Corse Net Infos - Pure player corse

Corse : "Ventes de dernière minute" dans les transports aériens et maritimes pour cet été


C.-V. M le Lundi 8 Juillet 2019 à 07:02

Première mesure du comité de suivi de l’activité touristique : des « Ventes de dernière minute » dans les transports aériens et maritimes sont d'ores, et déjà, programmés pour cet été.



Moins d’un mois après sa création, « le comité de suivi de l’activité touristique » - placé sous l’égide de l’ATC - amorce, déjà, sa phase opérationnelle. Il dévoile sa toute première déclinaison :  Des « ventes de dernière minute » à des prix d’appel attractifs. Le tout sur fond d’une grande campagne de communication bâtie sur des vidéos  de  la destination  et réalisées par les équipes internes de l’ATC. 
Des transporteurs aériens (Easyjet et Volotea) et maritimes (Corsica Linea , La Méridionale et Corsica Ferries) sont associés à cette vaste opération. Sans oublier les grandes plateformes touristiques internationales « Expedia » et « Easy voyages ».  


La campagne marketing et promotionnelle est lancée cette semaine. Elle couvre la période estivale. Pour un montant total de 800.000 euros.  Mais cette nouvelle stratégie qui pose la question de l’accessibilité des prix dans les transports et ses conséquences sur le tourisme est prévue pour durer. D’ores et, déjà, des actions similaires sont inscrites à l’agenda au courant de l’automne.


Corsica Linea, Corsica Ferries, La Méridionale, Easy Jet et Volotea diffusent le même spot

Une rupture avec les modes opératoires existants
Un vol Bastia-Madrid à 9 euros. Un Ajaccio-Paris à 37 Euros. Ou encore une traversée Marseille-Ajaccio à bord du Jean-Nicoli pour une somme de 34 euros.  C’est une bonne nouvelle pour les touristes…comme pour les résidents.
Surtout, ces quelques exemples suffisent à démontrer le changement à l’œuvre. Car c’est un fait : L’ATC infléchit son mode opératoire. Et ne s’interdit rien quant au choix des leviers disponibles. D’ailleurs, la méthode retenue est ici innovante : renforcer les actions auprès des compagnies aériennes et maritimes. Une rupture pourrait-on ajouter.


A ce titre, le rôle joué par  la CCI 2a et  la CCI 2b a été déterminant. En effet, les chambres consulaires ont mené un travail de lobbying rapide et efficace auprès de transporteurs afin que le résultat soit à la hauteur de l’enjeu.  On le voit, la grande chaîne du tourisme allant du transport aux services a donc été mobilisée pour l’occasion. Mais ce n’est pas tout. Car dans la boucle des « ventes de dernière minutes », (VDM) on retrouve des grands opérateurs à la renommée mondiale. Ces immenses   plateformes vont, à n’en pas douter, booster la destination Corse. Et accroitre son audience auprès de différents bassins de clientèles.  



Dans ce droit fil, la société Américaine Expedia qui exploite plusieurs agences de voyages, coiffe 90 marques et qui possède des points de vente dans plus de 600 pays est partie prenante de cette opération. Tout comme Easyvoyage, ce portail d’information qui aide les internautes à « bien choisir leurs voyages. » selon la formule consacrée.
Dans son sillage : 6 millions de visiteurs par mois. Et une présence en France bien sûr mais aussi en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni et en Allemagne. 
Enfin, Atout France, qu’on ne présente plus, apporte aussi son concours.
L’opérateur unique de l’Etat en matière de tourisme est un autre allié de poids qui vient s’adjoindre à la démarche.  Le coût total de l’opération est de 800.000 euros financé de façon tripartite : 1/ 3 par l’ATC, 1/ 3 par Expedia et easyvoyage, 1/3 par Atout France.


« Imaginer d’autres moyens » : fil rouge du comité de suivi de l’activité touristique

A ce stade, en effet, on peut parler sans crainte d’une vision renouvelée ou encore d’une vision intégrée du tourisme. Quel que soit le terme employé, la mutation est clairement assumée. Elle a même été officialisée le 11 Juin dernier, à la CDC, à l’occasion de la création du « comité de suivi de l’activité touristique. »
A la fois participatif, (ATC, ADEC, OTC, CCI 2a, CCI 2b) et évolutif, ce comité placé sous l’égide de l’ATC nécessite le concours de nombreuses expertises et savoir-faire. La convention cadre qui lie les différents organismes affiche une ambition commune.  
« Mutualiser les moyens et les modes opératoires existants » autant qu’elle laisse transparaître la volonté d’aggiornamento « le cas échéant imaginer d’autres moyens adaptés aux questions posées dès lors qu’elles concernent les dynamiques collectives »  

Avec pour fil rouge, « Mieux agir sur les marchés, mieux agir sur les campagnes de promotion » le comité de suivi abat sa première carte.  Il va de soi que la question de l’accessibilité est facteur de mutation touristique pour une destination insulaire comme la Corse. Rien n’interdit d’imaginer à terme l’avènement d’un cercle vertueux où la durabilité du transport se renforcerait avec celle du tourisme. Peu analysée, l’interaction transport -tourisme n’est plus à démontrer : le transport est un service et non un produit. Une fois de plus, l’assertion de Nanette Maupertuis, présidente de l’ATC se vérifie. « Le tourisme c’est des lieux mais aussi des liens »  précise t-elle.

Le tourisme est lié à la mobilité c’est un fait. Mais il suppose une approche économique, géographique. Et pour tout dire transversale.



Corsica Linea, Corsica Ferries, La Méridionale, Easy Jet et Volotea diffusent le même spot