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Marana-Golo : Un territoire uni pour un tourisme responsable !


le Mardi 25 Septembre 2018 à 20:41

Dans le cadre de la compétence « promotion du tourisme » et en raison des exigences fixées par la loi Notre, la communauté des communes de la Marana-Golo, sous l’autorité de sa présidente, Anne-Marie Natali, s’est dotée d’un office de tourisme intercommunal en l’espace d’à peine quelques semaines. Le travail n’a pourtant pas manqué puisqu’il s’agissait à la fois de transférer l’ingénierie de l’ancien Office de Tourisme de Lucciana, de lancer une association intercommunale de loi 1901 conforme aux règlements du code du tourisme et de mettre en œuvre une convention triennale d’objectifs et de moyens sur la période 2018-2020.



L’Office de Tourisme Intercommunal de la Marana-Golo sera associatif, c’est le statut juridique qui a été choisi par les conseillers communautaires qui avaient délibéré au mois de juillet dernier.
Si l’hypothèse pour créer un EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial) a été avancée, il a toutefois été privilégié le mode associatif qui « offre une liberté d’organisation, de gouvernance et de fonctionnement » a noté Anne-Marie Natali.


Le 10 septembre dernier, l’approbation des statuts a été actée dans les locaux de la communauté des communes en présence des membres du tout premier bureau de la nouvelle association. Elle est composée par la maire de Vignale, Charlotte Terrighi (Présidente), le maire d’Olmo, Fortuné Felicelli (trésorier), les adjoints au maire de Borgo et de Lucciana, Pierre-Antoine Pasqualini, Isabelle Giudicelli ainsi que par des représentants du collège des socioprofessionnels, Pierre Rossi (Cors’Hôtel), Elodie Querci (La Lagune), Dominique Chilotti (Gîtes de France).


Pour Charlotte Terrighi : « Notre territoire méritait cette structure car nous avons la chance de disposer de nombreux atouts, un tourisme balnéaire classique, un piémont et une partie rurale à développer. » Les membres de l’association ont prévu de se revoir au moins trois fois avant la fin d’année pour rendre véritablement opérationnelle la nouvelle entité. Il a été primordial d’aborder la question des moyens financiers qui seront dévolus à cette structure et à ses futures politiques publiques d’accompagnement et de promotion du tourisme. L’argent étant bel et bien le nerf de la guerre, la mise en place de la taxe de séjour représente un enjeu majeur. Etablie selon 8 catégories d’hébergement distinctes (Palaces, Hôtels et résidences 5*, 4*, 3*, 2* et 1*, terrains de camping 3*,4* et 5*, terrains de camping 1*, 2* et non classés et chambres d’hôtes), la taxe de séjour sera collectée à partir du 1er janvier 2019 directement auprès des voyageurs par les hébergeurs afin d’assurer le financement du développement touristique du territoire de la Marana-Golo et de ses 10 communes (Bigornu, Biguglia, Borgo, Campitellu, Lentu, Lucciana, Monte, Olmu, Scolca et Vignale).


« Les produits de cette taxe nous permettront de faire vivre notre Office et de lui faire réaliser des missions de promotion en dehors de l’île. » s’est félicité le trésorier et Maire d’Olmo, Fortuné Felicelli. Une seule ombre au tableau et elle fut évoquée par les socioprofessionnels, celle de la concurrence déloyale représentée par les hébergements non-déclarés utilisant des plates-formes numériques pour attirer de la clientèle sans avoir au minimum la contrepartie qu’ils s’acquitteront de la taxe de séjour. Le nouveau bureau a promis d’être particulièrement vigilant dans ce domaine, indiquant que des contrôles seront effectués régulièrement et qu’un système vertueux sera mis en place pour rendre la déclaration d’hébergement moins pénalisante que l’absence de déclaration. 


Enfin, il a été mis en exergue la nécessité d’avoir une véritable réflexion sur le nettoyage et l’entretien des plages pour la prochaine saison estivale 2019. Il faut savoir maintenant que des arrêtés préfectoraux ont été pris pour interdire le nettoyage mécanique des plages afin de privilégier des modes d’entretien doux favorisant le développement durable et la préservation de l’environnement. Ayant forcément un coût financier supplémentaire, le bureau s’est engagé à trouver des solutions et à faire aussi appel au civisme de chacun car l’intervention publique ne pourra jamais tout régler.