chalmé ne semble pas commettre de faute, mais Mr Kalt décide autrement : pénalty. Etienne Capoue prend Ochoa à contre-pied, pour la plus grande colère d'Emon et de la défense. (80a).
Le reste du match ne sera qu'imprécisions, et surtout une gestion parfaite des Toulousains, qui remportent la seconde période grâce à leur lucidité et surtout une belle organisation qui a terriblement fait mal au milieu de terrain Ajaccien, à l'image de ce match du jeune Rabiot (17ans), pur produit parisien, et qui a sans nul doute de beaux jours devant lui. La fin du match est sifflée devant un public déçu, mais conscient que les joueurs se sont battus, même s'ils sont clairement passés à coté.

L'ACA

Handicapé de dernière minute, avec l'absence impromptue d'Oliech, resté au Kenya pour raisons personnelles, l'ACA se présente sous la même forme que contre Marseille, excepté que l'on retrouve Diarra titulaire (Sammaritano étant blessé), et Faty à la place de Mostefa, qui a joué deux matches de sélection avec l'Algérie.
Il y avait pourtant tout pour que l'ACA réussisse à nouveau un bon résultat. Tout, sauf une chose : de l'humilité. Très va-t-en guerre, mais aussi très sûr de lui, cet ACA-là a offert trois buts à son adversaire du soir, et n'a pas su prendre vraiment la chose au sérieux. Ricardo Faty a très nettement été en-dessous, de même que Belghazouani, en nette perte de vitesse. 

Toutefois, on soulignera l'abnégation de joueurs comme Zubar, et surtout Cavalli et Mutu, qui ont pourtant bien bousculé la solide formation Toulousaine. Mais il fallait plus que répondre au défi physique, il fallait surtout défendre, et l'ACA l'a peut-être oublié trop vite...

L'Avversariu

Dans un schéma classique, et venu pour jouer, le Téfécé a fait preuve d'une grande rigueur dans tous les domaines, même si, et c'est bien là le principal regret pour les Oursons, les défenseurs de la ville Rose étaient clairement en difficulté lorsque leur adversaire avait le ballon aux 25m.
Se servant de lsa défense comme départ de toute construction, Toulouse a très vite sû faire son nid à Timizzolu, et a exploité toutes les failles de son vis-à-vis afin de le faire plier. De l'ingéniosité, comme sur ces coups-francs tirés en retrait, à de la rapidité d'exécution comme sur les contres, les Toulousains sont peut près passés par tous les états, sans jamais se déconcentrer. 
On notera, individuellement, le bon match d'Ahmada, d'Abdennour, décidemment très robuste, de l'increvable Didot, sans oublier bien sûr le match epoustouflant d'Adrien Rabiot. A dix-sept ans seulement, le milieu organisateur peut sans nul doute se targuer de s'être pratiquement baladé face à une équipe du ventre mou. A suivre de très très près. 

U Bilanciu

Pas rassurant, et même très inquiétant. L'ACA démarre de la pire des manières qui soit sa route finale vers le maintien. Attentistes, trop bas et surtout pas assez mordants, les Oursons ont laissé filer trois points importants, qui auraient pu les rapprocher sereinement des 40 points du bonheur. Ce ne sera pas pour cette fois, car l'ACA en était très loin ce samedi soir. Une sérieuse remise en question devrait suivre, du moins, c'est ce à quoi on s'attend du coté d'Albert Emon. L'entraîneur a parlé très longuement à ses joueurs dans le vestiaire, et a communiqué sa vive colère en conférence de presse. Un ton froid et qui ne laisse rien augurer de bon pour les fautifs du soir, c'est à dire "tout le monde, moi y compris".

L'ani detta : 
Alain Casanova : « J’ai ressenti beaucoup de frustration à la mi-temps, car on méritait pas d’être à égalité. Une deuxième mi-temps un peu plus difficile où on a laissé cette équipe d’Ajaccio prendre beaucoup de vitesse, notamment dans les couloirs, avec un plus un jeu plus direct. Malgré cela, je pense que notre victoire est méritée »
 
Albert Emon : « Si vous voulez une analyse du match simple, c’est un mauvais match, de la première à la dernière minute. Manque de cohérence, de lien, d’équilibre, et on a été sanctionnés, c’est le football. Quand on manque de cohérence, c’est gênant pour l’entraineur et c’est ce que j’ai ressenti depuis le début du match. Depuis le début de saison, cela fait 12 matches que je dispute, et c’est celui qui me déçoit le plus. On peut perdre, mai il y a des choses qui m’ont gêné. Dire qu’on n’a pas joué comme une équipe qui joue le maintien, c’est un terme qui va bien. On prend trois buts, c’est beaucoup, même si le pénalty n’y est pas. On a serré les lignes 20mn, où Toulouse n’a pas pu évoluer comme en première mi-temps, mais ça n’a pas suffit. Il ne faut surtout pas oublier ce match, au contraire, il faut qu’il marque, qu’il serve de leçon ».