« Les effets conjugués de la spéculation immobilière et de la colonisation de peuplement ont pour conséquence de priver les Corses de leurs droits les plus élémentaires dans leur propre pays : y vivre dignement et pouvoir décider librement de leur avenir ». À l’occasion d’une conférence de presse ce lundi matin à Ajaccio, dans le droit fil de ce qui avait été décidé début août lors des Ghjurnate Internaziunale di Corti, le parti Nazione a entendu dessiner « les grandes orientations de son cadre d’action politique pour les semaines à venir » afin de répondre à un enjeu qu’il présente comme crucial : « le peuple corse est de plus en plus minoritaire sur sa terre ».
« Le débat organisé durant les Ghjurnate et auquel ont participé les représentants de toutes tendances politiques a permis de mettre en lumière combien le sentiment de dépossession était partagé ainsi que l’urgente nécessité d’agir politiquement », a ainsi souligné le porte-parole du mouvement indépendantiste, Petr’Antò Tomasi, relevant que plusieurs propositions ont été avancées dans ce débat et assurant que Nazione s’engage, « dès lors qu’elles vont dans le bon sens » à les soutenir. Par ailleurs, il a indiqué que pour sa part le parti appelle les communes corses à appliquer « sans plus attendre » le statut de résident dont le principe avait été adopté par l’Assemblée de Corse en 2014. Convenant que plusieurs conseils municipaux avaient à l’époque tenté de prendre des délibérations en ce sens mais avaient été retoqués lors du contrôle de légalité, Nazione aspire à s’appuyer sur l’exemple d’Alzi où le maire, Simon Venturini, militant de Nazione, a mis en place ce statut de résident depuis plusieurs années sans qu’il n’ait été contesté juridiquement.
« Nous espérons une amplification dans les semaines à venir »
Effet direct de cette délibération, des acquéreurs ne répondant pas aux critères du statut de résident ont été empêchés d’acheter un bien sur le territoire de cette commune il y a quelques mois. « Nous appelons donc tous les maires qui partagent ces préoccupations à reproduire l’exemple d’Alzi et à proposer à leurs conseils municipaux de délibérer dans les mêmes termes. C’est-à-dire de décider d’ « appliquer sans délai » le statut de résident tel qu’adopté par l’Assemblée de Corse et de « mettre en œuvre l’ensemble des moyens dont ils disposent pour s’opposer dans toute la mesure du possible à l’acquisition ou à la construction de biens immobiliers sur le territoire de la commune par des personnes qui ne répondent pas au statut de résident » », expose Petr’Antò Tomasi en annonçant que cet appel a déjà enregistré une réponse concrète, le conseil municipal de Lugo di Nazza ayant voté la mise en place du statut de résident vendredi dernier. « Nous espérons une amplification dans les semaines à venir », glisse encore le porte-parole du mouvement indépendantiste en assurant :« Nous mettons à la disposition des maires intéressés l’ensemble des éléments techniques dans l’objectif d’aboutir à une mobilisation générale, transcendant les étiquettes politiques »
Engager un débat sur le corps électoral à l’Assemblée de Corse
Par ailleurs, à l’occasion de cette conférence de presse de rentrée, Nazione a également tenu remettre l’accent sur la question du corps électoral en arguant que « les dernières élections législatives ont permis de constater combien les effets de la colonisation de peuplement pèsent sur la composition du corps électoral et donc sur les choix qui concernent directement l’avenir de la Corse ». « Cette question est d’autant plus prégnante que dans quelques mois auront lieu des élections municipales et peut être un référendum sur la question du statut de la Corse », a insisté Petr’Antò Tomasi en reprenant : « En conséquence, nous posons ces quelques questions simples : lors de ces scrutins, qui a la légitimité de décider de l’avenir de la Corse ? Acceptons-nous que prochainement, dans une logique communautariste, soient élus les premiers conseils municipaux et les premiers maires issus de la colonisation de peuplement au détriment des Corses ? Acceptons-nous que sur la question du statut de la Corse, l’avis des 5000 nouveaux arrivants qui s’installent en Corse chaque année s’impose à celui des Corses ? ».
Face à cette problématique, Nazione demande solennellement « à ce que cette question fasse l’objet d’un débat à l’Assemblée de Corse dans les semaines qui viennent ». « Nous y contribuerons activement et y verserons nos propositions à travers deux principes : la nécessité d’une résidence de longue durée – de l’ordre de 10 ans – afin d’accéder aux listes électorales et l’intégration des Corses vivant hors de l’île à travers le mécanisme juridique du centre des intérêts matériels et moraux », a détaillé le porte-parole du parti.
Enfin, alors que le processus d’autonomie semble au point mort, Nazione a souhaité réaffirmer ses inquiétudes vis-à-vis de celui-ci. « Malgré les turbulences propres à la vie politique française qui pourraient retarder la date du débat parlementaire, le projet de loi constitutionnelle qui entérine l’accord de Beauvau a été déposé par le Sénat français et est donc officiellement inscrit dans le circuit institutionnel », a souligné Petr’Antò Tomasi, rappelant que l’opposition constante du parti. « Ce projet de statut est néfaste pour les intérêts de la Corse, puisqu’il constitue un verrou constitutionnel face à toute revendication visant à reconnaître des droits spécifiques au peuple corse, et ce potentiellement pour plusieurs décennies », a-t-il martelé avant de conclure : « Notre opposition ferme et définitive à ce texte est donc motivée par la défense des droits du peuple corse. Nous continuerons de la démontrer dans le débat public, par l’action militante, dans les urnes et même à l’international. C’est en ce sens que Josepha Giacometti-Piredda nous représentait la semaine passée à New York au siège de l’ONU pour continuer de plaider la cause de l’inscription de la Corse sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser ».
