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Plages, parcs, abords d'école... la cigarette interdite à compter du 1er juillet


VL le Vendredi 30 Mai 2025 à 11:24

Le gouvernement a annoncé, jeudi 29 mai, que la cigarette serait interdite à la plage, dans les parcs ou près des écoles à partir du 1er juillet. L'interdiction ne concerne pas les terrasses de café ni les cigarettes électroniques.



Photo archives CNI
Photo archives CNI

Fumer dans un parc, sur une plage ou près d’une école ? Ce sera bientôt interdit. À compter du 1er juillet prochain, les fumeurs devront s’abstenir dans plusieurs lieux publics en extérieur, dès lors qu’ils sont susceptibles d’être fréquentés par des enfants. La mesure a été confirmée jeudi 29 mai par Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, dans un entretien accordé au quotidien Ouest-France. « Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître », a déclaré la ministre. Les plages, parcs, jardins publics, abords des écoles, abris de bus ou encore équipements sportifs deviendront ainsi des espaces sans tabac sur l’ensemble du territoire.
 

Le non-respect de cette interdiction sera sanctionné par une contravention de 4e classe, soit une amende de 135 euros, précise Catherine Vautrin. Pour la ministre, cette mesure repose sur un principe clair : « La liberté de fumer s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur. »

Les collèges et lycées sont également concernés, l’objectif étant d’empêcher que des adolescents fument devant leur établissement scolaire. En revanche, les terrasses de cafés échappent à cette interdiction, tout comme les cigarettes électroniques.

Une mesure attendue et réclamée
Annoncée dès la fin 2023, cette interdiction tardait à se concrétiser, au grand dam des associations de lutte contre le tabagisme. Son inscription dans la loi répond aux engagements du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, dont l’objectif affiché est de faire émerger une génération sans tabac à l’horizon 2032.

Selon Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CNCT), les zones sans tabac permettent à la fois de protéger les non-fumeurs du tabagisme passif, mais aussi de dénormaliser l’acte de fumer, incitant davantage de fumeurs à envisager un sevrage. « C’est efficace, ça a été démontré », rappelait-il récemment à l’AFP.

7 000 espaces sans tabac déjà créés
En attendant la généralisation nationale, près de 1 600 communes avaient déjà pris les devants, en créant 7 000 espaces sans tabac dans leurs parcs, plages, pistes de ski, ou encore aux abords des écoles, avec le soutien de la Ligue contre le cancer.

Selon Philippe Bergerot, président de cette dernière, les mesures d’interdiction existantes sont aujourd’hui "globalement bien respectées", qu’il s’agisse des lieux de travail, transports en commun, établissements scolaires ou aires de jeux.

Selon un sondage commandité par la Ligue contre le cancer, 62 % des Français se disent favorables à une interdiction plus large du tabac dans l’espace public. Une opinion qui renforce la légitimité de cette nouvelle mesure.

 



Pas de hausse de prix, mais des produits bientôt plus encadrés
Interrogée sur une éventuelle hausse des taxes sur le tabac, Catherine Vautrin répond qu’aucune augmentation n’est prévue pour l’instant. « Je suis prudente quand je vois les ravages de la contrebande », explique-t-elle, soulignant aussi son souhait d’accompagner la diversification des activités des buralistes, jugés essentiels dans le tissu des commerces de proximité.

En revanche, la ministre entend s’attaquer à la composition des produits. Elle souhaite notamment réduire le taux de nicotine autorisé et limiter les arômes disponibles, mais précise qu’elle attend encore des avis scientifiques avant de fixer les modalités précises. Ces nouvelles règles pourraient entrer en vigueur d’ici la fin du premier semestre 2026.