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Les brèves

Ajaccio : Jean-Guy Talamoni et Frédéric Bertocchini dédicacent « Le Sens d’un engagement » à la librairie des Palmiers  11/12/2020

Mardi 15 décembre 2020 de 17h00 à 19h00 à la librairie des Palmiers d'Ajaccio, Jean-Guy Talamoni et Frédéric Bertocchini dédicaceront l’ouvrage « Le Sens d’un engagement » publié aux éditions Clémentine. Ce livre d’entretiens, mené par le journaliste Frédéric Bertocchini et préfacé par Carles Puigdemont, Président de la Generalitat de Catalunya, est un acte majeur pour la compréhension de l’engagement politique et idéologique de Jean-Guy Talamoni, militant nationaliste dès son adolescence, élu indépendantiste depuis 1992 et président de l’Assemblée de Corse depuis 2015.

Incendie de la concession de Jean-André Miniconi : pour le collectif Maffia No Vita Iè "c’est bien d’une Mafia qu’il s’agit"  11/12/2020

Dans un communiqué le collection Maffia No Vita Iè  revient sur les incendies de deux garages du groupe Miniconi qui avaient eu lieu au cours de l'été 2019  à Ajaccio. Ce mardi l'auteur des faits, arrêté quelques jours après la deuxième tentative d'incendie, a été condamné à 5 ans de prison par le tribunal correctionnel d'Ajaccio. 

 
L’incendie du garage, puis la tentative d’incendie d’un second bâtiment, dont avait été victime Jean-André Miniconi, au cours de l’été 2019, avaient soulevé l’indignation générale. Il s’agissait pourtant d’un attentat parmi tant d’autres, qui émaillent la vie sociale de notre région.
Un attentat qui aurait pu faire bien plus de dégâts, matériels ou humains.
 Un attentat enfin, dont le Tribunal Correctionnel d’Ajaccio a récemment condamné l’auteur à 5 ans de prison ferme, sans que ce dernier n’ait livré le nom de ses commanditaires !
Le mérite de ce procès aura permis, malgré tout, de soulever un coin du voile qui pèse trop souvent sur ces affaires. Les différentes parties se sont bien gardées d’employer pour qualifier les faits,: un peu comme si le simple  fait de les qualifier  de « mafieux »  dans un  prétoire,  allait ouvrir on ne sait quelle boîte de Pandore qu’il faudrait maintenir cadenassée.
Et pourtant,  concomitance des faits avec les élections municipales est plus que troublante ! Comment pourrait-on oublier la fracassante démission de Monsieur Miniconi, avec 19 de ses colistiers, de la présidence de la CCI de la Corse du Sud, et les allusions à la pression mafieuse qui la justifiait ?
Il suffit de lire l’excellent ouvrage de Marie Françoise Stefani, « Une famille dans la Maffia »  pour comprendre le contexte dans lequel ces faits se sont déroulés et comment d’autres se déroulent hélas,  probablement encore aujourd’hui.
Le collectif A Maffia No, contrairement à nombre de celles  et ceux qui continuent à faire l’autruche, n’a jamais craint de qualifier ce qui se passe en Corse, car comment pourrait-on soigner le mal si on se refuse à le nommer ?
C’est bien d’une Mafia qu’il s’agit.

Nous sommes aux côtés de Mr Miniconi aujourd’hui, comme nous serons demain, aux côtés des victimes de faits mafieux.
 
 
 
 

 

Sorru in Musica Natale 2020 fait une halte à Campu et à Bastia  11/12/2020

Sorru in Musica Natale 2020 fait une halte à Campu et à Bastia
Samedi 12 décembre à partir de 16h30, le violoniste Bertrand Cervera sera, à CAMPU, avec -et chez- la chanteuse et musicienne Léa Antona. 
Avec eux, on retrouvera Laura Sibella (piano), Nicolas Antona et Arnaud Giacomoni (guitares et chants). De la musique traditionnelle, de la musique classique, de la musique, encore et toujours, pour ce concert de Sorru in Musica Natale.
Un concert confiné mais partagé avec le plus grand nombre en facebook live sur la page Sorru in Musica.


