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Lorient vainqueur à Ajaccio : L'ACA ne s'en sort pas


le Dimanche 15 Décembre 2013 à 00:20

Soirée Prozac à Timizzolu. Devant un public maigre, et peu enclin à faire se sublimer les joueurs, l'ACA s'est un peu plus enfoncé dans les méandres de la Ligue 1. Après une entame encourageante, les Oursons se sont fait surprendre par Aboubakar, avant d'égaliser par Salim Arrache, peu avant la pause. Mais dans une seconde mi-temps au rythme mou, ce sont les Lorientais qui en ont profité, inscrivant ainsi leur second but par Aliadière. On semble ne plus trop y croire, du côté Ajaccien, alors que l'on se trouve encore à la dix-neuvième place, après dix-huit journées.



Lorient vainqueur à Ajaccio : L'ACA ne s'en sort pas
Stadiu F. Coty, Sabbatu u 14 di Dicembi di u 2013
AC Aiacciu 1-2 Lorient (1-1)
Scopi :  Arrache (43) pà l'ACA ; Aboubakar (39a), Aliadière (73a) pà Lorient
Avvertimenti : Tonucci à l'ACA : Lautoa, Diallo à u FCL
Tempu : Appena frescu : Tarrenu : Bonu
Spettatori : Circa 6000
Arbitru : Sgiò Millot.
ACA - Ochoa - Hengbart, Perozo, Tonucci, Bonnart - Faty (Diarra 74a), Mostefa, André - Arrache (Camara 82a), Tallo (Oliech 79), Eduardo
Bancu : Sissoko, Dielna, Oliech, Camara, Diarra, Crescenzi, Nadeau
Add : Ch. Bracconi
FCL : Chaigneau - Gassama, Koné, Ecuele Manga, Guerreiro - Bourillon (Doukouré 30a), Lautoa (Autret), Jouffre, Barthelmé, Diallo (Monnet Paquet), Aboubakar
Bancu : Reynet, Baca, Pedrinho, Sunu, Autret, Doukouré
Add : Ch Gourcuff


U Scontru

L'ACA démarre la rencontre sur ses gardes, mais avec un bonne volonté. Malgré tout, les deux blocs s'observent, et ne parviennent pas à se surmonter l'un l'autre. La première vrai occasion intervient à la demi-heure, corner d'Eduardo qui trouve Faty au second poteau. Le Franco-Sénégalais reprend acrobatiquement mais sa demi-volée est repoussée par Chaigneau. Les Ajacciens semblent avoir pris le contrôle de la rencontre, mais sur sa première occasion, Aboubakar va battre Ochoa. Long ballon à destination de l'ancien Valenciennois, à la limite du hors-jeu, qui lobe le gardien Acéiste et prolonge de la tête dans les bus vides : 1-0, douche froide sur Timizzolu (39a). L'ACA va réagir, vite et bien. Sur une transversale de Mostefa, Hengbart accélère, crochète Guerreiro et centre du gauche, Arrache a bien suivi et trouve le chemin des filets du bout du pied : 1-1, l'ACA est de retour...
...du moins on l'aurait cru. Mais alors que l'on revient sur le terrain, les Lorientais retrouvent la maîtrise du ballon. Un jeu direct et des combinaisons que les Ajacciens n'arrivent pas à contrer, ajouté à cela bon nombre de corners obtenus, les Merlus font donc le jeu. Ecuélé Manga manque sa tête sur corner, alors qu'il avait encore sauté plus haute que tout le monde. L'ACA reste inopérant devant, même si Tallo oblige Chaigneau à une nouvelle parade, avec un tir en pivot. Mais après le corner, les Lorientais partent en contre, et a défense Ajaccienne se fige de manière incompréhensible. Cela laisse le loisir à Barthelmé de s'infiltrer, et de donner en retrait à Aliadère, seul devant le but, et qui marque (73a). Un coup de massue, le coup de trop pour l'ACA qui n'y croit plus. Eduardo tentera une dernière fois de faire trembler Chaigneau, mais en vain.

