Négociations STC - CODIM : la direction du groupe Géant Casino de Corse campe sur ses positions

Suite à la mobilisation du STC CODIM le jeudi premier avril à Bastia, la direction du groupe CODIM2 s’avoue surprise et tient à apporter quelques éclaircissements. Pour elle tout a été fait en bonne et due forme : « les NAO en Corse ont fait l’objet de 4 réunions qui se sont déroulées entre le 11 février et le 30 mars 2021. Et pendant cette période, le dialogue social a été permanent avec l’ensemble des 3 organisations syndicales » avant d’ajouter que « les négociations ont permis de répondre point par point, avec un esprit de consensus, au regard des indicateurs économiques et humains aux revendications syndicales ».

Selon la direction qui campe sur ses positions, les syndicats ont bien été entendus et la plupart de leurs propositions ont bien été acceptées. « Les deux tiers des propositions faites dans le cadre des NAO correspondent à des revendications formalisées par le STC. Il ne s’agit donc pas de propositions unilatérales ». Une réponse qui balaie d’un revers de main les accusations du STC qui s’estimait victime d’un chantage à la prime avec pour condition l’acceptation des termes imposés par la direction dans le cadre des NAO.

S’estimant lésés par le non-versement d’une prime d’intéressement, les délégués syndicaux étaient vent debout pour réclamer son versement. Mais selon la direction de CODIM2 « les salariés bénéficient par ailleurs d’un intéressement collectif qui a permis de verser une prime, ce qui constitue aussi un élément de reconnaissance important à l’égard de nos équipes ». Une prime qui aurait été négociée de manière consensuelle lors du premier trimestre 2021 et de la négociation sur l’intéressement collectif.
 
Pour conclure, la direction fait étal de quelques-unes des 34 mesures salariales et sociales proposées dans le cadre des NAO :
 

• Une revalorisation des salaires de 1% sur l’année 2021, soit deux fois supérieur au taux d’inflation
• Des remises sur achats pour les salariés effectuant leurs achats dans les magasins du groupe
• Des propositions innovantes et solidaires portant sur de nouvelles mesures telles qu’un nouveau dispositif d’épargne salariale ou la mise en place d’un fonds de « solidarité – entraide – partage » ou encore d’ateliers sur la qualité de vie au travail. 

 
 
La direction ne devrait donc pas revenir sur ses positions sans toutefois préciser si de nouvelles négociations seront ouvertes avant le 6 avril comme le souhaite le STC. Cependant elle « réaffirme souhaiter poursuivre un dialogue apaisé et constructif avec l’ensemble de ses partenaires sociaux ».