Corse Net Infos - Pure player corse

Un seul mot d'ordre à Bastia : " Amnistia"


le Samedi 26 Septembre 2015 à 22:52

Plus de 200 personnes se sont rassemblées dans le calme, vendredi, à partir de 17 heures devant les grilles de la préfecture de Haute-Corse pour soutenir, en présence de de son père Carlu, la cause de Paul-André Contendini. Pas de discours et un seul mot d’ordre accroché aux grilles : « Amnistia »



Les seules personnes à s’exprimer aux micros des journalistes furent Jean-Guy Talamoni et Rosa Prosperi de Corisca Libera.

« Aujourd’hui on assiste à un blocage total dans le processus du rapprochement des prisonniers » déclarait par exemple Rosa Prosperi. 

« Les élus, les présidents de groupe de l’assemblée de Corse sont allés rencontrer la ministre de la Justice. Elle devait se prononcer sur un rapport qui lui abat été remis à l’époque mais nous n’avons jamais eu de réponse. Plus personne n’a été transféré depuis des mois. Et en ce qui concerne Paul-André Contendini la situation est encore plus ubuesque puisque il a été condamné par la cour d'appel de Paris qui a ôté toutes les qualifications de terrorisme. 
Le Parquet général a introduit un pourvoi en Cassation contre cette décision : il reproche à la cour d'appel  de ne pas voir envoyé Paul-André Contendini devant la cour d'Appel de Bastia pour y être jugé !
"
" Dès lors si le Parquet général gagne son pourvoi, cela voudra dire que Paul-André Contendini devra être jugé par la cour d'appel de Bastia. Or on n'envisage pas de le rapprocher à Borgo."

Pour Rosa Prosperi ce blocage inexpliquable à "un coût humain": Paul Contedini est hospitalisé à Fresnes. "Il est très faible. Il a perdu 8 kg lors de ses premiers quatre jours de grève de la faim. Aujourd'hui son état est très préoccupant. Et il a fait savoir à ses avocats et à sa famille qu'il n'arrêtera pas et qu'il poursuivrait sa grève de la faim jusqu'à son transfèrement !"
Mais les craintes d'un véritable drame sont réelles.
"A ce rythme-la nous craignons que l'on nous annonce, la semaine prochaine, des nouvelles dramatiques en provenance de l'hôpital…"

Comment expliquer ce blocage alors ?
"Il faut croire qu'à Paris, certains seraient satisfaits si la situation d'apaisement,  que nous avons mis en place en Corse depuis des mois maintenant et qui recueille l'aval de tout le monde, se modifiait :on se demande si on ne souhaite pas qu'elle se tende à nouveau."