Dimanche 20 décembre, déambulation musicale à 15h au Marché de Noël Place Saint Nicolas.
Pour fêter Noël, et faire partager la musique, Bertrand Cervera sera avec l’Archetti bastiacci, sous la direction de Raphaël  Pierre, poursuivant ainsi une collaboration musicale entamée le jour de l’ouverture du festival en juillet dernier, dans les rues de Vicu, puis le 11 août à Bastia.

Libération de Jean-Pierre Santini : la LDH demande "encore quelques efforts monsieur le Garde des Sceaux"  10/12/2020

"C'est avec satisfaction que la ligue des droits de l'Homme a appris la remise en liberté de Jean-Pierre Santini . Toutefois la Ldh rappelle que d'autres hommes attendent toujours leur libération et leur retour en Corse : les personnes incarcérées en même temps que Jean-Pierre SANTINI, les deux jeunes gens également en détention provisoire dans le cadre de l'antiterrorisme depuis maintenant une année.
Nous n'oublions rien de la situation de Pierre Alessandri, Yvan COLONNA et Alain FERRANDI, qui subissent un véritable déni de justice."

Racolta Nataleccia in San Fiurenzu  09/12/2020

Racolta Nataleccia in San Fiurenzu
Stu sabbatu u 12 di decembre urganizeghja per a cinquesima annata a Cunfraterna Santa Croce di San Fiurenzu una racolta di ghjòculi è vestiti à prò di Opra Leccia.

Merusaglia celebra a festa di a Nazione  08/12/2020

Jacques François Colombani, Jean Jacques Blanc, Mimi Corteggiani, représentants le PNC

Stu marti,  ghjornu di l'Immaculata Cuncezzione, cum'è tutti l'ottu di dicembre, Merusaglia festighjeghja a festa di a Nazione corsa.  Una delegazione di u PNC  a resu umaggiu à a Vergine è à a Nazione Corsa.


"La fête de l'Immaculée Conception, protectrice de la Corse, a toujours été celle d un peuple attaché aux libertés.  Nous nous réunissons  ici in Merusaglia, dans des conditions sanitaires particulières,  pour marquer notre attachement à a Regina di a Corsica, en lui demandant de protéger notre peuple, ch'appiemu tutti a Saluta.
Le PNC est  à Merusaglia  aussi, pour rendre hommage a Pasquale Paoli Babbu di a Patria qui a fait graver cette date dans la première Constitution moderne au monde en 1755. Ce précurseur des Lumieres,  a tracé une voie avec des fondamentaux qu'il faut rappeler en ces temps difficiles. Nous devons faire preuve de la plus grande solidarité envers les plus démunis, ceux qui ont perdus des êtres chers, ceux qui combattent cette maladie, les soignants, mais aussi un tissu économique  touché de plein fouet, avec un impacte social. Piu che mai simu a fianch a voi, per a salvezza di ssu populu, per sta Nazione. "
Le PNC

Ajaccio : la réouverture du musée Fesch est prévue pour le 16 janvier 2021  08/12/2020

Même si la réouverture des musées devrait être possible à partir du 15 décembre, le musée Fesch rouvrira au public le samedi 16 janvier 2021.
 
En effet, suite à la récente fermeture  en raison du reconfinement, une campagne de traitement des collections permanentes a été lancée ce qui rend techniquement difficile une réouverture mi-décembre.
 
L'exposition "10 ans d'acquisitions et de restauration" sera toujours visible jusqu'au mois de mai.
 
 
Le festival de danse DISSIDANCE est maintenue au 18 décembre, dans le strict respect des contraintes sanitaires.
 

L'Office de Tourisme Intercommunal Marana Golo reçoit le Trophée de la communication 2020  08/12/2020

L'Office de Tourisme Intercommunal Marana Golo reçoit le Trophée de la communication 2020
Un beau succès pour le nouveau site " Marana-Golo Tourisme "  qui vient d’être récompensé d’un 3ème prix dans la catégorie meilleur site internet de tourisme, lors de la 19ème édition des Trophées de la Communication 2020.
Pour l’occasion, un jury de professionnels a délibéré le 27 novembre dernier, afin de récompenser comme chaque année, les meilleurs acteurs français de la communication. Avec pas moins de 299 structures représentées et 495 dossiers qui ont concouru, nous avons eu l’heureuse surprise d’être nominés et de faire partie des lauréats en liste.

