Possédant un palmarès éloquent, Sidney Gavignet porte un regard particulier sur sa participation au Tour de Corse, sur la voile et la vie en général: "La Corse est magnifique, quand on vient de Bretagne pour faire le Tour de Corse, cela représente dix jours de mer. En soit c'est déjà une aventure. En fait, je ne cherche plus les courses, je cherche les aventures et les expériences. J'emmène des gens avec moi pour vivre une expérience et déjà venir ici, cela en est une."
En skipper plus qu'expérimenté Sidney Gavignet envisage le Tour de Corse en prenant beaucoup de recul: "Tourner autour d'une île c'est toujours particulier. J'ai toujours beaucoup de plaisir quand on parle de navigation, d'étudier les vents, les flux et l'interaction entre les terres et la mer. En Corse on est dans un laboratoire vivant pour cela. Le réglage est bien entendu important pour que le bateau aille vite, mais c'est plus une histoire de se placer au bon endroit. Mais que ce soit sur un bateau ou bien dans la vie il faut être lucide le plus possible. En fait, je ne suis plus comme avant. Avant j'étais compétiteur je fermais le regard et j'étais focus, maintenant j'ouvre et je pense que sur un terrain comme le Tour de Corse il est très important d'avoir un regard ouvert pour comprendre ce qui se passe où passe le vent où il bloque et cela j'aime beaucoup car je fais un parallèle avec ce qui se passe dans la vie".
Un rapport à la mer et au voilier sans aucun doute un peu particulier: "Je suis l'archétype du marin moderne mais aujourd'hui, je ne le suis plus. J'ai été barjot mais je ne le suis plus non plus. Le bateau c'est un contexte d'accueil pour le travail sur soi, j'accompagne, également, les personnes vers leur médecine personnelle. La course est un jeu, je ne me prends pas au sérieux comme avant. En mer on enlève tout le superflu, on est plus proche de soi. Pour ma part, quand je viens faire une course c'est parce que c'est un jeu, où il faut comprendre les éléments".
A la barre de Cigare Rouge, un Imoca 60, Sidney Gavignet affirme une relation particulière avec son voilier: "j'ai un bateau de 1991 il a 34 ans que je découvre. Au début, j'ai voulu lui faire valoir mes 25 ans d'expérience et je me suis vite aperçu que je ne pouvais pas lui imposer. C'est un bateau étroit avec lequel on ne peut pas passer en force, il faut le traiter avec sensibilité et cela c'est très chouette. On ne peut pas appliquer des recettes. Le plus simplement du monde, je suis heureux d'être sur le Cigare Rouge sur un bateau d'intérêt patrimonial, qui a cinq tours du Monde".
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