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Sida : Le recteur et le président du Conseil départemental sensibilisent le lycée Lætitia


Marilyne SANTI le Dimanche 4 Décembre 2016 à 22:04

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, le recteur de l'académie de Corse, Philippe Lacombe, et le président du Conseil départemental de Corse-du-Sud, Pierre-Jean Luciani, ont participé à une journée de sensibilisation au lycée Lætitia, où l'équipe du Cegidd (Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic) des infections sexuellement transmissibles du Conseil départemental de la Corse-du-Sud a sensibilisé et informé les lycéens dans une approche globale de santé sexuelle.



Sida : Le recteur et le président du Conseil départemental sensibilisent le lycée Lætitia
Les notions de bien-être, contraception, dépistage, Infections sexuellement transmissibles, VIH-Sida, non-violence, comportements à risques, vaccinations ont été abordées par le biais d’un débat et de questions-réponses, ainsi que par la diffusion d’un court métrage de 15 mn sur les IST.
Un dépistage volontaire et anonyme des IST a été proposé à l’ensemble des élèves du lycée et du personnel de l’établissement.
Après l’ouverture par Pierre-Jean Casanova, proviseur du lycée Laetitia, les interventions du président du Conseil départemental, Pierre-Jean Luciani et du recteur de l’Académie de Corse, Philippe Lacombe ont précédé la prise de parole du docteur Sylvie Ferrara, responsable du pôle prévention sanitaire au Conseil départemental 2A.

L'approche globale de santé sexuelle, une mission du Département
Pierre-Jean Lucciani a rappelé, dans le contexte de cette journée, la politique départementale de prévention très active menée auprès de la population en matière de dépistage et de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH-Sida.
Des missions qui se sont élargies en 2016 dans une approche globale de santé sexuelle avec l’habilitation par l’Agence Régionale de Santé, du Centre gratuit de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles, le CEGIDD, pour l’ensemble du département.
Les équipes départementales reçoivent à Ajaccio et se déplacent dans l’ensemble du département afin de cibler les publics à risques, que ce soit dans les quartiers prioritaires, auprès des travailleurs saisonniers, des migrants, des mineurs isolés, des détenus à la Maison d’arrêt d’Ajaccio, des usagers de drogues, des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, et des jeunes.

Informer jusque dans les établissements scolaires
Depuis 1997, un partenariat a été établi avec l’Inspection Académique de Corse-du- Sud et l’Académie de Corse, afin d’informer la jeunesse au sein de leur établissement collèges, lycées et Lycées d’enseignement professionnel en relation avec le Service de promotion de la santé en faveur des élèves, mais aussi de proposer de manière volontaire un dépistage des infections sexuellement transmissibles dans tous les lycées de Corse-du- Sud. Ce travail réalisé en concertation avec les infirmières des établissements et pour certaines classes en relation avec les professeurs de sciences de la vie et de la terre s’effectue en classe entière garçons et filles et s’adapte au niveau des élèves dans une approche globale de santé sexuelle.

Pierre-Jean Luciani : "exprimer notre solidarité vis-à- vis des personnes touchées par le VIH-Sida à travers le monde "
"En 2015, 36,7 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde. Plus de 2 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH. En France, l’épidémie est toujours active, 6 600 personnes découvrent chaque année leur séropositivité et 11% d’entre elles, ont entre 15 et 24 ans parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, et 20% d’entre elles ont 50 ans ou plus. Le VIH-Sida reste une infection sexuellement transmissible particulière, puisque malgré les progrès thérapeutiques réalisés, jusqu’à ce jour, personne dans le monde n’a guéri du Sida.
Cette journée est l’occasion de rappeler l’importance d’un dépistage le plus tôt possible afin de porter un diagnostic précoce des personnes infectées par le VIH. C’est un enjeu crucial de la lutte contre le virus mais aussi contre les infections sexuellement transmissibles en général, car il permet d’une part un bénéfice individuel pour les personnes dépistées et une prise en charge médicale et d’autre part, un bénéfice collectif car le traitement antirétroviral constitue une prévention en limitant la circulation du virus. Nous enregistrons une augmentation des infections sexuellement transmissibles comme les Chlamydiae, la syphilis ou les gonococcies. 
Cette journée est aussi l’occasion d’exprimer notre solidarité vis-à- vis des personnes touchées par le VIH-Sida à travers le monde et celles qui sont décédées du sida.
L’espoir serait d’arriver à « zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès liés au Sida » comme cela est envisagé dans le Programme commun des Nations Unies sur le VIH-Sida pour mettre un terme à l’épidémie du sida à l’horizon 2030
."