"Une fierté et une reconnaissance du travail accompli, source de motivation pour l’année et l’ensemble des projets à venir !" commente l'équipe dans une note diffusée à la presse.

Les comités territoriaux de Femu du Suttanaciu et Sartè-Valincu-Taravu s'opposent au projet de la Carrière de Fuzzà  08/12/2020

Le communiqué 
 
Les Comités Territoriaux du Suttanaciu et Sartè-Valincu-Taravu ont pris connaissance de l’enquête publique relative à un projet d’exploitation d’une carrière de granite pour broyage et concassage située dans la basse vallée du Rizzanese, dans le bassin de vie de Pruprià, implantée sur les communes de Fuzza et de Loreto di Tallà.
A la lecture et à l’analyse du projet, elles ne peuvent que partager, l’émotion qui s’empare des populations résidentes. Elles s’opposent à un projet qui de toute évidence est un non- sens économique et social et un non-sens environnemental.
Trois risques majeurs sont en effet identifiés dans ce projet :
Le premier, est celui que l’on fait courir dans le domaine sanitaire aux populations. Le dossier montre clairement que l’avis de l’Agence Régionale de Santé - dont la santé est justement de sa compétence -, néglige des aspects essentiels. Il ignore totalement les menaces que ce projet fait peser sur la santé de l’homme en raison des émissions de poussière de granite et de leur condition de circulation dues aux conditions topographiques et aérologiques de ce lieu. La même constatation s’impose en ce qui concerne les nuisances sonores qui impacteront les riverains mais aussi la faune riche et abondante de ce bassin ainsi que les risques en matière de sécurité routière qui seront décuplés sur une route touristique, par l’augmentation conséquente du trafic routier de fort tonnage.
Le deuxième risque identifié est environnemental et écologique. Les dégâts causés au patrimoine naturel seront irréversibles. Les études soumises sont sélectives et ne prennent pas en compte les problèmes environnementaux dans leur globalité, sur la préservation des espèces protégées, les impacts visuels désastreux sur le patrimoine et leurs effets négatifs sur le tourisme alors que cette micro-région est la porte d’entrée de l’Alta-Rocca et sur la protection des appellations d’origine des filières agricoles dont regorge cette vallée.
La question de la ressource en eau est totalement absente aussi bien pour le lavage des sols sur lesquels s’engage le pétitionnaire mais sans indiquer la provenance de ce bien, que pour les impacts sur les eaux du Rizzanese.
Enfin le troisième risque, reste le modèle économique proposé pour ce projet. Il interpelle sur les créations d’emploi induites, et sur la nécessité de cette carrière. L’étude fait apparaitre qu’elle n’est pas une réponse à un manque de disponibilité de matériaux qui gênerait l’activité ou le développement de l’entreprise mais qu’il s’agit plutôt de traiter un problème de concurrence et donc de rentabilité qui à la clé ne créera que des emplois
U 24 di novembre di u 2020
sous-qualifiés et sous rémunérés. En ce sens ce projet ne répond ni à un intérêt général ni à un intérêt public mais à l’inverse met en danger l’économie locale agricole et touristique de la pieve.
Enfin il s’inscrit à contre courant des grandes problématiques du développement durable dont chacun doit être comptable
Pour toutes ces raisons, nos deux Comités Territoriaux s’opposent fermement à ce projet. Ils participeront à toutes les initiatives pour le contester si les pouvoirs publics prenaient la décision de donner un accord favorable, et se réservent le droit de mener leurs propres actions.

L'historien Denis Peschanski, auteur de "13 Novembre" Invité d'Histoires d’œuvres le 11 décembre  07/12/2020

Vendredi 11 décembre à 18h30 en direct sur la page Facebook de Racines de Ciel, l’historien, directeur de recherche au CNRS,spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et des sciences de la mémoire, coresponsable du Programme 13 Novembre
DENIS PESCHANSKI est l’invité d’HISTOIRES D'ŒUVRES, une initiative culturelle de RACINES DE CIEL.
Avec Sandra Alfonsi, ils évoqueront notamment son dernier ouvrage qu'il cosigne avec Laura Nattiez et Cécile Hochard « 13 NOVEMBRE » (Ed.Odile Jacob)

