Nous sommes tous unis dans l’espoir que nous pourrions mener ensemble des actions populaires permettant la désintoxication au virus de la facho-sphère qui plane sur la Corse mais aussi partout dans le monde. Le fait que nous soyons tous d’origines, de parcours, de pensées politiques différentes résulte dans le fait que nous ne sommes pas membres d'une faction (ou d'une nébuleuse). Nous n’appartenons à aucun parti politique, ni à aucun groupe de pression et encore moins d'un mouvement social . Nous ne sommes même pas une association loi 1901.
Ce qui nous a, en quelque sorte, réunis c'était la volonté d'échafauder un mouvement d'action populaire. Nous nous voulons « Un cercle de réflexion ». En d'autres termes nous n'avons pas un comportement de partisan ou de sympathisant. Nous étions plusieurs à penser que la lutte contre une chape de plomb idéologique et fascinante que nous appelons par commodité la facho-sphère et qui touche en profondeur la société insulaire (afin d’éviter de ne froisser aucune des communautés vivant en harmonie en Corse) devait se faire en amont. Nous avons choisi les armes les plus efficaces. Non pas celles de la violence mais celles de la connaissance, de la culture et de la réflexion" explique Jean-Joseph Orsini son porte-parole.
L ’image de Pasquale Paoli, encore peu connu dans les années 1980, revêt actuellement plusieurs "costumes" qui dépassent le cadre du politique pour devenir un référent identitaire fort qui s'observe au travers d 'actions et événements culturels, sportifs et associatifs divers et variés.
Elle exprime auprès de l’opinion la volonté d’un homme de voir la liberté de son peuple garantie par un pacte social basé sur la diversité citoyenne et la volonté d’échafauder une communauté de destin.
Sorte de Pétrarque moderne, la structure du génie politique de Paoli réside dans sa capacité d’incarner auprès de tous les insulaires à la fois l’essence du sentiment d'appartenance et l’esprit de la révolte sociale. Il semble légitime qu’une telle figure historique puisse avoir un impact majeur sur la construction du projet de société des corses contemporains.
De fait il nous paraît tout à fait normal que le Paolisme soit toujours une sorte de catalyseur de la légitimation du discours des mouvements nationalistes (voir la dernière campagne à l’élection régionale de décembre 2015).
Cependant Pasquale Paoli tend à devenir le gage de légitimité de tous les leaders de tous les partis sur l’ile. Son image et son profil symbolique sont également récupérés par des forces politiques aux antipodes de l’esprit du Paolisme: « Les nationalistes ethno-identitaires corses. »
Ces derniers, en appelant à voter Pasquale Paoli aux présidentielles, récupèrent et mystifient l’œuvre du Paolisme. Par cette propagande ils tentent de faire de la Corse une « patrie charnelle » du FN.
Presenza Paolina dénonce cette récupération malsaine du patrimoine historique des Corses.
Presenza Paolina conteste l'instrumentalisation de l’image de Pasquale Paoli pour en faire un outil de propagande basé sur l’obscurantisme, l’enfermement, la ségrégation, la haine de l’autre, le rejet de l’altérité, la destruction de la diversité insulaire, et la division des Corses....
À terme l'objectif d'une telle stratégie identitaire est la remise en cause de la communauté de destin. C'est à dire de ce que nous sommes dans nos similitudes et notre diversité.
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