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Trafic de stupéfiants : 10 et 12 ans de prison pour les frères Guazzelli


La rédaction avec AFP le Vendredi 1 Juillet 2022 à 15:37

Ce vendredi 1er juillet, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné Christophe Guazzelli à 12 ans et son frère Richard à 10 ans de réclusion dans le cadre d'un trafic de stupéfiants.



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Présentés comme les "héritiers" de la bande criminelle corse "La Brise de Mer", les frères Christophe et Richard Guazzelli ont été condamnés ce vendredi 1er juillet, à douze et dix ans de prison pour un vaste trafic international de stupéfiants. Chacun d'eux écope également d'une amende de 150.000 euros et une interdiction de détenir une arme.
"En proie à des luttes intestines, la Brise de Mer s'est tuée de l’intérieur mais elle a voulu renaître sous les traits quasi-enfantins de Christophe Guazzelli et de son frère Richard", a estimé, mardi 28 juin, la procureure Isabelle Candau.
Vingt-et-un autres co-prévenus étaient jugés depuis trois semaines aux côtés des frères Guazzelli pour leur implication, les uns dans des opérations d'importation de stupéfiants, d'autres pour la gestion de réseaux de revente en Corse, à Marseille et dans la région parisienne.
A l'exception de deux d'entre eux que le tribunal a relaxés, dix-neuf personnes ont été condamnées à des peines allant d'une amende de 900 euros pour un consommateur jusqu'à neuf ans de prison assortis d'une amende de 100.000 euros.
Christophe Andréani, ami d'enfance de Christophe Guazzelli et présenté par l'accusation comme le responsable du marché corse, et Abdel-Hafid Bekouche, un Marseillais installé en Corse, décrit comme l'articulation entre l'équipe  des frères Guazzelli et le narcobanditisme marseillais, se sont vus infliger des peines de huit ans de prison et une amende de 100.000 euros.
Le tribunal a prononcé sept mandats d'arrêt contre des prévenus absents à l'énoncé du jugement, ainsi qu'un mandat de dépôt contre trois prévenus déjà détenus dans le cadre d'une autre affaire.
Parmi ces derniers, Ange-Marie Michelosi a été condamné à sept ans de prison et 50.000 euros d'amende. Fils d'un homme tué en 2008 et présenté comme ayant appartenu au grand banditisme de Corse-du-Sud, il a été l'un des seuls prévenus corses à s'exprimer.
La défense a dénoncé "l’extrême sévérité" du parquet de Marseille: "Ce n'est pas une brise marine qui souffle depuis les collines de l'accusation mais un mistral qui ne connaît pas la mesure", a  plaidé Me Bruno Rebstock, avocat d'Abdel-Hafid Bekouche.
Dénonçant un "procès piégé", Me Julien Pinelli, a déploré que les peines requises le soient pour "préparer les assises", une juridiction devant laquelle plusieurs prévenus ont été renvoyés, fin mai, dans l'affaire du double assassinat de deux figures du milieu corse à l’aéroport Bastia-Poretta, le 5 décembre 2017.