L’association Stéphane Lamart « pour la défense des droits des animaux » a annoncé sa constitution de partie civile dans l’enquête visant l’abattoir public multi-espèces de Porto-Vecchio. Objectif : « appuyer la justice dans la recherche de la vérité et la sanction des responsables », et agir pour que « de tels actes ne se reproduisent plus ».
L’enquête, confiée à la gendarmerie de Porto-Vecchio, a été ouverte le 30 juillet pour « sévices graves et mauvais traitements », après la diffusion par l’association L214 de vidéos tournées les 7 mai et 7 juillet 2025. Les séquences filmées montrent, selon L214, des « dysfonctionnements graves » dans l’abattage des bovins et ovins. Parmi les pratiques dénoncées : des animaux « saignés encore conscients après des étourdissements ratés » et des « mouvements de cisaillement » lors de la saignée rituelle. L’association parle de violations manifestes des règles d’abattage et de protection animale.
L214 va plus loin, évoquant une « complicité des services de l’État » et pointant directement la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Corse-du-Sud. Elle réclame la fermeture immédiate de l’établissement, propriété de la Collectivité de Corse et géré par le Syndicat mixte pour l’abattage en Corse (SMAC).
Les réponses de la préfecture et du SMAC
Face à ces accusations, la préfecture de Corse-du-Sud dénonce un « montage vidéo trompeur » et précise que l’inspectrice citée dans le film a suspendu l’abattage après avoir constaté des irrégularités, la reprise n’ayant été autorisée qu’après des « actions correctives ». Le préfet Jérôme Filippini a exprimé son soutien aux agents visés et rappelé que, jusqu’ici, les contrôles réguliers n’avaient pas justifié une fermeture immédiate.
De son côté, le SMAC souligne avoir investi plus de 300 000 euros depuis 2022 pour moderniser l’abattoir, auxquels s’ajoutent 160 000 euros d’entretien. Le syndicat assure « attacher une attention particulière au respect des règles, y compris celles relatives au bien-être animal », tout en menant sa propre enquête interne.
Pour l’association Stéphane Lamart, qui intervient régulièrement dans des dossiers de maltraitance animale en France, la constitution de partie civile permettra d’accéder au dossier et de contribuer à l’instruction. « Notre engagement est clair : faire respecter les droits des animaux », insiste son président.
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