Ajaccio : braderie de livres du Secours populaire  06/12/2020

Le Secours populaire organise une grande braderie de livres 10 montée Saint Jean à Ajaccio, les Lundi 7, Mercredi 9  et Vendredi 11 décembre 2020 de 10 à 16 heures

Bourse aux jouets le 12 décembre à Calvi  06/12/2020

Bourse aux jouets le 12 décembre à Calvi
Le centre Communal d'Action Sociale de la Ville de Calvi organise le 12 décembre prochain sur des emplacements mis gracieusement à disposition, une foire aux jouets. Les personnes intéressées doivent se faire connaître d'urgence en appelant le: 04 95 34 47 59 ou 04 95 47 61 92

Les pompiers balanins à vélos pour soutenir le Téléthon 2020  01/12/2020

Les pompiers balanins à vélos pour soutenir le Téléthon 2020
Les Sapeurs-Pompiers de Balagne organisent, dans le respect des mesures liées à la crise sanitaire,  une course-relais en vélo au profit du Téléthon le lundi 7 décembre prochain.
Comme l’année dernière, ils passeront dans les écoles de Galeria, Calenzana, Zilia, Cassano, Montemaggiore, Catteri, Urtaca, Olmi-Cappella, Belgodère, Feliceto, Muro, Aregno, Corbara, Santa-Reparata-di-Balagna, Monticello, L’Ile-Rousse, Lumio et Algajola afin d’y recueillir des dons destinés à soutenir les actions de l’Association Française contre les Myopathies (AFM).
Ils font donc appel à la générosité jamais démentie des Balanins pour soutenir cette belle cause à leurs côtés. 
Le départ de cette course solidaire en relais, a été fixé à 8 h 30 depuis le Centre de Première Intervention d’Olmi-Cappella.
Reste plus qu’à noter ce rendez-vous important dans vos agendas ! 

Vera Mondi dédicace "Milan et les 7 malédictions" à la Médiathèque Castagniccia mare e monti de Follelli  01/12/2020

La Médiathèque Castagniccia mare e monti présente

 VERA MONDI 

Auteure de « Milan et les 7 malédictions ».

 Séance de dédicaces

MERCREDI 9 DECEMBRE

De 15h à 17h.


Disparition de Petru Baghioni  01/12/2020

Petru Baghioni © DR
Petru Baghioni est mort tragiquement ce lundi 30 novembre. Celui qui vivait les polyphonies et la musique corses depuis l'enfance avait rejoint le groupe L’Albinu en 1986, en parallèle d’une carrière solo qui l’avait notamment conduit au Printemps de Bourges. CorseNetInfos présente ses sincères condoléances à sa famille et ses proches.

Ajaccio : La Protection Civile de Corse propose des formations de Premiers Secours  30/11/2020

Ajaccio : La Protection Civile de Corse propose des formations de Premiers Secours
La Protection Civile de Corse propose une formation de Premiers Secours en Equipe de niveau 1 (PSE1) le samedi 5 et le samedi 12 décembre  à Ajaccio.
 
 
 
Pour infos et inscriptions :
PROTECTION CIVILE de Corse
Antenne d'Ajaccio
06.44.01.94.44
corse@protection-civile.org 

Le maire de Calvi autorise l'ouverture des commerces les dimanches du mois de décembre  28/11/2020

Pour faire face aux pertes subies par les petits commerces  de calvi fermés depuis le 29 octobre et suite aux annonces du président de la République et du 1er ministre des 24 et 25 novembre, Ange Santini, Maire de Calvi a saisi la possibilité offerte aux maires d'autoriser l'ouverture collective  des commerces  durant cinq dimanches de plein droit en prenant en date du 27 novembre un arrêté municipal stipulant que les commerces de proximité sont autorisés à ouvrir les dimanches 29 novembre, 6 décembre, 20 décembre et 27 décembre 2020 afin de relancer l'économie locale et  e jusqu'à 21 heures au plus tard.
Les commerçants devront respecter scrupuleusement les règles sanitaires imposées par le gouvernement (jauge 8m2 par client, port du masque obligatoire, gel Hydroalcoolique à l'entrée du magasin...

