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Peter Sagan : " En Corse, je penserai à engranger des points pour le maillot vert"


le Vendredi 28 Juin 2013 à 17:06

Maillot vert PMU du Tour de France 2012 à sa première participation, le champion slovaque Peter Sagan semble obsédé par un deuxième titre dans le 100e Tour. Ce sera bien son objectif majeur du mois de Juillet. Interview.



Photo: © Bettini Photo
Photo: © Bettini Photo
- L’an passé, vous avez remporté le classement par points avec 141 points d’avance sur le deuxième, André Greipel. Vous rendez-vous compte de l’énormité de l’écart, alors que, régulièrement, le Maillot Vert PMU se joue le dernier jour, sur les Champs-Elysées ? 
- Oui, bien que c’était ma première participation, je me suis rendu compte qu’il s’agissait là d’un résultat de première importance, de même que le fait d’être devenu le plus jeune vainqueur du classement par points de toute l’histoire du Tour de France. Mais tant que j’étais en course, je pensais seulement à engranger le plus de points possible car on ne sait jamais ce qui peut advenir par la suite. Mieux vaut ne laisser aucune miette en route.
- Imaginez-vous améliorer ce record de 141 points d’avance ?
- Mon plus grand défi sera de remporter de nouveau le maillot vert. Ce sera plus difficile que l’an passé. Un point d’avance à l’arrivée suffirait à mon bonheur.
Cette année, ce n’est pas seulement le centième Tour de France, on fête aussi les soixante ans du maillot vert. Que signifie pour vous ce classement ?
- Le Maillot Vert est un symbole de qualité. Ça veut dire que j’ai été compétitif quasiment tous les jours. Que j’ai réussi à gagner des étapes mais aussi des sprints intermédiaires. Vous savez, même s’il ne s’agit que d’un sprint intermédiaire mais que vous jetez toutes vos forces dans une lutte avec Mark Cavendish et André Greipel, le remporter a de la valeur ! J’aime gagner. Egalement en milieu d’étape !
Vous étiez arrivé à Liège, voilà un an, avec l’objectif avoué de remporter une étape et vous êtes reparti avec trois victoires. Quel est l’objectif cette année ?
- Le maillot vert ! C’est mon grand objectif, encore plus que les victoires d’étapes. Je ne pense jamais trop à l’avance aux étapes, je cherche à donner le meilleur de moi-même chaque jour et à mettre à profit toutes les occasions possibles pour m’imposer. Je suis bien conscient que, cette année, tout sera plus difficile. Je ne suis plus un débutant sur le Tour de France. Je serai plus marqué. Mais j’aime les défis !
Avez-vous étudié le parcours du Tour 2013 ? Puisque vous aimez les défis, avez-vous mentalisé celui qui consisterait à remporter d’affilée les trois premières étapes, en Corse, ce qui vous vaudrait une infidélité au Maillot Vert en portant le jaune mais aussi l’éventualité de mener le classement par points du début à la fin du Tour ?
- Je n’ai pas étudié le parcours, je l’ai regardé. Sur les trois semaines de course, il y a différentes bonnes occasions pour moi de me mettre en évidence. Je ne vise pas seulement les étapes plates mais aussi celles qui ont l’air un peu plus mouvementées du point de vue du relief. En Corse, je penserai seulement à engranger des points pour le maillot vert. Le port du maillot jaune pourrait être une récompense un peu spéciale mais je ne veux pas y penser. Garder le Maillot Vert du début à la fin… C’est une suggestion intéressante. Mais c’est difficile à envisager. Et il m’importe surtout de l’avoir à Paris.
D’ailleurs, à Paris, la fête s’annonce fastueuse. Que vous inspirent les célébrations du centième Tour de France ? L’idée d’arriver sur les Champs-Elysées à la tombée de la nuit et de poursuivre la soirée en regardant le spectacle pyrotechnique sur l’Arc de triomphe vous plait-elle ?
- Le Tour de France est la course la plus importante et la plus spectaculaire. C’est un événement mondial capable de créer une ambiance unique, que j’adore. Je peux seulement imaginer à quel point la dernière étape, sur les Champs-Elysées, sera belle cette année. Ça va me donner des frissons. J’ai bien l’intention de rester sur place regarder le spectacle de l’Arc de triomphe après la course. Dans un décor aussi beau, on ne peut pas ne pas penser à la victoire.