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Transports collectifs Ajacciens : « Nous mènerons la lutte jusqu’au bout ! »


José Fanchi le Lundi 7 Juillet 2014 à 18:49

Conférence de presse ce lundi matin de l’intersyndicale FO- CFE-CGC des Transports Collectifs Ajacciens. Au dixième jour de grève, la situation reste bloquée aux Transports Collectifs Ajacciens. Aucune rencontre n’ayant eu lieu depuis le début du conflit, l’intersyndicale FO-CFE-CGC et la direction campent sur leurs positions. Seule issue possible, la réunion de ce matin organisée par la CAPA en présence de toutes les parties



Transports collectifs Ajacciens : « Nous mènerons la lutte jusqu’au bout ! »

A l’origine de cette grève, un problème salarial divise les employés et la direction au sujet d’une prime spécifique attribuée à une certaine catégorie de personnel. Cela n’arrange pas pour autant les usagers des différentes lignes ni même les commerçants du centre ville qui pestent contre cette grève.

«Aucune négociation n’a pu être entamée depuis le début du mouvement. Nous ne voyons personne. Peu avant la grève, plusieurs réunions ont eu lieu, au cours desquelles la direction a tenté de négocier sur autre chose que la demande des salariés. Depuis, plus rien. Faudra-t-il en tirer la conclusion qu’en période de grève, comme il est difficile de discuter d’autre chose que des revendications, on préfère « jouer » le pourrissement » expliquait Marcel Santini au cours d’une conférence de presse organisée hier matin au garage des TCA où les salariés étaient réunis. A noter sur place, la présence de marins de la SNCM venus soutenir les grévistes des TCA.

La politique générale c’est l’austérité 

« En ce qui concerne ce conflit des TCA, la responsabilité incombe à la direction de cette entreprise qui a fait n’importe quoi et surtout n’a pas respecté un accord avec les conducteurs qui avait été signé l’an dernier. Accord qui précisait disposait d’un avantage pécuniaire par rapport aux agents puisqu’ils travaillaient dans des conditions difficiles. La direction en a profité en catimini pour étendre les avantages des conducteurs aux autres personnels, ce qui crée une division entre salariés. C’est pour cela que le redressement de cette situation a été demandé. C’est une constante propre à l’entreprise Trandev que de créer ce genre de situation. On le voit avec les TCA comme avec la SNCM dans la mesure où aujourd’hui, la politique générale c’est l’austérité. Les entreprises suivent l’exemple de la politique gouvernementale » précise à son tour Paul Giacomoni, secrétaire Force Ouvrière.


Le silence de la tutelle…
Pour Marcel Santini et ses collègues salariés, il semble qu’il y ait quelque chose de pourri dans ce conflit : « Comment ne pas noter le silence de la tutelle ? Faut-il y voir les effets pervers de la relation malsaine qui lie depuis plusieurs décennies délégant et délégataires ? Le délégant « embauche » un délégataire en le payant fort cher. Ce dernier, en  échange de la rémunération, s’engage à gérer « le social » car c’est sa tâche essentielle. Le délégant ne fait qu’une seule chose en cas de conflit : attendre que le délégataire mette fin à la grève qu’il ait satisfait ou non les revendications des salariés. Pour cela, tous les moyens sont bons. Non seulement on joue la stratégie de pourrissement mais en plus en tente d’introduire des éléments étrangers à l’entreprise afin de remplacer les personnels grévistes… »


Les TCA, c’est près d’une centaine de personnes, avec des chauffeurs (83 avec les saisonniers), des personnels administratifs, des mécaniciens, des agents et bien entendu la direction.

Pour les responsables syndicaux, le climat actuel est très malsain dans cette situation de blocage : « Il faut envisager une réunion sur la base de nos revendications. Nous ne cèderons pas et nous mènerons la lutte jusqu’au bout » a conclu Marcel Santini.

Ce mardi matin, réunion à la CAPA. Nous y reviendrons.

J. F.