« Le débat organisé durant les Ghjurnate et auquel ont participé les représentants de toutes tendances politiques a permis de mettre en lumière combien le sentiment de dépossession était partagé ainsi que l’urgente nécessité d’agir politiquement », a ainsi souligné le porte-parole du mouvement indépendantiste, Petr’Antò Tomasi, relevant que plusieurs propositions ont été avancées dans ce débat et assurant que Nazione s’engage, « dès lors qu’elles vont dans le bon sens » à les soutenir. Par ailleurs, il a indiqué que pour sa part le parti appelle les communes corses à appliquer « sans plus attendre » le statut de résident dont le principe avait été adopté par l’Assemblée de Corse en 2014. Convenant que plusieurs conseils municipaux avaient à l’époque tenté de prendre des délibérations en ce sens mais avaient été retoqués lors du contrôle de légalité, Nazione aspire à s’appuyer sur l’exemple d’Alzi où le maire, Simon Venturini, militant de Nazione, a mis en place ce statut de résident depuis plusieurs années sans qu’il n’ait été contesté juridiquement.
« Nous espérons une amplification dans les semaines à venir »
Effet direct de cette délibération, des acquéreurs ne répondant pas aux critères du statut de résident ont été empêchés d’acheter un bien sur le territoire de cette commune il y a quelques mois. « Nous appelons donc tous les maires qui partagent ces préoccupations à reproduire l’exemple d’Alzi et à proposer à leurs conseils municipaux de délibérer dans les mêmes termes. C’est-à-dire de décider d’ « appliquer sans délai » le statut de résident tel qu’adopté par l’Assemblée de Corse et de « mettre en œuvre l’ensemble des moyens dont ils disposent pour s’opposer dans toute la mesure du possible à l’acquisition ou à la construction de biens immobiliers sur le territoire de la commune par des personnes qui ne répondent pas au statut de résident » », expose Petr’Antò Tomasi en annonçant que cet appel a déjà enregistré une réponse concrète, le conseil municipal de Lugo di Nazza ayant voté la mise en place du statut de résident vendredi dernier. « Nous espérons une amplification dans les semaines à venir », glisse encore le porte-parole du mouvement indépendantiste en assurant :« Nous mettons à la disposition des maires intéressés l’ensemble des éléments techniques dans l’objectif d’aboutir à une mobilisation générale, transcendant les étiquettes politiques »
Engager un débat sur le corps électoral à l’Assemblée de Corse
Par ailleurs, à l’occasion de cette conférence de presse de rentrée, Nazione a également tenu remettre l’accent sur la question du corps électoral en arguant que « les dernières élections législatives ont permis de constater combien les effets de la colonisation de peuplement pèsent sur la composition du corps électoral et donc sur les choix qui concernent directement l’avenir de la Corse ». « Cette question est d’autant plus prégnante que dans quelques mois auront lieu des élections municipales et peut être un référendum sur la question du statut de la Corse », a insisté Petr’Antò Tomasi en reprenant : « En conséquence, nous posons ces quelques questions simples : lors de ces scrutins, qui a la légitimité de décider de l’avenir de la Corse ? Acceptons-nous que prochainement, dans une logique communautariste, soient élus les premiers conseils municipaux et les premiers maires issus de la colonisation de peuplement au détriment des Corses ? Acceptons-nous que sur la question du statut de la Corse, l’avis des 5000 nouveaux arrivants qui s’installent en Corse chaque année s’impose à celui des Corses ? ».
Face à cette problématique, Nazione demande solennellement « à ce que cette question fasse l’objet d’un débat à l’Assemblée de Corse dans les semaines qui viennent ». « Nous y contribuerons activement et y verserons nos propositions à travers deux principes : la nécessité d’une résidence de longue durée – de l’ordre de 10 ans – afin d’accéder aux listes électorales et l’intégration des Corses vivant hors de l’île à travers le mécanisme juridique du centre des intérêts matériels et moraux », a détaillé le porte-parole du parti.
Enfin, alors que le processus d’autonomie semble au point mort, Nazione a souhaité réaffirmer ses inquiétudes vis-à-vis de celui-ci. « Malgré les turbulences propres à la vie politique française qui pourraient retarder la date du débat parlementaire, le projet de loi constitutionnelle qui entérine l’accord de Beauvau a été déposé par le Sénat français et est donc officiellement inscrit dans le circuit institutionnel », a souligné Petr’Antò Tomasi, rappelant que l’opposition constante du parti. « Ce projet de statut est néfaste pour les intérêts de la Corse, puisqu’il constitue un verrou constitutionnel face à toute revendication visant à reconnaître des droits spécifiques au peuple corse, et ce potentiellement pour plusieurs décennies », a-t-il martelé avant de conclure : « Notre opposition ferme et définitive à ce texte est donc motivée par la défense des droits du peuple corse. Nous continuerons de la démontrer dans le débat public, par l’action militante, dans les urnes et même à l’international. C’est en ce sens que Josepha Giacometti-Piredda nous représentait la semaine passée à New York au siège de l’ONU pour continuer de plaider la cause de l’inscription de la Corse sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser ».
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