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Menace terroriste et crise sanitaire en Haute-Corse : tous les moyens mobilisés sur le terrain


Livia Santana le Dimanche 8 Novembre 2020 à 19:34

Après la mise en place du niveau "alerte attentat" du plan Vigipirate, l'intégralité des forces de l'ordre disponibles ont été appelées à surveiller les abords des établissements scolaires et les lieux de cultes quotidiennement. Mais le préfet de Haute-Corse ne peut plus renforcer le dispositif entièrement déployé pour contrer la menace terroriste et la crise sanitaire actuelle.



(Archives CNI-ML)
(Archives CNI-ML)

Depuis quelques jours, il n'est pas rare de voir des policiers et gendarmes postés aux abords des établissements scolaires ou en ville aux heures de pointe. Et pour cause, à la suite du sanglant attentat de Nice, le Premier Ministre a décidé d'élever le plan Vigipirate au niveau "urgence attentat" sur l'ensemble du territoire national à compter du 29 octobre 2020. Durant le week-end de la Toussaint, l'accent avait été mis sur la surveillance des cimetières et des lieux de cultes. 

En début de semaine, les forces de l'ordre ont été déployées sur tous les fronts : contrôles des attestations de sortie liés au confinent et sécurité renforcée aux abords des lycées étaient nécessaires. "On a dû prioriser les contrôles, ceux concernant la menace terroriste pour assurer la sécurité de la population ainsi que ceux pour la sécurité sanitaire", explique le préfet de Haute-Corse, François Ravier. 

Un dispositif renforcé 

Cette rentrée scolaire s'est effectuée avec 2 à 4 policiers guettant ce qui pourrait représenter la moindre menace terroriste. Ces forces de l'ordre dites "statiques" ont été mobilisées sur les lieux où la fréquentation est la plus importante. Près des lieux qui réunissent moins de monde à l'image des écoles primaires, pas d'agents postés mais des patrouilles qui tournent régulièrement, prêtes à intervenir à tout moment. Si une demande spécifique était formulée par un chef d'établissement scolaire auprès de la préfecture, alors des forces de polices statiques pourraient également être déployées. "On ne peut pas faire autrement, on n'a pas plus d'effectifs. On compte une cinquantaine de forces de police et des CRS mais on a déjà mobilisé tout le monde ailleurs.", regrette le préfet. 

Le représentant de l'Etat fait ici référence aux 3 500 contrôles liés au nouveau confinement et au respect du port du masque qui mobilisent une bonne partie des effectifs depuis le début de la semaine. "Si on nous proposait des agents en plus, on les prendrait volontiers", affirme le préfet de Haute-Corse qui travaille en étroite collaboration avec le préfet de Corse-du-Sud en cas de besoins supplémentaires. Mais François Ravier, l'assure, "pour le moment, on ne fera pas appel à du personnel venant de l'extérieur".