Stationnement réglementée boulevard Wilson , du 28 novembre 2020 au 3 janvier 2021

Par ailleurs, un ordre arrêté municipal a été pris par le maire de Calvi concernant le stationnement de courte durée sur le boulevard Wilson.
Considérant qu'il y a lieu de réglementer le stationnement des véhicules pour relancer l'économie locale,  15 places de courte durée (maximum 1 heures)  sont réservées sur le boulevard Wilson du 28 novembre 2020 au 3 janvier 2021 inclus; de 9 heures à 18 heures.
Cette zone s'étendra depuis les escalier de l'immeuble Cyrnos  au droit de la boutique "Passion Beauté" jusqu'aux escaliers "Scalinata di ie sore" au droit de l'établissement "l'Alivu", ceci afin de permettre une rotation liée aux achats dans les commerces de proximité.

Plan Salvezza, les précisions de l'association de consommation Indecosa CGT de la Haute Corse  27/11/2020

Plan Salvezza, les précisions de l'association de consommation Indecosa CGT de la Haute Corse

Dans un communiqué (voir ci-joint) L’Indecosa CGT de Haute-Corse regrette certains oubliés du plan Salvezza de la Collectivité de Corse.



«Aux 400 millions d’aides de l’Etat, la CdC en ajoute 100 pour soutenir l’économie. Il aurait été souhaitable d’instaurer un dialogue avec tous les acteurs sociaux afi n d’analyser la situation des ménages de notre île » explique ainsi JC Graziani de l'association de consommation Indecosa CGT de la Haute Corse. … «Certains ont eu des pertes de revenus et d’autres ont dû faire face à de nouveaux achats devenus obligatoires ». 
L'association revient sur les chiffres de l’INSSE qui relève que 23% des ménages ont vu leur situation financière se dégrader. «La surconsommation et le stockage des produits ont orienté les achats vers des produits plus cher » souligne encore JC Graziani. «La fermeture des restaurants d’entreprises et des cantines a induit un coût supplémentaire pour les ménages… De nouvelles dépenses contraintes ont grevé les budgets : l’achat de masques, coûte environ 100 € par mois et par famille».   
Et Indecosa de conclure : « Les aides de l’Etat et de la CdC ne sont pas adaptées à la réalité sociale, car elles ne prennent pas en compte les ménages, y compris ceux qui sont en chômage partiel. Même si les associations caritatives jouent un rôle crucial, cela ne suffira pas. La solidarité nationale doit être au rendez-vous. Elle doit être à la hauteur des enjeux, face aux creusements des inégalités » 
 

Rapport de l’Autorité de la concurrence : Analyse et propositions du PCF  27/11/2020

