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Relaxe pour le couple de Haute-Corse qui avait modifié des données concernant Brigitte Macron


La rédaction avec AFP le Vendredi 21 Février 2025 à 22:54

Le couple résidant en Haute-Corse qui avait modifié frauduleusement des données concernant Brigitte Macron, en lui attribuant notamment un prénom masculin, dans le système d'information de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.



Relaxe pour le couple de Haute-Corse qui avait modifié des données concernant Brigitte Macron
Le tribunal a reconnu que "le changement de prénom de l'épouse du président de la République en Jean-Michel dit Brigitte est susceptible de porter atteinte à son honneur ou à sa considération" mais qu'en l'espèce il n'y avait pas eu d'usurpation d'identité car il n'y avait pas eu de tentative d'accès à l'espace personnel de Mme Macron.
Au printemps 2024, le couple, Laurent A., 41 ans, et Juliette A., 47 ans, avait faussement indiqué dans leur déclaration d'impôts, à la rubrique "autres personnes invalides à charge", tous les membres du gouvernement, l'ensemble des parlementaires, le chef de l'Etat, le président ukrainien qualifié au passage de "nazi" et Mme Brigitte Macron sous l'identité "M. Trogneux Jean-Michel, dit Brigitte".


Le fait "d'avoir écrit Jean-Michel, dit Brigitte dans la case Prénom en l'associant à un nom de contribuable réel (en l'espèce Macron) identifié par sa date et son lieu de naissance exacts a entraîné une correction automatique de ce prénom dans le référentiel de la DGFiP", a indiqué le tribunal.
La "correction automatique" est apparue dans l'espace personnel de Mme Macron, ce dont sa secrétaire personnelle s'est rendue compte. Après cette découverte, Mme Macron a déposé plainte en septembre 2024.
La modification du prénom de Mme Macron "a résulté d'une malfaçon informatique du système informatique de la DGFiP", soit d'un bug informatique, a tranché le tribunal. Les prévenus n'étaient pas au courant de ce bug, ils étaient même "loin, comme le tribunal, de le connaître, ni même de l'imaginer", est-il écrit dans le jugement.


Le parquet, qui avait requis 3 mois de prison avec sursis contre les prévenus, dispose de dix jours pour faire appel.
Brigitte Macron est régulièrement la cible de cyberharcèlement sexiste.
En septembre, deux femmes qui avaient propagé sur internet la rumeur selon laquelle Mme Macron était une femme transgenre, infox devenue virale jusqu'aux Etats-Unis, ont été condamnées pour diffamation à une amende de 500 euros avec sursis, ainsi qu'à payer un total de 8.000 euros de dommages et intérêts.
Un procès à l'encontre de quatre hommes dont le sulfureux détenteur sur des réseaux sociaux du compte "Zoé Sagan" est prévu en juillet pour, selon le parquet de Paris, "de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d'âge avec son conjoint (Emmanuel Macron) selon un angle l'assimilant à la pédophilie".