L'ACA

Dans un 4-3-3 que l'ont attendait pas, les Ajacciens et leur entraîneur affichaient beaucoup d'ambition, au coup d'envoi. Ambition réduite à néant, dans un premier temps par une défense de fer, côté Breton, puis par une inefficacité chronique dans la dernière passe, côté Corse.
Eudardo a bourlingué, mais trop peu aidé par un Tallo encore bien trop frais pour la L1, le Brésilien a manqué de panache. Salim Arrache a enchaîné appels et contre-appels, avec en prime une bonne technique et un but. Un match tout à fait louable, malgré du déchet. 
Au milieu, Faty s'est battu comme un beau diable sur chaque ballon, manquant même de se re-blesser sur un tacle. Mostefa a été en-deçà de ses capacités, sans inquiéter Lorient dans la transmission.
Derrière enfin, on notera une rencontre très engagée dans tous les domaines pour Hengbart, dont on se demande encore comme Ravanelli a pu le laisser jouer avec la réserve. Bonnart a lui aussi beaucoup donné, malgré un alignement coupable sur le premier but. Au centre, le jeu de tête de Tonucci a permis de souffler plus d'une fois, tandis que les jaillissement de Perozo permettaient des relances, bien trop approximatives cela dit. Tout ce beau monde a pêché par du placement peu rigoureux, et un marquage laxiste, notamment sur le second but. 

L'Avversariu

Difficile à battre, et même à bousculer, l'ACA l'a pourtant fait, à cette équipe de Lorient, en première mi-temps. Mais les Bretons avaient plus d'un tour dans leur sac, et ont procédé par du jeu en triangle, suffisant pour déstabiliser une défense en proie au doute. Chez eux, c'est bien cette ligne-là qui a permis de repartir avec une victoire sans trop forcer. Un Ecuelé Manga imprenable, un Koné très alerte et des ailiers très offensifs, rien de mieux pour réaliser un coup à l'extérieur.
Au milieu, la sortie de Bourillon n'aura finalement pas été préjudiciable.
On retiendra surtout de l'envie, de l'abnégation et de l'application, chose que l'ACA doit encore chercher pour parvenir à ses fins. 

U Bilanciu

Un miracle footballistique. Rien d'autre ne saurait sauver l'ACA. Englué depuis maintenant six matches dans une zone rouge aux allures de tableau final, les Oursons ont raté une occasion cruciale, pour espérer s'extirper de la panade dans laquelle ils sont.
L'envie et la solidarité ne font pas tout. Il faut une âme, une intelligence de jeu, une sublimation que l'ACA n'a toujours pas touché du doigt, depuis Lyon. A Reims, Samedi prochain, Christian Bracconi devra faire que ses joueurs s'y rendent la rage au dents, pour pouvoir finir 2013 sur une bonne note. Les matches se suivent et se ressemblent du côté de François Coty...de même que les saisons...déprimant!

L'hà ditta : 

Chrisitian Bracconi : "Je suis très déçu du match de ce soir. C’était un cap important, on n’a pas su le franchir. Je n’ai rien dit à mes joueurs dans le vestiaire à l’issue du match, je garde cela pour lundi après réflexion. La déception est à la mesure de l’attente que nous avions de ce match. On avait fondé beaucoup d’espoirs. On est battu sur un but qui me paraît très litigieux, le premier, et sur une énorme erreur défensive pour le second. Memo Ochoa n’a jamais eu de situations dangereuses. L’écart est fait avec le dix-septième mais l’on se doit de continuer à travailler. La situation est très délicate mais mathématiquement, on n’est pas encore en Ligue 2. A nous de trouver les ressources pour aller chercher quelque chose à Reims". Source : http://corse-sport.com/site/christian-bracconi-pas-encore-en-ligue-2-140014