Le communiqué

Sur saisine du ministre des finances, l’Autorité de la Concurrence a remis au gouvernement un avis sur le degré de concentration du tissu économique de la Corse dans les domaines du service public de transport maritime, de la distribution du carburant, de la distribution des biens de consommation courante et enfin du traitement des ordures ménagères.
Le point de départ de cette intervention est le mécontentement face à la cherté de la vie en Corse. en 1989, des dizaines de milliers de salariés étaient descendus dans la rue pour dénoncer cette injustice alors que les dispositifs de réfaction de TVA et de continuité territoriale, censés amortir les surcouts liés à l’insularité, s’évaporés au détriment des consommateurs. La question du pouvoir d’achat se pose ainsi avec force en Corse où le revenu médian par habitant est le plus faible. En 2017 la moyenne nationale était de 1.759 euros mensuel, contre 1.669 euros en Corse (-5,1%). 18,7 % de la population vit sous le seuil de pauvreté avec moins de 1.055 euros par mois. L’écart de revenus est éclairant. 2.500 personnes, 1.160 ménages, 1 % de la population fiscale de l’île constituent la catégorie des très hauts revenus dans l’ile. Leurs revenus initiaux sont en moyenne 3,5 % plus élevés qu’en France de province. Leur revenu médian (144 000 euros) est le plus important après l’Île-de-France. Les plus jeunes et les plus âgées sont particulièrement concernés. Par rapport à la moyenne nationale l’écart est de 8,2 points pour les moins de 30 ans et 8,9 points pour les plus de 75 ans. Ils représentent 50 % de la population insulaire.
Le modèle économique de la Corse explique pour partie ces profondes inégalités. La Corse est la région de France métropolitaine la plus dépendante du tourisme qui génère un tiers du PIB. C’est un facteur aggravant en cas de retournement de tendance notamment sur le marché de l’emploi. L’impact de la crise sanitaire en fait la démonstration. Selon Pole Emploi en 2017, 70,4 % des projets de recrutement sur l’île concernaient des postes saisonniers. Au second trimestre 2020, l’économie régionale a perdu 6 840 emplois. Autre caractéristique particulière, la Corse est un marché étroit et captif. L’Inspection Générale des Finances (IGF) dans son rapport de 2018 tirait la conclusion suivante : "les conditions ne sont donc pas réunies, au sein de ce marché à taille réduite, pour que puisse fonctionner à plein le jeu de la concurrence. Dans plusieurs secteurs, comme le transport maritime et routier, le transport de fonds, la gestion des déchets, les grandes et moyennes surfaces commerciales, mais également la distribution de carburant, le marché, captif, des consommateurs corses est partagé entre un nombre limité d’entreprises, dont la situation peut être qualifiée d’oligopolistique".
Ce phénomène de concentration est constitutif d’une domination économique sans précédent. La reprise sulfureuse de l’ex-SNCM entre dans ce constat. En 2016, le Consortium des patrons corses avec CM Holding fait main basse sur la compagnie qui devient Corsica Linea. Plus de 90 % du capital de CM Holding est détenu par ses 15 premiers actionnaires. Ils sont en Corse les principaux acteurs de la chaîne d’approvisionnement, grande distribution, transport routier et logistique, distribution en gros d’alimentation et de boissons, location de véhicules, commerce de matériaux de construction et du BTP, presse quotidienne régionale. L’Autorité de la concurrence explique qu’en l’état du droit, il n’y a pas d’instrument juridique adapté pour appréhender cette question, sauf si des pratiques anticoncurrentielles sont mises en œuvre. Elle préconise "la mise en place d’outils de concurrence complémentaires" pour "mieux traiter les problèmes structurels de concurrence". Autrement dit pour sortir de cette situation contraire à l’intérêt général, la principale recommandation c’est de renforcer la logique qui en est à l’origine et non de développer la maitrise publique.
Pour la desserte publique maritime, la CdC devrait passer sous les fourches caudines de l’Agence de régulation des transports (ART) référent de la Commission européenne. Cette obligation se traduirait par un avis que la CdC pourrait ne pas suivre. L’expérience des tests marchés, baptisés "Test SNCM" par l’autorité européenne, est significative. En définitive l’Autorité de la Concurrence préconise d’accentuer l’abandon de souveraineté de l’Etat et de la CdC dont l’exercice des compétences est déjà fortement entravé. La dernière étape consiste à faire sauter le verrou la Délégation de service public (DSP). Des Obligations de service public (OSP) simples suffiraient avec le seul critère du moins disant. Par conséquent ce qui est en jeu c’est la desserte de service public des 5 ports de la Corse depuis le continent, ce sont les fréquences et les capacités, la régularité et la sécurité. L’interopérabilité entre les ports et les moyens de transports aériens et maritimes est mise en exergue pour réduire considérablement le périmètre du service déjà divisé ligne par ligne. La desserte serait concentrée sur les ports principaux et en escale sur les ports secondaires avec des amplitudes horaires évitant le stationnement à quai. Des navires seraient affectés au transport de passagers (ceux de CFF) et d’autres exclusivement au transport de marchandises. L’obligation du pavillon français premier registre n’est pas explicitement formulée.
