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Suivi des Fonds Européens : "La Corse est loin d'être un mauvais élève"


José Fanchi le Mercredi 27 Mars 2013 à 16:02

Réuni depuis lundi en Corse, le Comité de Suivi des Fonds Européens s'est entretenu de nouveau hier à l'Assemblée de Corse sous la coprésidence de MM. Paul Giacobbi, député de Haute-Corse et président du Conseil de Exécutif de Corse et Patrick Strzoda, préfet de Corse. Au programme, financement des programmes européens. Ils étaient accompagnés de Mme Emmanuelle De Gentili, Conseillère Exécutive en charge des relations avec l'Europe, Lucio Paderi, raporteur régional DR-REGIO, Liberio Licata DG-Emploi et Elvira Bakker, DG-Agri.



Suivi des Fonds Européens : "La Corse est loin d'être un mauvais élève"
Au cours d'une conférence de presse, chacun des participants à ce séminaire s'est exprimé sur le bon déroulement de l'exécution des programmes européens après plusieurs visites des sites et d'orientations sur la gestion des programmes. Il s'agissait en effet du 9e suivi de la programmation 2007-2013 qui permet d'aborder la future programmation européenne pour la période 2014-2020, à savoir améliorer les dispositifs de mise en oeuvre et d'utilisation des fonds, les rendre plus efficaces, plus lisibles, plus ciblés.

Faire une œuvre participative

En clair, travailler avec sérieux, efficacité, se réadapter, se mettre au bon niveau et à ce titre, il semble que le comité a fait preuve de beaucoup d'abnégation et d'application pour être compétitif.
C'est du moins le sentiment qu'a laissé apparaître Paul Giacobbi au sortir de la dernière réunion lorsqu'il s'est agit de faire le point : "Le comité de suivi s'avère satisfaisant. Différent mais satisfaisant et tout autant stratégique parce que dans une période charnière. Globalement, le taux de programmation et de financement (plus de 83%) est très correct. On bute certes sur certaines difficultés mais c'est à nous de les réadapter, de se mettre au bon niveau sur le dossier de la future période de programmation.  Il faut associer pour cela l'ensemble des acteurs (lors du prochain séminaire qui pourrait se dérouler à Corte par exemple) pour essayer, avec l'Etat, la CTC, les élus, l'Union Européenne, les représentants des groupes économiques et les associations de faire une oeuvre participative." 
Le président du Conseil Exécutif a rappelé entre autre que des moyens ont été amputés parce que mal utilisés: "Il faut distribuer des cartons jaunes voire rouges parfois. Si nous persistons dans nos engagements, nous écarterons tous les risques. Je crois que nous sommes pris au sérieux et donnons les preuves concrètes de notre engagement. L'Union ne veut pas nous sanctionner car nous savons que tout doit aller de l'avant..."
Pour le préfet de Corse, visiblement très impliqué dans ce Comité de Suivi, il se dégage trois grands axes:
1). La Corse est loin d'être un mauvais élève
2). Il convient de terminer la programmation
3). Commencer à préparer l'avenir
"Il faut prendre des mesures et faire en sorte de bouster la programmation.La Corse n'a pas perdu un euro.  Il convient donc de monter la pression en terme de programmation et accompagner tous les porteurs de projets. Il faut faire la chasse aux factures et enfin, préparer les prochains travaux et associer un maximum de partenaires tant au niveau politique, économique qu'associatif " a conclu Patrick Strzoda

Un programme sur de bons rails

Lucio Paderi, rapporteur régional de la DG-Regio, partage volontiers les deux points de vue précédents: "Le démarrage a certes été difficile mais l'on peut se réjouir aujourd'hui car le programme est sur de bons rails. Malgré un importante crise, il n'y a pas eu de dégagement officiel, d'autant qu'il est indispensable que les crédits soient urtilisés et bien utilisés. Il ne faut donc pas relacher les efforts. Il reste quelques mesures, il suffit de bien les adapter et continuer pour être en mesure de terminer le programme."
Réaction quasi identique de la part de Mme Elvire Bakker, rapporteur régional de la DG-Agri, qui estime qu'il est urgent d'aller vers les zones rurales avec des taux bien répartis : "Cet argent a bien été distribué et les jeunes agriculteurs peuvent maintenant bénéficier d'autres crédits. Il faut à présent se pencher vers l'avenir, sur la construction de programmes nouveaux. Il faut encourager les acteurs et le développement des stratégies locales."
Emmanuelle De Gentile, conseillère exécutive en charge des relations avec l'Union Européenne et la Coopération Interrégionale ainsi que de la Commission Européenne, parle d'état d'esprit: "C'est une résolution simple et complexe à la fois. On doit pouvoir travailler certes, mais il faut tenir compte de la désertification qui pose problème dans le monde rural. Il faut prendre en compte le fait que la population se concentre dans les villes et que les problèmes surviennent, en terme d'emploi, de logement de précarisation, et savoir ce que l'on veut faire de l'intérieur. On doit travailler à mailler des liens entre l'urbain et le rural et redéfinir les besoins du monde rural." La conseillère a également évoqué les technologies nouvelles et rappelé "qu'en Corse, nous avons besoin d'avoir tous les services, toutes les structures articulées autour des nouvelles technologies."
Dernier intervenant, Libério Licata, raporteur régional de la DG-Emploi a parlé de la lutte contre le chômage, la création d'emplois, les crédits de l'Europe et les personnels en lutte contre la pauvreté: "Les budgets pluriannuels viennent d'être votés et des moyens supplémentaires pour endiguer le chômage."
Propos recueillis par J.F.