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Livourne véritable port-passoire : Contrôles des identités, des bagages et des voitures rares


Michela Vanti le Dimanche 7 Août 2016 à 16:41

Chaque jour, en été, des dizaines de milliers de personnes affluent vers le port de Livourne pour rejoindre la Corse. Mais qui sont-ils ? Et que transportent ces passagers ? Difficile à dire. L’identité des voyageurs n'est jamais vérifiée et les contrôles des bagages et voitures sont pratiquement inexistants malgré l’alerte lancée après la série d’attentats qui a frappé l’Europe. La Corse a renforcé la sécurité sur les ports de l’île. Mais si le danger venait de l’extérieur ?



Livourne véritable port-passoire : Contrôles des identités, des bagages et des voitures rares

Qui a l'habitude de voyager entre la Corse et l'Italie en ferry sait que les contrôles aux frontières ont toujours été moins précis et scrupuleux que lorsque on quitte l'ile par avion. Rarement, l'identité des passagers ou le contenu de leurs valises étaient contrôlés et, tout le monde, y trouvait son compte. Mais ça c'était avant.
Après les attaques terroristes des derniers mois, les choses ont changé.
On sait qu'on n’est pas à l'abri du danger. Au supermarché, à la plage, dans une rue animée, à l'aéroport et au port, méfiants et soupçonneux, nous regardons avec circonspection autour de nous en nous demandant si, derrière l'aspect docile de notre voisin, ne se cache pas un fanatique que attentera à notre sécurité.
Pour éviter tout risque, on nous conseille d'éviter les endroits bondés et quand on prend un avion on nous passe aux rayons-X.
Alors pourquoi les Corse, et les touristes, acceptent de ne pas être contrôlés quand ils s'embarquent sur un ferry d'un port italien pour atteindre l'île?


L'entrée principale du port:
L'entrée principale du port:

Que les ports italiens soient des véritables passoires, même dans le Bel Paese eon en est conscient. Chaque jours des milliers de voyageurs passent sur les quais des escales portuaires transalpines sans aucun contrôle, ou presque.

Comme à Livourne où, malgré l’affluence record de ces dernières semaines, mon identité, ainsi que celles des milliers de passagers qui voyageaient sur les mêmes navires que moi, n’ont jamais été vérifiées sur au moins 3 traversées effectuées dans la même semaine.

 

Principal point d'arrivée des navires qui vont et viennent de la Corse, et du reste de la Méditerranée, ce port voit transiter en été jusqu’à 30 000  personnes par jour et il est donc difficile, pour les services de l’Etat, de vérifier un si grand nombre de passagers. 


Même histoire dans les ports de Piombino, Gênes, Savone. Que les passagers soient à pieds ou en voiture, ils peuvent entrer sans que leur identité soit contrôlée et dans la plupart des cas embarquer sans avoir sorti le passeport de la poche et sans avoir été fouillés.
A l'aéroport, on nous font jeter jusqu'à la la lime à ongles mais dans les ports tout passe inaperçu. Pourtant, l'alerte terroriste est lancée et les services secrets, italiens compris, sont conscients que certains partisans du Califat peuvent entrer en Europe par la mer. 


Les nouvelles dispositions que le ministère de l'Intérieur italien a publié après les dernières attaques terroristes prévoient une hausse de la vigilance dans les ports. Et bien que le port de Livourne soit équipé de détecteurs de métaux, (le seul avec Gênes) ils ne sont pas mis en service, comme nous le confirment  les agents des douanes rencontrés à Livourne et qui témoignent d'une absence presque totale de contrôles sur les personnes et sur ce qu'ils transportent. 
Dans un communiqué de presse récent la police italienne déclarait que la sécurité et la prévention des passagers étaient leur priorité et que les contrôles sur le port de Livourne ont été renforcés après le 14 juillet, mias les voyageurs de passage par le port toscan pour rejoindre  la Corse restent perplexes face à l’absence la plus totale de contrôles lors des jours de forte fréquentation comme cela a été le cas la semaine dernière.
Environ 20 000 passagers et 60 navires par jour ont affolé les quais du port toscan. «  il nous a pas été demandé de présenter nos documents d’identité et nos bagages et nos voitures n’ont pas été contrôlées. », déclaraient dans la plupart des cas, les passagers que nous avons interrogés
La Corse a renforcé la sécurité sur les ports de l’île. Mais si le danger venait de l’extérieur ?