La cherté des carburants elle aussi vient de loin. Elle est consécutive à la levée du contrôle des prix en 1985. Là encore l’autorégulation du marché ne s’est pas produite alors que le taux minoré de 7 points de TVA s’appliquait déjà. On comptait 4 opérateurs Total, BP, Shell, Esso avant qu’en 2010 le Groupe Rubis ne reprenne la totalité des actifs de Shell et en partie ceux de Total dans la perspective d’établir son réseau de stations-service. Rubis a acquis, par l’intermédiaire de sa filiale Rubis Terminal, l’intégralité des parts d’Esso au sein Dépôts Pétroliers de la Corse (DPLC). En 2017 c’est au tour de BP de céder ses parts. Au passage Rubis étoffe sont réseau de distribution qui passe du coup à 77 stations-service. La question on le voit n’est plus de dresser ponctuellement un procès verbal pour entente illicite sans effet, mais de contrôler les prix afin qu’ils baissent à la pompe. Sinon, comme on a pu le voir en plein confinement, même quand les cours du pétrole sont à la baisse celle-ci n’est pas répercutée. Les sur-marges (5 cts SP 95 et 6 cts gazole) continueront d’être pratiquées au détriment de l’automobiliste et sur le dos du contribuable puisque il s’agit de solidarité nationale. Rubis a distribué en 2017 10 millions de dividendes à ses actionnaires.
S’agissant de la cherté des produits alimentaires, l’Autorité de la concurrence souligne les caractéristiques d’un marché étroit, avec des surfaces de vente surdimensionnées, des structures logistiques et de stockages sous dimensionnées, et un besoin d’acheminement par voie maritime accru. S’il est reconnu qu’existent des réfactions de TVA et le franco port inclus dans la dotation de continuité territoriale, il n’y a aucune interrogation sur le fait que les consommateurs n’en bénéficient. La encore il n’est pas question d’évaluation et de transparence sur l’utilisation de cet argent public. Sur ce point, le rapport de l’IGF en 2018 indiquait : "plusieurs éléments spécifiques au territoire corse peuvent contribuer à la captation de rente par les acteurs dominants. […]L’application de taux de TVA réduits peut inciter les intermédiaires à privilégier le renforcement de leur marge plutôt qu’une répercussion complète sur le prix de vente à la consommation". L’introduction des enseignes de Hard discount n’étant pas admise, l’insuffisance de logique concurrentielle devient un argument pour ne rien changer et surtout ne rien demander au Consortium des patrons corses qui a la main mise sur la distribution.
A propos des déchets ménagers les crises successives ont mis en relief l’impasse dans laquelle la Corse se trouve. En l’absence de structures adéquates qui permettraient une plus grande efficacité de traitement, les mesures palliatives se succèdent et empêchent de mettre en œuvre un traitement vertueux intégrant les objectifs de tri sérieux (60% en 2021 selon le plan de la CdC ne l’était pas), une valorisation et une réduction du transport routier, l’arrêt du transfert sur le continent par voie maritime pour incinération de ce qui ne peut être enfoui ici faute de casier. La passation des marchés publics dans ces conditions est impactée. Au bout du compte cela se retrouve sur la feuille d’imposition avec des écarts très importants par rapport au continent alors que le potentiel fiscal des ménages est un des plus bas de France. Ainsi, la TEOM en Corse coûte en moyenne 184 euros par habitant par an, soit 56 % de plus que la moyenne métropolitaine (118 euros par habitant par an). On pourrait penser que cette surponction du contribuable incite à la prudence en la matière. Ce n’est pas le cas, l’Autorité de la concurrence propose une taxation incitative au bon comportement, alors que l’impasse actuelle est avant tout de la responsabilité des décideurs et non des ménages. Il revient donc à la CdC de réviser son plan d’élimination des déchets et à l’Etat d’intervenir le cas échéant pour garantir la sécurité sanitaire. Cela étant la mise en œuvre d’une politique nouvelle ne peut se solder par des augmentations supplémentaires de la fiscalité des ménages.
Enfin, la crise sanitaire n’a pas épargné la Corse – comme les autres régions de France. L’INSEE prévoit une chute de 35 % de l’activité économique en Corse due au confinement, alors qu’elle est de 33 % au niveau national. Les estimations les plus récentes permettent de souligner que la reprise des activités observée depuis le déconfinement de mai 2020 reste sous la moyenne nationale. Pour faire face aux difficultés attendues le Préfet de Corse, a indiqué qu’entre le début du confinement, le 17 mars, et le 5 mai 2020, l’État a versé « un total de 730 millions d’euros pour la Corse répartis sur les différents dispositifs mis en place avec notamment 230 millions d’euros pour le chômage partiel, 360 millions d’euros pour le prêt garanti par l’État, 10,9 millions d’euros pour le fonds de solidarité au bénéfice de 3.300 petites entreprises, 57 millions d’euros pour les reports de charges fiscales et 52,5 millions pour les reports de charges sociales ». L’INSEE constate qu’au 30 juin 2020 la part des salariés concernés par les mesures de chômage partiel est la plus élevée des régions métropolitaines à 13,7 %. Dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration l’emploi s’est réduit d’un tiers fin juin 2020 par rapport à 2019. Afin d’aider ces secteurs, « 120 à 130 millions d’euros d’aides seront débloquées, auxquelles s’ajouteront des avances remboursables via la Caisse d’Aides au Développement Économique de la Corse » en complément du prêt garanti par l’Etat sur 5 ans à hauteur de 25 % du chiffre d’affaires.
Dans ce contexte la CdC est intervenue au printemps dernier à hauteur de 30 millions d’euros sur deux volets. Le premier est destiné au soutien des faibles revenus et au renforcement des dispositifs d’intervention au profit des plus démunis. Le second s’adresse aux entreprises. Le montant alloué au premier volet est de 2 millions d’euros, associé à d’autres dispositifs déjà contractualisés, il totalise 3,2 millions d’euros. Le montant alloué au second volet absorbe le reste soit 90 % par des apports exceptionnels significatifs associés à des programmes en cours d’exécution et au déploiement du Fonds national de solidarité de 1 milliard. Cela résume la philosophie de ce plan. Au mois d’octobre les dirigeants économiques qui sont la fois à la tête du Consortium des patrons corses et des Chambres consulaires ont réclamé au gouvernement une rallonge de 1 milliard d’euros. L’Exécutif de la CdC, l’ensemble des groupes à l’Assemblée de Corse ont fait consensus à ce propos avant de sceller à Poretta un Pacte de confiance avec la CCI. C’est 400 millions d’euros supplémentaires, incluant 300 millions de l’Etat, que la CdC devrait engager avec le plan de sauvegarde et de relance (Pianu di salvezza e di rilanciu) présenté à l’Assemblée de Corse fin novembre. Il convient de rappeler que ce soutien vient en complément des aides versées annuellement avec le Crédit d’impôt corse (56 millions d’euros) et du Fonds d’investissement de proximité (36 millions d’euros) en 2018. S’il est évident que la crise plonge dans la difficulté de nombreuses entreprises, justifiant de fait qu’elles soient soutenues, l’absence d’évaluation et l’obtention de ces aides sans garantie de l’emploi ou de maintien des salaires interroge d’autant plus que l’urgence sociale va en s’aggravant.
Dans tous les cas et sur les quatre points investigués par l’Autorité de la concurrence l’Etat dispose aussi bien avec ce rapport qu’avec celui de l’IGF des éléments pour :
  • rétablir la maitrise publique dans les domaines du service public de transport maritime, de la distribution du carburant, de la distribution des biens de consommation courante et enfin du traitement des ordures ménagères.
·         s’opposer à la casse du service public maritime et à la Commission européenne, 
·         promouvoir la transparence et mettre fin à la captation de la solidarité nationale,
·         évaluer les plans de relance économique et établir des contreparties sociales,
·         rétablir la justice fiscale, contrôler les prix et rendre du pouvoir d’achat aux ménages,
·         favoriser une issue à la crise des déchets sans augmentation de la fiscalité des ménages.
Ces propositions du Parti communiste français s’appuient sur l’analyse des focus structurant l’avis de l’Autorité de la concurrence.
 

Lutte contre les violences faites aux femmes : Parolla di a Ghjuventù organise un débat en ligne ce jeudi à 19h30  26/11/2020

Le  comité citoyen Parolla di a Ghjuventù souhaite apporter sa contribution à la lutte contre les violences faites aux femmes : pour ce faire il organise un débat sur sa page Facebook afin de donner la parole aux jeunes, recueillir les remontées des réalités du terrain, valoriser les dispositifs existants. 

Cet événement aura lieu jeudi 26 novembre à 19h30 en direct sur facebook (voir image en pièce-jointe). 

 

 

🔴 ÉVÉNEMENT LIVE - JEUDI 26.11 - 19h30
Les violences n’épargnent notre île. Au printemps dernier, la vague #iwas révélait leur ampleur.
🗣Une fois la parole libérée, comment la société fait-elle face à ces maux ?
Comment se caractérise le phénomène en Corse ?
Quels sont les dispositifs et les mesures de protection des victimes ?
Quel est le quotidien des structures qui accompagnent ces femmes ?
Quelles perspectives pour les années à venir ?
 
🔜C’est jeudi 26 novembre à 19h30 en direct sur notre page facebook !

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